Cet article présente les premiers résultats d’une enquête de terrain sur les dynamiques de l’agriculture périurbaine autour de la capitale tchadienne N’Djaména. Il vise à décrire et à expliquer l’engouement des élites citadines locales en faveur de l’acquisition de terrains péri-urbains appelés communément « jardins ». S’ils se caractérisent par une grande diversité paysagère et fonctionnelle, ces jardins semblent investis avant tout pour leur importance sociale (sociabilité et récréation) et non pour leur potentiel productif agricole. Questionner les conditions politiques, foncières et socioéconomiques de l’émergence de ces petits espaces croisant de nombreux enjeux s’avère au final fécond pour appréhender le devenir des espaces périurbains d’une capitale sahélienne mais aussi pour observer le changement social à l’œuvre dans le Tchad contemporain.
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Publié dans la revue Norois n°267 « Foncier agricole et enjeux alimentaires au prisme des relations villes-campagnes »