Le riz joue un rôle important dans l’économie et dans la consommation des ménages urbains et ruraux des pays de l’Afrique de l’Ouest. En outre, du fait de la facilité et des faibles coûts de sa préparation, des prix bas et de la régularité de son approvisionnement (souvent satisfait par les importations), le riz est devenu une denrée de consommation courante et un produit stratégique pour une bonne partie de la population mondiale (Fall, 2005 ; Africarice, 2011). En Afrique, le riz représente une source de revenus et une composante importante dans le régime alimentaire de nombreux ménages (Kebeh and Miezan, 2003; Demont et al. 2013a; Krupnik et al. 2012; Massoud et al. 2013). Il constitue un tiers de l’apport calorique (Lançon and Erenstein, 2002) et représente le plus fort potentiel de contribution à la croissance du Produit Intérieur Brut, PIB (Sierra Leone 35,5%, Guinée 32,9%, Mali 21,8%, Guinée Bissau 19,5%, Nigéria 12,8%, Sénégal 12,8%, Côte d’Ivoire 9,9%) (IFPRI et CORAF/WECARD, 2009 ; cité par Diagne, 2011). Compte tenu de l’insuffisance de l’offre locale, ces pays sont plus vulnérables aux chocs observés souvent sur le marché international. Ainsi, le riz joue un rôle prépondérant dans la satisfaction des besoins alimentaires d’une population qui augmente à raison entre 2,5 et 3% par an (Africa Rice, 2010) et son importance ne cesse de croître. Malgré d’importants efforts de recherche et de développement, les performances de la riziculture restent encore inférieures aux attentes des consommateurs et aux espérances stratégiques.