Cet article s’intéresse à la façon dont les ménages ruraux, répartis en quatre catégories socio-économiques, s’approvisionnent et consomment en Afrique de l’Ouest. Entre autoconsommation de la production et forte dépendance au marché, quels sont les déterminants de l’approvisionnement des ménages ?

Dans les zones rurales du Sahel, l’approvisionnement des ménages en produits alimentaires est fortement lié aux systèmes de production (agriculture ou élevage) qui varient en fonction des zones agro-écologiques et des moyens d’existence des populations vivant dans ces zones. Depuis plus de 8 ans, les études Household Economy Analysis (HEA), apportent un éclairage sur les options économiques des différents groupes de richesses vivant dans chaque zone de moyens d’existence (très pauvres, pauvres, moyens, nantis), et de leur comportement dans l’utilisation de ces options en réponse à un choc.

Une consommation liée au niveau et au lieu de vie. L’approvisionnement des ménages vivant dans les zones rurales, au Sahel, se fait soit à travers l’auto- consommation de leurs propres productions (agricoles et élevages), soit par l’achat de denrées alimentaires sur les marchés locaux. La nourriture peut également être reçue en paiement d’un travail journalier ou dans le cadre de programmes d’assistance humanitaire si la zone a, par exemple, subit un choc (une sécheresse, une forte hausse des prix, des inondations, une épizootie…). L’approche HEA prend également en compte la nourriture reçue par un ou des membres du ménage ayant migré pour des raisons économiques pour une durée inférieure à 6 mois. La part de la nourriture reçue représente environ 1 % à 2 % de l’alimentation annuelle du ménage. Pour les ménages, l’importance de chacune de ces sources d’approvisionnement dépend en premier lieu du groupe socio-économique auquel ils appartiennent et de leur lieu de résidence, plus particulièrement la zone de moyens d’existence dans laquelle ils vivent (cf. graphique).

Autoconsommation des récoltes. En zones agricoles, l’autoconsommation des récoltes occupe une place prépondérante pour les ménages moyens et nantis puisque respectivement 84 % et 66 % de leurs besoins kilocaloriques (Kcal) sont pourvus grâce à ce type d’approvisionnement. Pour les très pauvres et les pauvres, leur propre production n’est en général pas suffisante pour couvrir ne serait-ce que la moitié de leurs besoins alimentaires (respectivement 33 % et 43 % des besoins Kcal). Et ces deux groupes doivent, tout au long de l’année, recourir au marché et de façon plus systématique que les ménages moyens et les nantis : pour les très pauvres et les pauvres, les achats de nourriture sur les marchés locaux représentent 50 % et 47 % des achats du ménage contre 37 % et 33 % pour les moyens et les nantis.

Forte dépendance au marché. S’approvisionnant davantage sur les marchés, ces ménages sont donc plus vulnérables à la variation des prix des denrées de base. Ils reçoivent également plus de nourriture suite à la vente de leur force de travail (10% à 7%de leurs besoins en kcal respectivement pour les très pauvres et les pauvres) et plus de dons provenant de la solidarité de la communauté (3 % et 1 % des besoins kcal). Les ménages nantis et moyens bénéficient, quant à eux, de la consommation du lait issu de leurs animaux (5 % et 2 %). Pour les zones agropastorales (les moyens d’existence des populations ne reposent pas uniquement sur l’agriculture mais mélangent l’agriculture et l’élevage), les mécanismes d’approvisionnement sont extrêmement similaires puisque les ménages se procurent leurs produits alimentaires soit en auto consommant leurs productions agricoles, soit en achetant des denrées sur les marchés. Là encore, la place du marché est prédominante pour les ménages très pauvres et pauvres (respectivement 60 % et 55 % des dépenses du ménage), et il s’agit principalement pour ces catégories d’acheter des céréales telles que le mil, le maïs ou le riz.

Du lait dans les zones pastorales et agropastorales. Dans les zones agropastorales, la consommation du lait prend de l’ampleur chez les ménages moyens et nantis, comptant pour 6 % et 10 % dans la couverture des besoins alimentaires. Les paiements en nature dont bénéficient les ménages très pauvres et pauvres sont également moins importants que dans les zones purement agricoles (4 % et 3 %). La dépendance au marché des zones pastorales pour l’approvisionnement en nourriture est beau- coup plus importante que dans les zones agricoles ou agro-pastorales. Les ménages les plus riches présentent une plus forte dépendance au marché puisque ce type d’approvisionnement contribue à hauteur de 80 % des besoins alimentaires des ménages moyens et nantis, contre 75 % des besoins annuels des ménages très pauvres et pauvres. L’autoconsommation du lait des animaux occupe également une place importante en zone pastorale. Le type de cheptel différant selon les catégories, les ménages très pauvres et pauvres consomment plus de lait de chèvre tandis que les plus riches boivent de façon plus régulière du lait de vache, voire de chameau. La consommation de viande n’est destinée qu’aux grandes occasions chez les catégories les plus pauvres.

Approvisionnement et capacités économiques. Le mécanisme d’approvisionnement sur les marchés diffère également selon la capacité économique des groupes de richesse. Les ménages nantis et moyens ayant une capacité financière plus importante, ils achètent le plus souvent en période post-récolte et bénéficient du prix bas des céréales de base. Les très pauvres et pauvres s’approvisionnent, quant à eux, presque chaque semaine voire tous les jours sur les marchés de quartiers ou de la zone. Ils achètent, le plus souvent, au moment où les prix des céréales de base sont les plus élevés renforçant ainsi leur vulnérabilité.

L’approche HEA : un cadre d’analyse pour mieux comprendre la vulnérabilité des ménages

Le cadre d’analyse de l’approche HEA (Household Economy Approach, Analyse de l’Economie des Ménages) a été développé par l’ONG Save the Children dans les années 1990 afin d’améliorer la connaissance des zones et ménages les plus à risque, et d’identifier les principaux déterminants socio-économiques de l’insécurité alimentaire et de la pauvreté.

En Afrique, l’approche a pris la forme en 2010, d’un programme régional sur le Sahel mis en place avec Action Contre la Faim et le Programme alimentaire mondial. À partir de 2015, le HEA s’est généralisé à l’Afrique de l’Ouest grâce à la collaboration entre les partenaires du projet régional HEA Sahel et le CILSS.

Basé principalement sur des méthodes participatives de collecte d’informations, le HEA permet de décrire les moyens par lesquels les ménages ruraux accèdent à leur nourriture et à leurs revenus mais aussi comment ils priorisent leurs dépenses en matière d’alimentation, mais aussi de santé, d’éducation, etc. Depuis 2010, 92 profils de référence utilisant ce cadre d’analyse ont été réalisés dans sept pays du Sahel (Burkina, Mali, Mauritanie, Niger, Nigeria, Sénégal et Tchad). Ces profils fournissent une des- cription de l’économie des ménages vivant en zones rurales et urbaines par zones de moyens d’existence, et pour quatre catégories de ménages (très pauvres, pauvres, moyens et nantis). Ces catégories sont définies par les populations à travers des groupes de discussion et sur la base d’éléments tels que les ac- tifs productifs du ménages, la superficie des terres cultivées, la capacité à entreprendre des activités commerciales, etc.

La HEA capture également les chocs que subissent les populations dans une zone et les stratégies d’adaptation mises en place par les différents groupes socio-économiques en réponse à ce choc. À travers deux indicateurs que sont le seuil de protection des moyens d’existence et le seuil de survie, les analyses permettent de prédire si, au cours d’une année de production, les ménages auront suffisamment de nourriture et de revenus pour garantir les 2100 kcal par personne et par jour (indicateur de survie), et pour protéger leurs moyens d’existence (indicateur de protection des moyens d’existence).

Par ailleurs, les analyses du Cadre Harmonisé réalisées dans les pays du Sahel deux fois par an, permettent de classer les zones en insécurité alimentaire et nutritionnelle et de quantifier les populations en besoin d’assistance. Ces informations sont utilisées dans l’espace Cilss — Cedeao — Uemoa pour déclencher la Réserve alimentaire régionale basée sur la mutualisation des ressources pour une meilleure solidarité dans la gestion des crises alimentaires. Ces analyses reposent sur la convergence des preuves à travers la revue d’indicateurs classés en 4 groupes : la consommation alimentaire, l’évolution des moyens d’existence, la situation nutritionnelle et de mortalité. Les 2 indicateurs HEA que sont le seuil de survie et de protection des moyens d’existence renseignent de façon récurrente la section Consommation alimentaire.

Les profils de référence et autres analyses HEA sont disponibles sur http://www.hea-sahel.org

Émilie Pasquet est la responsable des programmes régionaux HEA pour le bureau régional de Save the Children, Afrique centrale et de l’Ouest.

Abdou Malam Dodo est le coordinateur technique HEA sénior au bureau régional de Save the Children, Afrique centrale et de l’Ouest.

Demba Touré est le coordinateur technique HEA au bureau régional de Save the Children, Afrique centrale et de l’Ouest.

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