Au cours des trente dernières années, plus de quatre cents millions d’hectares de forêts tropicales ont été détruits. À cette déforestation s’ajoute la dégradation forestière qui dans certaines régions du monde, comme l’Amazonie, affecte autant de surface que le déboisement. Préserver et conserver les forêts tropicales devient donc aujourd’hui une priorité pour la survie de l’humanité.
Une première méthode consiste à sanctuariser les forêts en créant des aires protégées, limitant ainsi l’exploitation de leurs ressources par les humains. La seconde repose sur une exploitation raisonnée au bénéfice des populations locales et de la société en générale. Les forestiers privilégient cette méthode avec l’idée qu’une forêt valorisée générant des biens et des services aux populations, à l’État et à la société sera une forêt protégée et conservée.
Cependant, la réalité sur le terrain continue de contredire ce principe. L’exploitation illégale, encore très répandue dans de nombreux pays tropicaux, engendre d’importants dégâts aux peuplements forestiers, et compromet leur capacité à se régénérer et à résister aux effets du changement climatique. L’exploitation du bois d’œuvre est ainsi accusée de tous les maux et est très souvent considérée comme la principale source de déforestation.
Cet essai vise non pas à réhabiliter l’exploitation forestière, mais à présenter de façon objective, factuelle et accessible aux personnes non spécialistes des forêts tropicales les effets environnementaux de l’exploitation du bois d’œuvre. Il révèle les différentes voies possibles pour que cette exploitation devienne un véritable outil de conservation des forêts tropicales humides.
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