Ces mots de Kissinger cités par le professeur Michel Chossudovsky résument mieux que mille discours l´état des lieux du monde. En effet, cette devise est mise en oeuvre d´une façon magistrale. En effet, le pétrole est sous contrôle et on dit souvent suivez les routes du pétrole pour voir où sont implantées les bases américaines. De plus, à travers la nourriture, on peut tenir en apnée des peuples entiers et les faire basculer, à volonté, dans la famine par bioéthanol interposé. « Qu´en est-il de la récurrence des famines dans l´histoire ? La pénurie alimentaire se fit sentir dès le printemps. En chaque pays le prix du blé enfla : en France, l´hectolitre qui valait 17,15 francs monta à 39,75 francs et même à 43 francs à la fin de l´année… La crise des subsistances se traduisit aussitôt par des désordres populaires… » L´historien Charles Pouthas décrivait la situation agricole européenne entre 1847 et 1848. Parti d´Italie, le vent de révolte gagnait la France puis Vienne, tout l´Empire austro-hongrois et bientôt les Etats allemands et même la Suisse. Phillippe Chalmin fait l´analogie avec le Printemps arabe. En Tunisie, en Egypte, ils vivent la même exaltation. Une situation très difficile, le prix du pain est d´autant plus douloureusement ressenti que le travail manque : plus de la moitié des ouvriers parisiens sont au chômage.