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publié dans Ressources le 31 octobre 2022

Appropriation du concept d’agriculture de « seconde génération » dans les versants sud des monts Bamboutos

Martial MELACHIO NGUEDIA

Politique agricole et rurale nationaleCamerounOuvrage

L’agriculture dite de « seconde génération » est désormais le chemin à suivre pour le développement du Cameroun. Dans cet article, il est question de saisir la signification de ce concept et d’explorer les conditions d’une mise en œuvre réussie. Pour y parvenir deux types de données ont été mobilisées : les données secondaires à travers l’exploitation de la documentation portant sur les politiques agricoles et le développement rural au Cameroun, les données primaires à travers des enquêtes et interview auprès de 150 acteurs : agriculteurs, leaders paysans, structures déconcentrées du MINADER , hommes politiques, scientifiques, responsables d’ONG et institutions de recherche. Il en ressort qu’il s’agit surtout d’une agriculture globale associant plusieurs variables notamment la durabilité et la compétitivité. Elle est la base pour un approvisionnement permanant des foyers de consommation, mais aussi un important facteur de cohésion sociale en milieu paysan. Les acteurs rencontrés de l’amont à l’aval de toute la chaine ont des perceptions différentes variant en fonction des statuts sociaux. Seulement 28 % des agriculteurs enquêtés en donnent une définition, qui d’ailleurs tourne autour de la fourniture de semences, d’intrants, de subventions diverses et de mécanisation. La mise en œuvre de cette agriculture nécessite un capital financier, de vastes espaces adaptés et cultivables que Bafou comme la plupart des campagnes de la région de l’Ouest Cameroun ne peuvent offrir en raison du relief, des fortes densités et du morcellement intense des parcelles. Cette agriculture se veut essentiellement commerciale, mais l’enclavement et l’accès à l’eau constituent des obstacles tous aussi importants. Les perspectives de durabilité d’une telle agriculture reposent d’une part sur la concertation entre l’ensemble des parties prenantes et d’autre part sur le renforcement des capacités des organisations paysannes.

Ce texte est un chapitre de l’ouvrage CONNEXIONS VILLES-CAMPAGNES AU CAMEROUN, Pour des solutions rurales aux problèmes urbains et des solutions urbaines aux problèmes ruraux, Aristide Yemmafouo, Chrétien Ngouanet, Guy Charly Dzalla Ngangue, Hervé Tchekote, Célestin Kaffo (dir), éditions L’Harmattan. Voir une note de lecture ici

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