Si les agrocarburants n’ont plus trop la cote, certaines demi-vérités continuent à être avancées pour minimiser leurs impacts.
Mis en cause dans l’émergence ou l’aggravation de phénomènes inquiétants au Sud – insécurité alimentaire, déforestation, accaparement de terres et expansion de l’agriculture industrielle –, le recours massif aux agrocarburants n’en demeure pas moins un axe majeur des politiques énergétiques européennes. La directive « énergies renouvelables » (ER) adoptée en 2009 exige que la proportion d’agrocarburants dans le carburant de transport atteigne 10% dans chacun des 27 États membres en 2020 [1] . Cinq demi-vérités sont régulièrement avancées pour dissiper les craintes de la société civile. Voyons comment elles faussent le tableau en minimisant ou occultant les aspects les plus problématiques de l’expansion en cours.