La question du financement climatique mobilise désormais l’attention des chercheurs africains. Une récente étude réalisée dans le cadre du Programme SPARC (Soutenir le Pastoralisme et l‘Agriculture durant les Crises récurrentes et Prolongées) désigne les pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) comme faisant partie des pays les plus vulnérables face aux impacts climatiques. Paradoxalement, ces mêmes pays sont parmi les plus faibles émetteurs au niveau mondial. Les flux de financement climatique vers la région ne s’élevaient qu’à 3,5 milliards de dollars en 2020, alors que les besoins de financement climatique de l’UEMOA s’élèvent à 7,9 milliards de dollars par an, ce qui laisse un large fossé à combler. Pour inverser la tendance, il revient aux décideurs de consentir un investissement conséquent dans l’adaptation et l’atténuation des effets du changement climatique. Dans cette même perspective, le rapport examine les lacunes du financement climatique dans la région et fournit des recommandations quant aux mesures à prendre pour y remédier.