Aux yeux de nombreuses organisations de défense de la cause paysanne, l’ordre commercial international actuel favorise l’expansion des entreprises transnationales et la mainmise des puissances coloniales sur les ressources naturelles du monde. Ce point de vue est clairement exprimé dans le dernier bulletin d’information Nyéléni (n°57) publié par la Via Campesina et selon lequel “l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC), le FMI et la Banque mondiale, ainsi que les accords de libre-échange, ont participé à détricoter les politiques nationales qui garantissent la souveraineté des peuples sur les ressources nationales et les marchés locaux. Cette parution du bulletin Nyéléni s’intéresse particulièrement à l’impact de l’actuel système commercial mondial sur les politiques nationales, en particulier celles garantissant des prix justes pour les producteurs d’aliments et les consommateurs. En clair, l’idéal défendu ici est celui d’une souveraineté alimentaire construite sur la base d’un système commercial mondial plus équitable et jouissant d’un environnement politique et économique qui garantisse à toutes et tous, en particulier aux petits producteurs agricoles, un revenu décent.