Ce Policy Brief “L’Afrique face à l’épuisement de ses ressources de la pêche maritime” analyse les défis critiques liés à la surpêche, à la pêche illégale et à l’exploitation non durable des ressources halieutiques en Afrique. Il est signé par Pierre Jacquemot, universitaire, expert à la Fondation Jean-Jaurès et président d’honneur du Groupe initiatives, et a été publié par le Policy Center for the New South, un think tank marocain qui se concentre sur l’amélioration des politiques publiques en Afrique.

Le document rappelle que l’Afrique de l’Ouest, en particulier la façade atlantique allant du Maroc à la Côte d’Ivoire, est l’une des régions les plus riches au monde en ressources halieutiques. Il souligne l’importance du secteur de la pêche pour l’alimentation et l’économie, employant 12 millions de personnes et fournissant 22 % des protéines animales du continent, avec des pourcentages plus élevés en Afrique du Nord et de l’Ouest. Le rapport met en lumière les menaces posées par la pêche industrielle étrangère et la production de farine et d’huile de poisson, qui aggravent l’insécurité alimentaire locale. Il propose des solutions pour une gestion durable des ressources, notamment par l’adoption de politiques nationales, la protection des zones de pêche artisanale, et la promotion de partenariats internationaux durables, tout en appelant à une meilleure transparence et un suivi accru des activités de pêche.

Quelques exemples spécifiques par pays :

  • Sénégal : Le rapport évoque la surpêche dans les eaux sénégalaises, où la flotte de pêche artisanale a considérablement augmenté au fil des années. La pêche industrielle, notamment par des chalutiers étrangers, menace directement la pêche artisanale en endommageant les équipements des pêcheurs locaux et en réduisant les captures disponibles.
  • Guinée : En Guinée, la pêche artisanale est définie par des législations qui imposent des restrictions sur les types d’embarcations et d’engins utilisés. Malgré cela, la surpêche et l’exploitation par des flottes étrangères continuent de menacer les ressources.
  • Ghana : Le document souligne le problème de la pêche illégale par des chalutiers étrangers opérant sous pavillon ghanéen, contournant les lois locales, et la pratique illégale du “saiko”, qui consiste à transborder des prises en mer, compromettant ainsi les efforts de régulation.
  • Gambie : En Gambie, des réglementations spécifiques ont été mises en place pour protéger les zones de pêche artisanale, mais ces zones sont parfois envahies par des navires industriels, menaçant ainsi les moyens de subsistance des pêcheurs locaux.
  • Mauritanie : Le Banc d’Arguin en Mauritanie est un exemple de gestion participative des ressources maritimes, où les communautés locales sont impliquées dans la surveillance des zones de pêche protégées pour préserver les espèces menacées et soutenir les pêcheurs artisanaux.
Stay informed⸱e!

Subscribe to our publications and newsletters to receive them directly in your mailbox.

" * " indicates required fields

This field is used for validation purposes only and should remain unchanged.

Other articles that might interest you