Au Burkina Faso, pays semi-aride où plus de 80 % de la population vit de l’agriculture, la flambée des prix des intrants touche de plein fouet les producteurs, dépendants des fertilisants importés pour la croissance des cultures. Fin février, l’invasion de l’Ukraine par la Russie, deuxième exportateur mondial derrière la Chine, a contribué à enflammer le cours des engrais azotés.
C’est le Burkina Faso qui enregistre la plus forte pénurie dans la région ouest-africaine, et les paysans craignent des conséquences catastrophiques pour la campagne agricole, déjà gravement impactée par les violences djihadistes, les effets du changement climatique et les répercussions de la crise du Covid-19.