Le premier ministre Abiy Ahmed aimerait faire de l’autosuffisance en blé un symbole de l’Ethiopie moderne, avec en toile de fond le projet d’effacer des mémoires l’image d’un pays souvent associé aux campagnes d’aide humanitaire pour lutter contre la famine. Mais à défaut de pouvoir vendre la céréale à ses voisins, Addis-Abeba écoule une partie de sa production aux ONG étrangères alors que le pays traverse une grave crise alimentaire.