La neutralité des terres, bien qu’étant un objectif de développement durable, reste largement méconnue en dehors des cercles de négociations internationales sur l’environnement et des milieux académiques dédiés.
Depuis 10 ans, la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification s’est portée volontaire pour une mise en œuvre de cet objectif dans les régions de son mandat, les zones arides, semi-arides et sub-humides sèches. Une appropriation relative de la notion de neutralité est constatée dans les pays, principalement au niveau national avec des évaluations de la neutralité à cette échelle qui sont largement basées sur l’imagerie satellitaire et l’expertise. Si la question du rôle de la gouvernance foncière dans l’atteinte de la neutralité en matière de dégradation des terres a été introduite au sein de la convention dès 2019, des analyses fines et ancrées des liens entre neutralité et foncier demeurent rares, voire absentes du monde académique.
Cette note de synthèse qui vise à mieux documenter les relations entre foncier et neutralité dans l’espace sahélien est basée sur un atelier mobilisant de nombreux spécialistes de ces domaines. Elle permet d’explorer ces notions et de les mettre en relation aux différentes échelles d’analyse, du global jusqu’au local.