Face aux chocs et aux incertitudes structurelles au Sahel, l’élevage transhumant a prouvé sa résilience au moyen de stratégies traditionnelles : mobilité et diversification. Aujourd’hui, 25 % des exploitations du Ferlo (région du Nord-Est du Sénégal) utilisent de la main-d’œuvre salariée, réorganisant les tâches habituellement pratiquées à l’échelle familiale. Cet article aborde le salariat comme une stratégie qui répond aux incertitudes internes (disponibilité de main-d’œuvre) et externes (diversification des espèces et rareté des ressources naturelles) et contribue à la gestion continue du troupeau, pilier central de la sécurité alimentaire.