Le dernier rapport de l’ONU Rapport sur l’état de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans le monde (SOFI) publiée le 24 juillet, révèle que la faim dans le monde reste à un niveau catastrophiquement élevé et que les progrès dans la lutte contre la crise de la faim dans le monde stagnent.
Le groupe international d’experts sur les systèmes alimentaires durables (IPES-Food) estime qu’il s’agit là d’un signal d’alarme majeur. “Il ne s’agit pas d’un simple accident de parcours : le système alimentaire industriel mondial est désastreusement vulnérable à la multiplication des chocs climatiques, conflictuels et économiques, le changement climatique frappant de plus en plus durement les agriculteurs. La mise en place de systèmes alimentaires résistants au climat est désormais une question de vie ou de mort. Il en va de même de la mise en place de socles de protection sociale et de la garantie d’un salaire décent pour les travailleurs” déclare Olivier De Schutter, coprésident de IPES-Food et rapporteur spécial des Nations unies sur l’extrême pauvreté et les droits de l’homme. “Nous avons désespérément besoin d’une nouvelle recette pour lutter contre la faim – basée sur une production alimentaire agroécologique diversifiée et des marchés alimentaires localisés au lieu des chaînes alimentaires industrielles mondiales, ainsi que sur des systèmes de protection sociale qui garantissent le droit à l’alimentation pour les plus pauvres du monde.”
