date: août 2011
Cette étude a été réalisée au Niger, dans le département de Tchirozérine, région d’Agadez. Dans les communes concernées par l’étude, l’activité maraichère reste la première source de revenus des ménages. Elle est soutenue par plusieurs atouts notamment la manifestation d’intérêt des populations àl’égard de l’activité, leur technicité et l’existence de débouchés pour les cultures de rente. Son développement est tributaire des facteurs climatiques c’est-à-dire l’approvisionnement en eau d’irrigation qui est assurée par les nappes alluviales aux profondeurs variables selon les zones et communes. La tendance jadis de subsistance s’oriente progressivement vers la production de rente au détriment des cultures vivrières (blé et maïs), malgré leur rôle primordial dans la sécurité alimentaire des ménages. Aujourd’hui, le problème clé réside dans la compétition avec les cultures de rente telles que l’oignon par exemple. Cette compétition se joue au niveau des superficies mise en valeurs, la rentabilisation des investissements, la rente, la sécurisation alimentaire des ménages (revenus tirés) et le financement de certains besoins sociaux. Outre cette compétition, on note le problème de dégénérescence des semences actuelles, le manque de possibilité de financement de la production, le faible dispositif d’encadrement technique des producteurs, l’inorganisation des producteurs autour des filières et le manque de dispositif fiable de commercialisation des céréales locales (blé et maïs) et enfin la concurrence avec les céréales importées (le mil, le riz ou le maïs). Le défi du développement ou de l’intensification des cultures du blé et maïs dans le département de Tchirozérine pourrait être relevé à travers la mise en oeuvre des priorités ciaprès Intensification de la production du blé et maïs à travers l’introduction des nouvelles variétés performantes, le renforcement des capacités des producteurs, l’amélioration de la disponibilité en équipements et intrants agricoles, de l’accès à l’eau et la mise en place d’un système de financement des filières ; Structuration de la commercialisation du blé et du maïs par la création d’un pôle de commercialisation au niveau région ; Soutien aux initiatives de transformation du blé et maïs par l’introduction de nouvelles technologies et par la formation des acteurs concernés.
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