Les émeutes de la faim survenues dans plus d’une trentaine de pays il y a trois ans se sont manifestées de nouveau ces mois derniers en Tunisie, en Egypte et dans quelques autres pays. Le point de départ des soulèvements est en effet le même partout : les plus modestes des plus modestes ne peuvent plus se nourrir au vu des prix des denrées de base agricoles, comme le blé, le maïs, le riz, etc., comme d’ailleurs des matières premières en général : cuivre, acier, sans oublier le pétrole. Les produits agricoles sont néanmoins singuliers : ils sont, bien avant tous les autres que l’on vient de citer, sources de vie humaine. Que nous ressentions parfois amèrement, dans nos pays développés, la cherté des fruits, des légumes, de la viande nous interpelle. Mais savoir que des centaines de millions de nos frères humains ne peuvent plus trouver le pain et l’huile qui les aident à survivre est profondément choquant, intolérable. Qu’en penser et que faire ?