Trop cher, mal distribué, l’engrais n’est pas entré dans les habitudes des cultivateurs du continent. Mais les industriels du monde entier, en quête de débouchés, comptent bien y remédier.
“L’Afrique, c’est 15% de la population mondiale, 16% des terres arables de la planète et un peu plus de 3% de sa consommation d’engrais”, rappelle Joël Joffre, consultant et directeur d’AGRinputS, cabinet spécialisé dans le secteur des intrants agricoles et des cultures tropicales.
Alors qu’un Africain sur quatre est encore menacé de malnutrition et que le nombre d’habitants du continent doit passer de 1,1 milliard aujourd’hui à 2,5 milliards à l’horizon 2050, cette sous-utilisation chronique d’engrais a de quoi inquiéter. D’autant qu’on constate peu d’améliorations, ces dernières années, concernant des handicaps pourtant identifiés depuis longtemps.