Comment se pose aujourd’hui la question politique des rapports entre la nature et la culture ? Pendant longtemps, les préjugés ethnocentristes des Modernes ont empêché de voir que la cosmologie qui s’est mise en place au cours du XIXe siècle (séparation entre une nature universelle et des cultures humaines contingentes) n’est pas la seule façon de rendre compte des structures du monde. On ne peut la prendre comme étalon afin d’appréhender la manière dont d’autres civilisations conçoivent les rapports entre humains et non-humains. C’est ce que montrent les anthropologues : ils décrivent d’autres systèmes ontologiques, d’autres philosophies politiques, qui permettent de mieux comprendre la situation présente dans laquelle, avec le réchauffement global, les humains sont eux-mêmes devenus une force naturelle. Lors de cette conférence, le professeur Philippe Descola, présentera la vision d’un anthropologue sur une des priorités de l’AFD, la thématique du changement climatique.
Conférence-débat le 1e février 2018 de 17h30 à 19h animée par : Gaël Giraud, Chef économiste de l’AFD
Avec : Philippe Descola, professeur au Collège de France
Inscriptions et informations ici