Les paysanneries représentent 78 % de la population rurale mondiale et produisent chaque année plus de 3 600 milliards de dollars de valeur. Elles restent pourtant souvent pauvres, précarisées et vulnérables et sont les premières touchées par les chocs climatiques, l’insécurité foncière, les déprédations environnementales et les règles inégales des échanges. Ces phénomènes contribuent à renforcer les conflictualités entre les communautés et entre les groupes sociaux, qui peuvent dégénérer en conflits violents du fait de la fragilisation des formes établies de régulation. Or, dans l’analyse de ces conflits dans la littérature, la paysannerie est souvent envisagée comme victime – parfois comme coupable, mais alors instrumentalisée, et plus rarement comme acteur à part entière ayant une agencéité propre.
La Revue internationale des études de développement lance un appel à contribution autour des relations entre paysannerie et conflits violents pour explorer la pluralité des répertoires et des modalités d’action et identifier les marqueurs contextuels des trajectoires de crises violentes les impliquant à des degrés et sous des formes diverses.
Les propositions dʼarticles sont à soumettre avant le 30 juin 2023