Pour définir ce qu’il convient de considérer dans le retour à des « céréales locales » en réponse aux changements climatiques, cet article met en perspective des résultats de deux projets. Le premier, situé dans le Sahel sénégalais, visait à analyser les impacts de l’intensification rizicole sur la biodiversité agricole et alimentaire. Le second, situé dans la zone sèche du Deccan (Sud de l’Inde), a étudié les adaptations de l’agriculture irriguée face aux changements climatiques, 30 ans après la révolution verte. L’analyse montre que l’intensification du riz dans la vallée du fleuve Sénégal et celles de la révolution verte en Inde font non seulement décliner la biodiversité agricole des céréales locales, mais endommagent les capacités d’adaptation et la qualité nutritionnelle des repas et la qualité de vie.