Contrairement à une opinion largement répandue, la dépendance de l’Afrique subsaharienne aux importations de produits alimentaires est relativement modeste : de l’ordre de 15 à 20 % de la consommation. Elle pourrait s’accroître dans les prochaines décennies. Mais une fixation excessive sur cet indicateur risque d’occulter les défis majeurs posés à l’agriculture et aux politiques publiques : augmenter la productivité du travail agricole, en particulier pour les petits producteurs, de manière soutenable pour l’environnement ; et développer la transformation des denrées, pour répondre à la demande urbaine et créer des emplois.