Vous trouverez ici des documents relatifs à des actions de CEF ayant (eu) lieu au Burkina Faso.
La première expérience de conseil de gestion au Burkina Faso a débuté en 1992 dans la zone Ouest, sous l’impulsion de Paul Kleene avec le concours de partenaires de la recherche (Inera/Cirad) et du développement (Projet de développement intégré Houet-Kossi-Mouhoun, et le Centre régional de promotion agricole). L’objectif était de proposer une alternative à la vulgarisation selon la méthode « Training & Visit ». Avec l’appui de conseillers, des paysans volontaires de 30 villages, alphabétisés, se sont engagés dans une démarche participative prenant en compte l’ensemble de leur exploitation agricole et ayant comme but l’amélioration de leur prise de décision.
Viennent dans la suite les expériences liées à l’UNPC-B (l’Union nationale des producteurs de coton du Burkina) et la Sofitex (Société des fibres textiles). Créée en 1998, l’UNPC-B fait le constat de la faible technicité des producteurs et de problèmes de gestion de leur exploitation. En 2000, la Sofitex lui propose, à partir des résultats de l’expérimentation Inera/Cirad/CRPA, de mener une opération test de CEF : les correspondants coton de la Sofitex animent un conseil technico-économique visant à raisonner la place du coton au sein de l’assolement et à améliorer la conduite des cultures ; cette porte d’entrée permet aussi d’aborder des questions plus globales comme la sécurité alimentaire de la famille (via la définition des surfaces et les prévisions de rendement). Les échanges entre producteurs fondés sur l’auto-analyse de leur système de production conduisent à des innovations.
En parallèle, à partir de 1995, des organisations paysannes (OP) burkinabé tentent de répondre aux besoins de leurs membres confrontés au désengagement de l’Etat des systèmes de vulgarisation. Avec l’aide d’agriculteurs et de conseillers de gestion français, ces OP développent en interne des dispositifs de CEF en investissant dans la formation de leurs animateurs salariés et dans un conseil à des paysans volontaires. Ce conseil se caractérise par un suivi et une remise de résultats individuels, mais aussi par des restitutions collectives (bilan de fin de campagne) pour favoriser les échanges. Un lien fort existe entre conseil de gestion et conseil technique. Ces OP ont créé en 2002 le « Réseau Gestion », destiné à promouvoir les échanges entre les membres. Les réflexions en cours sur le développement d’un conseil de groupe tentent de trouver des réponses à l’analphabétisme des producteurs et recherchent des liens avec l’accès au crédit, une maîtrise de la commercialisation des produits…
Un document est à venir sur le sujet, mais certaines expériences d’OP (FNGN, Panisé, FGPN, Feppasi…) sont déjà présentées ici infra.
Faites-nous part de vos commentaires et partagez aussi votre expérience Burkiné avec le réseau:
Le conseil à l’exploitation familiale et le comité de gestion du site maraîcher de Koubri
Expérience en conseil de gestion de la filière cotonnière Burkinabé
L’expérience de conseil de gestion à la Fédération nationale des groupements Naam
L’évaluation de l’impact du conseil de gestion de la FNGN
Le Conseil à l’exploitation familiale à Panisé : Outils et méthode. Document d’étape
