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Sur quel paradoxe et système de pensée s’est construite la gouvernance mondiale de l’environnement ? Traduit-elle une forme de néocolonialisme vert dans ses mécanismes, son mode de financement et sa mise en oeuvre ? Cet article interroge les raisons de la marginalité de l’Afrique dans les espaces de gouvernance environnementale, alors même que sa vulnérabilité croît et qu’elle n’est que très accessoirement responsable des pollutions de gaz à effet de serre.
La publication du présent numéro de Grain de Sel coïncide avec la publication des conclusions d’un évènement majeur dans l’agenda international du climat. La COP27 qui s’est déroulée en novembre 2022 en Egypte a consacré la victoire des pays les plus vulnérables en matière de justice climatique, après trente ans de combat pour faire reconnaître aux pays riches la responsabilité qu’ils portent, de par leur trajectoire de développement, dans le changement climatique. En effet, les négociations entre parties…
Quels rapports entretiennent les sociétés africaines avec la nature et l’environnement ? Dans cet entretien croisé, Augustin Go, doctorant en droit et Damien Deville, anthropologue, débattent de l’importance des représentations, savoirs et traditions qui les façonnent. Un plaidoyer en faveur d’un dialogue interculturel renforcé et d’un changement de paradigme dans la gouvernance environnementale.
Dans les sociétés africaines précoloniales, la gestion de l’environnement et du milieu de vie est structurée autour de normes hiérarchisées qui régulent l’organisation et le fonctionnement des communautés avec les éléments de la nature comme les terres, les eaux, les forêts. Cette gestion environnementale a évolué de la période précoloniale à nos jours, provoquant tantôt hybridation, désacralisation et confusion. Cet article plaide en faveur d’une remise au centre des décisions de politiques agricoles des valeurs écologiques locales.
À quelles transformations majeures fait face l’agriculture familiale en Afrique de l’Ouest ? Dynamiques historiques, démographiques, santé des écosystèmes, contraintes et positionnement sur le marché… Cet article propose des éléments de compréhension des enjeux qui traversent le système de production agricole le plus répandu de la région.
Le Mali, comme l’ensemble des pays d’Afrique sub-saharienne, est fortement impacté par les effets du changement climatique. L’agriculture, pilier économique du pays, est particulièrement menacée, et avec elle la sécurité alimentaire de la population, majoritairement paysanne. Quelles perceptions les agriculteurs ont-ils de ces phénomènes ? Sont-elles en adéquation avec la réalité des changements climatiques mesurés ? Leurs perceptions sont-elles motrices pour la mise en place de pratiques d’adaptation ? Éléments de réponse à Beguéné, au centre du pays.
L’environnement, une préoccupation d’avenir en Afrique ? Quelles formes prennent les mobilisations et comment s’organise la société civile sur le sujet ? Trois activistes nous livrent les raisons de leurs engagements et leurs aspirations.
Sur quel paradoxe et système de pensée s’est construite la gouvernance mondiale de l’environnement ? Traduit-elle une forme de néocolonialisme vert dans ses mécanismes, son mode de financement et sa mise en oeuvre ? Cet article interroge les raisons de la marginalité de l’Afrique dans les espaces de gouvernance environnementale, alors même que sa vulnérabilité croît et qu’elle n’est que très accessoirement responsable des pollutions de gaz à effet de serre.
Gouvernance climatique et environnementale, chronologie d’une montée en puissance
Depuis les années 1970, le Système des Nations Unies a initié et animé de grands processus internationaux sur les enjeux environnementaux, avec pour but d’outiller la communauté internationale, de fixer des règles et des modalités d’action, des critères et des indicateurs pour la mise en œuvre de toutes les décisions issues de ces processus. Cette chronologie non exhaustive présente certains des moments forts de l’intégration des questions environnementales et climatiques dans l’agenda international et régional ouest-africain.
L’agence française de développement (AFD) vient de renouveler son cadre d’intervention Agriculture, développement rural et biodiversité et le Fonds Français pour l’Environnement Mondial (FFEM) son cadre stratégique. L’un s’inscrit dans une approche pragmatique et opérationnelle, l’autre dans une dynamique pilote d’innovation. Les deux soutiennent un dialogue renforcé avec leurs partenaires. Entretien.
L’architecture mondiale du financement climatique est complexe, en constante évolution et loin d’être à la hauteur des enjeux selon de nombreux observateurs, que ce soit en termes de montants ou d’accessibilité. Tour d’horizon.
La REDD+ (Réduction des Emissions dues à la Déforestation et à la Dégradation des forêts) s’est installée dans l’architecture des négociations climatiques comme un des principaux outils pour réduire les émissions de gaz à effets de serre (GES) liées aux forêts. Très vite, il est apparu nécessaire de tenir compte d’autres secteurs dans le mécanisme, notamment l’agriculture. Comment s’est déroulée sa mise en place ? Quels sont les acteurs impliqués ? Quelle est la prise en compte effective de l’agriculture…
Les pertes et préjudices constituent le troisième pilier de l’Accord de Paris après l’atténuation et l’adaptation. Leur financement est aujourd’hui indispensable pour les pays les plus vulnérables face aux situations qui vont au-delà de l’adaptation. Ce mécanisme, trop longtemps ignoré par les pays développés, vient d’être adopté à la COP27. Un premier pas nécessaire, dont la traduction financière réelle reste à espérer.
Comment les collectivités territoriales et les administrations déconcentrées perçoivent-elles les enjeux climatiques ? Les documents de planification intègrent-ils suffisamment cette dimension ? Les mesures prises sont-elles basées sur les besoins des communautés locales ? De quelle capacité d’action disposent-elles ? Les expériences de l’ONG IED Afrique dans la promotion de mécanismes de gouvernance face aux changements climatiques apportent des éléments de réponse à ces questions.
La lutte contre la désertification est amorcée depuis une cinquantaine d’années au Sahel et les femmes s’y sont très tôt impliquées. Pourquoi ? Comment ? Avec quels bénéfices et quelles conséquences sur leur place aujourd’hui ? Engagement ou instrumentalisation ? Regard sur cinq décennies d’actions des femmes au Niger sur ces questions.
La maîtrise de l’eau est au cœur des préoccupations sahéliennes pour faire face à l’imprévisibilité climatique et à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle. L’irrigation de proximité y joue un rôle clé car elle permet de renforcer la résilience des populations locales. Quels sont les principaux obstacles au développement de la petite irrigation ? Quels leviers pourraient faciliter la mise à l’échelle des solutions d’irrigation de proximité ?
L’agroécologie, qui se décline en une diversité de pratiques, est intéressante pour répondre aux enjeux de durabilité agricole, qu’ils soient sociaux, environnementaux ou économiques. La Confédération Paysanne du Faso (CPF), fortement investie dans la promotion de l’agroécologie, revient ici sur les différents freins qu’elle a identifié auprès des producteurs et productrices de son réseau à l’adoption de ces pratiques.
La Côte d’Ivoire (RCI), premier producteur de cacao au monde, est confrontée à une réduction massive de sa couverture forestière. En cause notamment, la culture cacaoyère, principal pilier économique du pays. Néanmoins, de nombreuses initiatives publiques, privées et d’ONG visent à accompagner le passage à l’échelle de modèles de cacao culture durable déjà testés sur le terrain tout en œuvrant pour la préservation et la restauration des dernières forêts de Côte d’Ivoire.
Où en est l’agroécologie en Afrique de l’Ouest ? Quels sont les besoins de transitions agroécologiques ? Où en est le conseil agricole et comment accompagne-t-il ces transitions ? Cet article se base sur une étude réalisée au Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Guinée et Niger et conduite par le consortium ACOTAF.
Qu’entend-on par “intrants de synthèse” et quelles sont leurs logiques d’utilisation ? Pourquoi la question des intrants est-elle centrale dans la dynamique de transition agroécologique ? Quelles tendances observe-t-on en Afrique sub-saharienne ? Quelles contradictions émergent dans les discours et le positionnement des acteurs ?
Les systèmes d’élevage pastoraux mobiles fondés sur des transhumances saisonnières sont souvent critiqués, non seulement pour les difficultés qu’ils poseraient à la cohabitation avec des systèmes agricoles en expansion, mais aussi pour leur impact sur l’environnement. Dans cet entretien Bernard Bonnet, déconstruit certaines idées reçues à la lumière de son expérience et d’études récentes. Retrouvez une bibliographie complémentaire à l’article ci dessous : Scoones I., Élevage, climat et politique des ressources, une introduction, Transnational Institute Amsterdam, octobre 2022,…
Le projet Gold for Climate est mis en œuvre depuis 2021 au Burkina Faso dans les zones d’impact de 4 mines industrielles. Il offre un cadre de concertation original pour renforcer la contribution de l’exploitation minière à la résilience des agropasteurs, au changement climatique et à la cohésion sociale. Mais de nombreux défis persistent dans un contexte incertain. Pour en savoir plus, retrouvez 2 plaquettes de valorisation des approches du projet Plaquette 1 : Le dialogue entre miniers…
Alors que la Grande muraille verte au Sahel (GMV) célèbre cette année ses quinze ans, le premier bilan apparaît plus que mitigé. Flou dans ses objectifs et ayant peu d’impact à l’échelle locale, le projet voit la pertinence même de sa stratégie d’intervention remise en cause, sur fond de décalages et d’incompréhensions entre acteurs locaux et globaux. Comment réinventer la GMV pour que ce qui s’apparente pour l’heure à une Tour de Babel environnementale puisse se muer en…
Malheureusement trop peu connue et reconnue, la trogne, en tant que type de taille d’arbre, peut constituer un allié pour les paysans, les pasteurs et la biodiversité et repose sur des savoirs et des pratiques très anciennes. Qu’en est-il en milieu aride et plus précisément au Maroc ?
L’agriculture est au cœur des enjeux de résilience de la région ouest africaine face au changement climatique, de par son fort potentiel en matière d’adaptation et d’atténuation. Mais elle est aussi très vulnérable aux mutations environnementales, et contribue elle-même à la pression et à la dégradation des ressources naturelles. Comment cette tension se traduit-elle et quels freins ralentissent l’intégration de ces enjeux ? Quelles pistes de transition promouvoir ?
Plusieurs organisations membres d’Inter-réseaux animent et soutiennent des projets et des réflexions sur le thème des liens entre Environnement et Agriculture. C’est le cas d’IED Afrique, de l’IRAM en tant que membre du consortium ACOTAF, et du RBM, qui ont contribué à différents articles (p. 33 ; 44 ; 52). Leurs expériences en la matière ont permis de nourrir les réflexions et les débats dont est issu le présent numéro.
Venant d’une communauté autochtone et nomade du Tchad, je ne peux pas parler de droits humains sans parler du droit de l’environnement, dont nous dépendons directement et avec lequel nous vivons en harmonie depuis toujours. Quelque part, naître femme, peule, autochtone et nomade c’est naître activiste. À l’adolescence, je constatais déjà les effets du changement climatique et les dégradations de mon environnement, c’est pourquoi j’ai créé en 1999 l’Association des Femmes Peules Autochtones du Tchad pour soutenir la…