Les mouvements d’appropriation foncière réellement mis en oeuvre dans les pays du Sud sont plus complexes et plus divers que ce qui est habituellement rapporté par la presse. La pérennité de ces dynamiques dépend d’un certain nombre de paramètres et elle doit être examinée au cas par cas, selon les modèles d’investissement choisis et leurs impacts sur le développement durable des pays hôtes. Des modèles associant davantage les populations locales et l’agriculture familiale semblent plus durables. Par ailleurs, ces phénomènes éclairent d’un jour nouveau des enjeux antérieurs dont il s’agit de renouveler l’analyse, tant en termes de gestion des ressources naturelles et de sécurité alimentaire que de réflexion sur les modèles agricoles susceptibles d’assurer un développement durable. Des formes de régulation efficaces sont nécessaires à la fois à l’échelle internationale et nationale et il semble également fondamental de maintenir un appui financier et technique conséquent permettant de mieux appuyer les acteurs locaux dans ces démarches.