Les récentes controverses et polémiques qui ont émaillé la scène nationale quant à la perspective du développement d’une production laitière locale en substitution des poudres de lait importées, dont les volumes, les valeurs et les prix n’ont pas cessé d’augmenter depuis l’an 2000, particulièrement durant 2006-2007, amènent les auteurs de cet article à s’interroger sérieusement sur le système d’élevage bovin algérien et ses capacités réelles à produire du lait frais à moindre coût. Une enquête régionale partielle permet de conclure que dans 70 % des cas, la rentabilité n’est obtenue qu’au prix des aides consenties par l’État . En d’autres termes, il faudra subventionner d’avantage le lait cru, comme l’a suggéré d’ailleurs le ministre de l’Agriculture, pour que les éleveurs puissent rentabiliser leur production et tenter de l’augmenter. C’est en tout cas mieux que de subventionner l’importation de la poudre de lait.