Agriculture biologique, Label rouge, Rainforest Alliance, Pêche durable, AOC… Face à une demande croissante pour une alimentation saine et respectueuse de l’environnement, les labels pleuvent. En Europe, la majorité d’entre eux fonctionnent via un mécanisme de contrôle et d’attribution par un organisme de certification privé et indépendant. Or « ce système de certification par tierce partie tend à exclure une partie des producteurs, explique Sylvaine Lemeilleur, économiste au Cirad. Soit parce que les coûts (salaire et déplacements de l’auditeur) sont excessifs, soit parce que les agriculteurs refusent de se plier à une marchandisation de la garantie ».