Dans cet article, François Bourguignon met en discussion la vision optimiste de l’avenir économique du continent africain telle qu’elle a été présentée lors de l’édition 2010 de la Conférence économique africaine qui a eu lieu début novembre. Il y souligne que malgré un taux de croissance du PIB par tête avoisinant les 3,5 % en moyenne depuis le tournant du siècle, il semble que cette croissance ait porté plus sur les services et la construction, que sur l’industrie manufacturière ou l’agriculture. Il recommande pour l’avenir du continent africain une nécessaire diversification de son activité par la création de marchés régionaux suffisamment importants pour une production manufacturière locale ou par une ouverture plus large des marchés dans le reste du monde. Il souhaite également que les pays africains développent de véritables unions douanières leur permettant d’élargir leur marché derrière une protection commune.