La nécessaire approche systémique de la question foncière a des conséquences opérationnelles importantes. D’une part, il est difficile d’influer sur l’évolution du foncier par une approche étroitement sectorielle, limitée, par exemple, au cadre politique de la gouvernance, à la politique urbaine et du logement, au crédit et à l’investissement, à la protection de l’environnement, etc. D’autre part, la gouvernance foncière peut apparaître comme un domaine privilégié d’intervention des États sur les dynamiques foncières. Or, dans la majorité des États d’Afrique subsaharienne, la réforme ou l’amélioration de la gouvernance foncière bute sur les dysfonctionnements structurels de l’administration foncière, en particulier sur la corruption généralisée au sein des institutions responsables de l’attribution des droits fonciers (directions des Domaines, en particulier).