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publié dans Bulletins de veille le 24 novembre 2011

Bulletin de Veille n°185 – 24 novembre 2011

Inter-réseaux

Veuillez trouver ci-dessous un nouveau bulletin de veille sur le développement rural.

Ce mois-ci, des références autour de la situation alimentaire et pastorale en Afrique de l’Ouest, des politiques nationales et régionales, des enjeux fonciers, des filières avicoles, des modèles de production et de commercialisation, d’agriculture et changements climatiques, etc. Egalement la troisième édition du bulletin de synthèse d’Inter-réseaux sur la volatilité des prix.

N’hésitez pas à réagir par retour de mail à l’une ou l’autre de ces références, ce bulletin de veille est aussi l’occasion d’engager le débat au sein d’Inter-réseaux.

Vous pouvez également consulter ce bulletin sur le site web d’Inter-réseaux : http://www.inter-reseaux.org

Bonne lecture !

L’équipe d’Inter-réseaux Développement rural

Sommaire

  • Mamadou Cissokho, messager des paysans africains – chronique de Pierre Jaquet

    Situation alimentaire et pastorale en Afrique de l’Ouest

  • Déficit dans la bande sahélienne : mobilisation obligatoire pour éviter la crise – bulletin PSA d’Afrique Verte
  • Déficit céréalier au Burkina Faso – article de presse
  • Point de vue du réseau Billital Maroobé sur la situation de la campagne pastorale 2011/2012 au Sahel – note de 6p.
  • Afrique : vers une épidémie du manioc ? – alerte FAO

    Volatilité des prix

  • Volatilité des prix alimentaires : la guerre des analyses – Synthèse d’Inter-réseaux – 8p.

    Politiques nationales et régionales : commerce, gestion des crises alimentaires et agriculture

  • Accès aux marchés ouest africains et APE – nouvelle étude (64 p.)
  • Adoption de la Charte pour la prévention et la gestion des crises alimentaires en Afrique de l’Ouest – déclaration
  • Deux interviews du Ministre de l’agriculture sénégalais (bilan présidence Wade)
  • La promotion des produits locaux sera un axe fort de la politique du Faso – article de presse
  • OP et politiques au Burkina Faso – Analyse critique

    Enjeux fonciers

  • Lancement d’une alliance internationale contre les accaparements de terres
  • Investissements agricoles dans les terres et ressources naturelles – – Analyse de Michel Merlet (Agter)

    Filière avicole – grippe aviaire

  • Secteur de la volaille – Note de synthèse (10p.)
  • Filière avicole sénégalaise : article de presse
  • Grippes aviaires en Afrique – note « Perspective » (4 p.) du Cirad

    Modèles de production et de mise en marché

  • Agrobusiness – ouvrage de 347 pages (en anglais)
  • Agriculture contractuelle – extraits de l’allocution d’Olivier de Schutter
  • Commerce équitable – note de positionnement d’AVSF (36p.)

    Agriculture et changements climatiques – biocarburants

  • Agriculture et climat : Sept recommandations pour les décideurs politiques – rapport de 20p.
  • Adapter l’agriculture au changement climatique – article présentant un projet
  • Concilier les biocarburants et la sécurité alimentaire – article de presse

    Conseil agricole et recherche

  • Transformations et diversification du conseil pour des agricultures en mouvement – dossier complet de la revue Cahiers Agricultures
  • Atelier « OP&Search » – les supports et vidéos des interventions

    Secteur agricole au Mali

  • Rapport d’évaluation du secteur agricole – 263 pages

    Mode de coopération – agriculture

  • La Fondation Gates lève le voile sur sa nouvelle politique agricole – article de presse

    Nouveau Site web

  • Le CFSI lance son centre de ressources sur Internet

Mamadou Cissokho, messager des paysans africains

LeMonde.fr, 14 novembre 2011
Pierre Jacquet, chef économiste de l’Agence française de développement, fait dans cette chronique le portrait de Mamadou Cissokho, fondateur et président d’honneur du Réseau des organisations paysannes et des producteurs agricoles de l’Afrique de l’Ouest (Roppa). D’abord instituteur au Mali, M. Cissokho est revenu en 1974 dans son Sénégal natal pour reprendre l’exploitation familiale, prélude à son engagement syndical paysan. Mamadou Cissokho, souligne Pierre Jacquet, a articulé son combat autour de deux principes. D’une part, les pays en développement doivent trouver leur propre voie : il n’appartient pas aux organismes internationaux ou aux pays développés de fixer les normes du développement, mais il revient aux acteurs locaux de les définir. D’autre part, l’avenir des pays pauvres ne pourra faire l’économie du développement agricole – une idée que la crise récente a remise à l’ordre du jour.
http://www.lemonde.fr/idees/article/2011/11/14/mamadou-cissokho-messager-des-paysans-africains_1603278_3232.html

Situation alimentaire et pastorale en Afrique de l’Ouest

Déficit dans la bande sahélienne : mobilisation obligatoire pour éviter la crise

Afrique Verte, PSA n°127, 20 novembre 2011
Dans son bilan mensuel de la situation alimentaire au Sahel (Mali-Niger-Burkina), Afrique Verte dresse un constat inquiétant. En raison d’une mauvaise campagne agricole 2011, le prix de la plupart des céréales a sensiblement augmenté, aussi bien depuis l’année dernière que depuis le mois dernier. Les évolutions sont toutefois moins marquées au Burkina Faso. Ce document présente un bilan détaillé du prix des céréales (mil, sorgho, maïs, riz) dans les marchés de la région et son évolution depuis un an. Le document récapitule également les actions menées par les filiales d’Afrique Verte au Niger, au Mali et au Burkina. Afrique Verte organisera, les 13 et 14 décembre 2011, une bourse internationale des céréales à Bamako.
http://www.afriqueverte.org/r2_public/media/fck/File/Bulletins/PSA/127-point-situation-alimentaire-au-sahel-11-2011.pdf

Déficit céréalier au Burkina Faso

Allafrica.com, 9 novembre 2011
Le bilan prévisionnel de la production agricole en 2011-2012 au Burkina Faso fait apparaître une situation préoccupante, mais pas alarmante, du moins selon le gouvernement burkinabé. Le directeur général de la promotion de l’économie rurale, Souleymane Ouédraogo, a souligné qu’un tiers des communes du pays se trouvent en état d’insécurité alimentaire. Toutefois, la production de céréales demeure supérieure aux besoins. De son côté, le ministère de l’Agriculture et de l’Hydraulique a annoncé le lancement de l’opération « Bondofa », du nom d’une variété de maïs modifié à haut rendement. La récolte attendue pour janvier ou février, estimée à 50 000 tonnes, sera rachetée par l’organisme gouvernemental, la Sonagess, et redistribuée dans les zones touchées par la pénurie. Par ailleurs, l’envolée des prix des céréales sera contenue par un dispositif de taxation directe.
http://fr.allafrica.com/stories/201111091800.html
Lire aussi

Point de vue du réseau Billital Maroobé sur la situation de la campagne pastorale 2011/2012 au Sahel

Réseau Billital Maroobé (RBM), 15 novembre 2011
Le RBM présente dans cette note de 6 pages un état des lieux de la situation au Sahel, où une pluviométrie irrégulière a entraîné une sécheresse prononcée en plusieurs endroits durant l’été. Les conséquences pour les éleveurs sont notamment une pénurie probable d’aliments pour le bétail et des mouvements anticipés de troupeaux vers les régions épargnées par la sécheresse. Face à la cette situation, le RBM recommande aux Etats du Sahel d’identifier rapidement les tranches de population les plus vulnérables et de prendre les mesures suivantes afin de faciliter la transhumance frontalière :

Afrique : vers une épidémie du manioc ?

FAO, 16 novembre 2011
La FAO a récemment lancé une alerte sur la possible apparition d’une épidémie de la striure brune du manioc (CBSD). Des taux élevés d’infection ont notamment été relevés au Rwanda. La FAO, par la voie de son responsable Jan Hensen, demande de toute urgence « des informations sur l’ampleur et la gravité du foyer, et pour soutenir les investissements afin d’identifier les variétés tolérant la maladie et les stratégies d’adaptation pour les agriculteurs ». Les mesures envisagées à court terme sont les suivantes :

  • la surveillance et la conduite d’inspections périodiques ;
  • la sensibilisation accrue des communautés face à la menace de la striure brune du manioc ;
  • la formation sur le tas des agriculteurs pour introduire des pratiques communautaires visant à empêcher l’apparition ou la propagation de la maladie telles que l’élimination des plants infectés.
  • l’interdiction de la distribution de plants infectés entre districts et zones ;
  • en cas d’infection, le recours à des stratégies d’adaptation comme la récolte précoce du manioc, avant l’apparition de symptômes et de dégâts importants.
    Des variétés susceptibles de tolérer la CBSD sont en cours de développement, mais des investissements importants sont nécessaires pour assurer leur disponibilité dans un délai de 18 à 24 mois, souligne la FAO.
    http://www.fao.org/news/story/fr/item/94577/icode/

Volatilité des prix

Volatilité des prix alimentaires : la guerre des analyses – Bulletin de Synthèse n°3

Inter-réseaux, novembre 2011
Dans son dernier numéro, le Bulletin de synthèse d’Inter-réseaux fait le point sur la question de la volatilité des prix agricoles, devenue particulièrement préoccupante depuis 2007-2008. Il passe en revue et discute les solutions proposées pour limiter les chocs de prix ou limiter leurs impacts :

  • Améliorer le fonctionnement des marchés,
  • Influencer les fondamentaux du marché,
  • Faire évoluer les règles du commerce international,
  • Réguler les marchés financiers,
  • Soutenir les populations démunies face aux fortes variations de prix,
  • Gérer le risque prix,
  • Combiner les outils et de répondre façon différenciée selon les zones géographiques.
    Le bulletin de synthèse présente également un focus sur les conséquences de la volatilité des prix en Afrique de l’Ouest. Enfin, une liste de références accessibles en ligne permet d’aller plus loin.
    http://www.inter-reseaux.org/IMG/pdf/Inter-reseaux_BDS3_Volatilite.pdf
    Une version anglaise sera disponible dans les prochains jours à la page suivante : http://www.inter-reseaux.org/bulletin-de-veille/article/bulletin-de-synthese-s-a-no2

Politiques nationales et régionales : commerce, gestion des crises alimentaires et agriculture

Etude d’impact de l’offre d’accès aux marchés sur les pays de l’Afrique de l’Ouest dans le cadre de l’Accord de Partenariat Economique

Consortium pour le recherche économique et sociale (CRES), juillet 2011
Cette étude (64 pages) réalisée par le CRES tente d’évaluer l’impact sur les pays ouest africains de l’Accord de partenariat économique créant une zone de libre-échange entre l’Afrique de l’Ouest et l’UE. Il s’agit de l’unique étude qui simule l’offre d’accès au marché effective proposée par les chefs d’Etat d’Afrique de l’Ouest. De plus, à la différence des études précédentes, elle s’appuie sur des éléments macroéconomiques mais aussi microéconomiques. Enfin, elle a été réalisée en dehors de toute intervention de l’UE ou de la Cedeao. S’appuyant sur diverses simulations fondées sur le rythme supposé de la libéralisation, les auteurs de l’étude sont parvenus aux recommandations suivantes :
1. L’offre d’accès au marché qui serait favorable à la sous région ne devrait pas dépasser 65% des importations.
2. Dans le cas où l’offre d’accès au marché devrait porter sur un seuil de 70%, l’option d’une accélération du rythme de démantèlement doit être évitée.
3. L’offre d’accès au marché serait favorable à la sous région ouest africaine si la libéralisation se limitait aux produits des groupes A et B et ceux aussi bien sur une période de 15 que 25 ans.
4. Dans le cas ou les produits du groupe C doivent faire l’objet d’une libéralisation, une mise à niveau des industries concernées par ces produits doit être entamée le plus tôt possible afin de leur permettre de faire face à une plus grande concurrence des produits européens plus tard.
http://library.fes.de/pdf-files/bueros/benin/08600.pdf

Adoption de la Charte pour la prévention et la gestion des crises alimentaires en Afrique de l’Ouest

Cilss, 17 novembre 2011
Réunis à Conakry dans un contexte de crise alimentaire au Sahel, les ministres de l’Agriculture et de l’Alimentation des Etats membres de la Cedeao, de la Mauritanie et du Tchad ont adopté la Charte pour la prévention et la gestion des crises alimentaires en Afrique de l’Ouest. Ils ont également formulé plusieurs recommandations, dont :

  • L’élaboration et le financement d’un programme de diffusion du texte de la Charte dans tous les pays signataires, en tenant compte des réalités socioculturelles et linguistiques locales
  • L’opérationnalisation du mécanisme d’évaluation et de suivi de l’application de la Charte aux échelles nationales et régionales
  • L’élaboration et le financement d’un programme de renforcement des capacités des systèmes nationaux de sécurité alimentaire et de la société civile en vue de sa participation active à la mise en œuvre de la Charte.
    Baptisé « Charte de Conakry », ce document, aboutissement d’un long processus de concertation, prévoit une gestion coordonnée au niveau régional de la prévention des crises, en mettant l’accent sur les causes structurelles de l’insécurité alimentaire. A ce lien vous trouverez le communiqué final de la réunion.
    http://www.cilss.bf/IMG/pdf/Communique_Final_Ministres_Charte_FR.pdf
    Lire aussi
  • un point de vue sceptique sur les résultats de la réunion de Conakry : http://fr.allafrica.com/stories/201111181616.html
  • la présentation de la Charte sur le site du Comité permanent inter-Etats de lutte contre la sécheresse dans le Sahel : http://www.cilss.bf/IMG/pdf/presentaton-charte-aide-alimentaire-ao.pdf

Deux interviews du Ministre de l’agriculture

Le Soleil, 17 et 18 novembre 2011
Dans cette longue interview au quotidien le Soleil, le ministre de l’Agriculture sénégalais Khadim Gueye fait le bilan de la politique agricole menée sous le président Abdoulaye Wade. Il se félicite notamment que la production nationale de denrées de base couvre désormais 80 % des besoins et passe en revue les divers volets de la politique agricole nationale : soutien à la production locale, diversification, recherche, aides à la commercialisation, etc. Le ministre aborde également les sujets d’actualité, justifiant notamment la décision de ne pas subventionner la production d’arachide. Entretien en deux parties :

La promotion des produits locaux sera un axe fort de la politique du Faso

Abc Burkina, 7 novembre 2011
Les 15 et 16 octobre 2011 a eu lieu à Ouagadougou la première éditions des « Koudou du Faso », manifestation destinée à faire connaître et promouvoir des spécialités du Burkina Faso, afin de défendre la consommation des produits locaux. Au menu : gapal (boisson traditionnelle peule), maïs gras, glace au karité, etc. Le ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat, Patienté Arthur Kafando, a déclaré lors de sa visite que la promotion des produits locaux serait « un axe fort de la politique du Faso ».
http://www.abcburkina.net/fr/nos-dossiers/vu-au-sud-vu-du-sud/850-437-ouagadougou-a-vu-la-premiere-edition-des-lnkoudou-du-fasonr

Analyse critique de l’implication des OP/OPA dans le dialogue de politique au Burkina Faso – Cas des filières Karité, Niébé, lait et du secteur fruits et légumes

Groupe de recherche et d’action sur le foncier (GRAF), 2011
Cette étude (59 pages) conduite par le GRAF se propose « d’appréhender le niveau et la qualité d’implication et de contribution des OP/OPA, en particulier celles des filières karité, lait, niébé et du secteur fruits et légumes, au dialogue de politique au Burkina Faso ». Le constat des auteurs de l’étude est sans appel : « la participation et l’implication des représentants des acteurs [de la filière karité, lait, fruits & légumes et niébé] aux cadres de concertation et au dialogue de politique avec l’Etat restent faibles sinon très faibles, à la fois du point de vue de l’effectivité et de la qualité ». Deux recommandations sont formulées :

Enjeux fonciers

Lancement d’une alliance internationale contre les accaparements de terres

CNOP Mali, Via Campesina, 21 novembre 2011
Le mouvement international de paysans et petits producteurs La Via Campesina annonce le lancement d’une alliance internationale contre les accaparements de terre, à l’occasion de la Conférence internationale « Stop aux accaparements de terres » qui s’est tenue du 17 au 19 novembre 2011 à Sélingué (Mali). Les accaparements de terres, souligne le communiqué, ont concerné plus de 30 millions d’hectares de terres en Afrique. Encore n’est-ce que « la partie émergée de l’iceberg », ces accaparements se déroulant généralement dans le plus grand secret. Cette alliance, qui travaillera avec les communautés paysannes, mettra notamment en place un dispositif de collecte et d’échange d’informations sur les accaparements.
http://viacampesina.org/fr/index.php?option=com_content&view=article&id=644:lancement-dune-alliance-internationale-contre-les-accaparements-de-terres&catid=23:rrme-agraire&Itemid=36
Voir aussi, sur le site de La Via Campesina,

Pauvreté, faim et « investissements » agricoles. Quelques clés pour comprendre les phénomènes actuels d’appropriation et de concentration des terres et des ressources naturelles dans le monde

Michel Merlet (Agter), 15 novembre 2011
Dans cet article, Michel Merlet, de l’association Agter (Améliorer la gouvernance de la Terre, de l’eau et des ressources), analyse les mécanismes de l’accaparement des terres et lance un cri d’alarme : si aucun mécanisme contraignant n’est mis en place au niveau international, les accaparements de terres par des « investisseurs » soucieux de rentabilité à court terme et non de durabilité auront des conséquences incalculables pour l’avenir de la planète. Selon Michel Merlet, la stratégie des organisations internationales visant à promouvoir les « initiatives volontaires » de développement ne produira aucun résultat concret tant que les populations rurales des pays pauvres demeureront impuissantes à se défendre contre des accaparements cautionnés par leurs Etats.
http://www.agter.asso.fr/article715_fr.html

Filière avicole –volaille – grippe aviaire

Note de synthèse 2011 : Secteur de la volaille

Agritrade, octobre 2011
Cette note de synthèse, élaborée par le Centre technique de coopération agricole et rurale (CTA), rassemble les principales données du secteur de la volaille dans la perspective des pays ACP (Afrique-Caraïbes-Pacifique). Divisée en trois parties (contexte et principaux enjeux, récents développements et implications pour les pays ACP), elle met en évidence les principales problématiques auxquelles vont être confrontés les pays ACP, face à une concurrence croissante des producteurs mondiaux, notamment brésiliens et européens :

  • améliorer la santé animale dans le sect¬eur de la volaille pour réduire les taux de mortalité et augmenter les rendements ;
  • contrôler la hausse des coûts des aliments pour animaux en favorisant des liens plus forts entre les secteurs ;
  • soutenir le développement des chaînes d’approvisionnement de la volaille (par le biais de mesures comme la promotion de l’investissement dans les entrepôts frigorifiques ou l’aide aux organisations d’agriculteurs) ;
  • appuyer la transition de la production semi commerciale vers la production commerciale.
    A la fin du document figure une liste de sources consultables en ligne.
    http://agritrade.cta.int/fr/content/download/12882/506341/file/502dc2a5988e59f0acf2e1b86c717f7c.pdf

Filière avicole sénégalaise : Menaces sur un secteur très rentable

CNCR – Sénégal, 8 novembre 2011
Cet article publié à l’origine dans le journal sénégalais La Gazette identifie les principaux freins endogènes et exogènes au développement du secteur agricole sénégalais. Les facteurs endogènes sont le manque d’infrastructures et d’équipements modernes, qui interdit à la fois la transformation (faute de capacités de conditionnement) et l’augmentation des rendements. Le facteur exogène est la concurrence de pays comme le Brésil, qui a assigné le Sénégal devant l’OMC pour protectionnisme. Les mesures de restriction, notamment destinées à éviter l’introduction du virus H1N1, sont battues en brèche par un lobbying intensif des importateurs auprès du gouvernement et par l’introduction frauduleuse de poulets importés, régulièrement constatée sur les marchés du pays.
http://www.cncr.org/spip.php?article525

Perspective n°13 : “Grippes aviaires en Afrique : cibler la vigilance”

Cirad, novembre 2011
Ce document de 4 pages est issu d’un programme de recherche mené par le Cirad (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement), intitulé Gripavi, destiné à « caractériser la circulation des virus d’influenza aviaire et de la maladie de Newcastle à la fois dans l’avifaune sauvage et la volaille domestique ». Plutôt que d’engager de coûteuses mesures de surveillance des populations d’oiseaux sauvages, le groupe de recherche recommande de « mettre l’accent sur les zones humides à forte concentration d’oiseaux sauvages qui sont proches des élevages » et de cibler les situations à risque que sont les fêtes traditionnelles en Ethiopie, au Mali ou à Madagascar. Enfin, des mesures de biosécurité préventives sont recommandées.
http://www.cirad.fr/actualites/toutes-les-actualites/articles/2011/ca-vient-de-sortir/perspective-n-13-grippes-aviaires-en-afrique

Modèles de production et de mise en marché

Agribusiness for Africa’s prosperity

Onudi, 2 novembre 2011
Ce livre (347 pages), édité par l’Onudi (Organisation des Nations Unies pour le développement industriel), se penche sur les moyens pour l’Afrique de migrer d’une stratégie de croissance tirée par l’agriculture vers une stratégie de développement du secteur agro-industriel dans laquelle la demande est tirée par le marché. Il démontre que les efforts doivent se concentrer sur l’augmentation de la valeur ajoutée et l’amélioration de la productivité dans l’ensemble des chaînes de valeurs agricoles ; il suggère que l’attention doit se porter vers tous les acteurs dans les chaînes de valeur, fournisseurs, producteurs, transformateurs et distributeurs sur les marchés locaux, régionaux et internationaux.
http://www.afd.fr/webdav/site/afd/shared/ELEMENTS_COMMUNS/pdf/Agribusiness_for_Africas_Prosperity_e-book_NEW.pdf

« Les paysans ne doivent pas être des ouvriers sans pouvoir sur leur propre terre » – expert ONU

Olivier de Schutter, 24 octobre 2011
A l’occasion de la présentation le 24 octobre 2011 de son rapport sur l’agriculture contractuelle devant l’Assemblée générale des Nations Unies, le Rapporteur spécial de l’ONU sur le droit à l’alimentation, Olivier de Schutter, a dénoncé « l’augmentation des arrangements d’agriculture contractuelle, en vertu desquels des paysans remettent leur production à des entreprises de transformation ou de commercialisation à des prix prédéterminés », qui a beaucoup moins attiré l’attention que l’accaparement des terres par des investisseurs internationaux. Pourtant, a-t-il noté, ces entreprises sont très souvent en condition de dicter les termes du contrat aux paysans, ce qui fait de ceux-ci « des ouvriers sans pouvoir » dont les droits ne sont aucunement garantis. Olivier de Schutter a cité deux entreprises comme des modèles de développement équitables : MaliBiocarburant SA, où les paysans sont représentés au conseil d’administration, et Divine Chocolate, détenue conjointement par 68 000 producteurs ghanéens et d’autres commanditaires. Ces entreprises assurent notamment aux paysans des prix fixes, une prime de commerce équitable et des dividendes de propriété. Cet article reprend les éléments de l’allocution d’Olivier de Schutter.
http://www.srfood.org/index.php/fr/component/content/article/1-latest-news/1704-farmers-must-not-be-disempowered-labourers-on-their-own-land-un-right-to-food-expert
Voir aussi

AVSF et le commerce équitable

AVSF, 21 novembre 2011
Agronomes et vétérinaires sans frontières entend, par ce texte de référence (36 pages), retracer l’historique du commerce équitable, lancé à la fin des années 80. En reconnaissant à la fois les avancées et les limites, AVSF réaffirme son engagement en faveur de ce mode d’échange et identifie une série de défis auxquels est aujourd’hui confronté le commerce équitable :

  • une activité commerciale importante malgré le ralentissement de sa croissance,
  • l’émergence de nouvelles initiatives de commerce équitable labellisé aux côtés du système Fairtrade FLO,
  • l’incorporation de modes de production concurrents des organisations de producteurs (agro-plantations et production contractuelle),
  • la participation croissante d’acteurs dominants au sein des filières équitables (multinationales et grande distribution), -des débats de fonds dans différentes instances concernant les orientations des différents systèmes de commerce équitable labellisé,
  • la sauvegarde de ses principes fondamentaux
    AVSF voit dans le commerce équitable « un modèle performant de régulation du commerce international ». Toutefois, il doit s’accompagner de politiques agricoles et commerciales favorables aux petits producteurs du sud. Une participation active de la plateforme française du commerce équitable (PFCE) dans les espaces de prise de décision et de concertation au Nord est donc indispensable pour contribuer à la définition de ces politiques.
    http://www.ruralter.org/index.php?option=com_flexicontent&view=items&cid=17&id=238:commerce-equitable-organisations-producteurs&Itemid=100002

Agriculture et changements climatiques – biocarburants

Agriculture et climat : Sept recommandations pour les décideurs politiques

Commission sur l’agriculture durable et le changement climatique, 16 novembre 2011
A la veille du sommet mondial de Durban sur le climat, la commission, composée de chercheurs indépendants, publie une courte préfiguration (20 pages) de son rapport final, prévu pour 2012, à l’intention des décideurs politiques. Elle souligne la nécessité « d’aider les producteurs agricoles à renforcer leur résilience aux aléas climatiques et à améliorer leurs moyens de subsistance, tout en contribuant à l’atténuation du changement climatique ». Elle adresse sept recommandations aux décideurs politiques :
1. Intégrer la sécurité alimentaire et l’agriculture durable dans les politiques mondiales et nationales.
2. Relever significativement le niveau global des investissements dans l’agriculture durable et les systèmes alimentaires au cours de la prochaine décennie.
3. Intensifier la production agricole dans le respect de la durabilité.
4. Cibler les populations et les secteurs qui sont les plus vulnérables au changement climatique et à l’insécurité alimentaire.
5. Repenser les moyens d’accès aux produits agricoles ainsi que les habitudes de consommation.
6. Réduire les pertes et les gaspillages à tous les stades des filières agricoles et alimentaires.
7. Concevoir des systèmes d’observation et d’information complets, partagés, intégrés, et qui englobent les dimensions humaines et écologiques.
http://ccafs.cgiar.org/sites/default/files/assets/docs/climate_food_commission-spm-nov2011.pdf
Voir aussi
Deux présentations rapides du document :

Adapter l’agriculture au changement climatique : Développer des stratégies appropriées avec les paysans en utilisant des Localités Analogues Climatiques en Afrique de l’Est et du Sud (projet CALESA)

Jérome Bossuet, 14 novembre 2011
Ce court article présente le projet CALESA, dont l’objectif est de préparer les populations d’Afrique sub-saharienne aux conséquences du changement climatique sur les cultures. Conduit au Kenya et au Zimbabwe, ce projet innovant consiste à choisir des « analogues climatiques », c’est-à-dire des paires de localités à la pluviométrie analogue mais présentant un écart de 3° dans les températures moyennes. La performance de variétés de plantes entre les localités analogues du Kenya et du Zimbabwe sera testée, afin de définir des possibles initiatives d’adaptation. Ces localités analogues feront ainsi figure de véritables « laboratoires vivants » au service des politiques gouvernementales d’adaptation au changement climatique.
http://www.inter-reseaux.org/ressources-thematiques/article/adapter-l-agriculture-au

Concilier les biocarburants et la sécurité alimentaire

IPS, 18 novembre 2011
Une rencontre sur les biocarburants s’est récemment tenue à Ouagadougou. La principale question abordée était la relation entre les biocarburants et la sécurité alimentaire : les participants ont insisté sur la nécessité de préserver les cultures vivrières, la monoculture des biocarburants comme le jatropha ayant pour conséquence d’évincer les petits producteurs et de renchérir les denrées de base. Quelles mesures permettrait de développer la culture des biocarburants tout en préservant les cultures vivrières et traditionnelles ? Les solutions adoptées au Brésil, pionnier en matière de biocarburants, ont été évoquées. Depuis 2003, a rappelé l’expert en bioénergie Arilson Favarto, la culture de soja et de canne à sucre est interdite autour de l’Amazonie. Autre piste : le biodiesel, qui présente l’avantage de mieux cohabiter avec les autres cultures. Seydou Diakité, de l’Agence nationale du Mali, a estimé que l’Afrique pourrait produire 40 pour cent de ses besoins en énergie grâce aux biocarburants, à condition toutefois de ne pas tomber dans le piège de la monoculture. Emmanuel Nonguierma, le directeur général de l’énergie du Burkina Faso, a préconisé la mise en place d’un régime de déclaration des surfaces.
http://ipsinternational.org/fr/_note.asp?idnews=6779

Conseil agricole et recherche

Transformations et diversification du conseil pour des agricultures en mouvement

Cahiers Agricultures, septembre octobre 2011
La question agricole revient à l’ordre du jour des débats internationaux afin de répondre aux défis alimentaires en inventant de nouvelles formes de production plus durables. Après des années de désengagement des États et de mise en œuvre de politiques de privatisation, le conseil en agriculture connaît un regain d’intérêt. Ce numéro de Cahiers Agricultures propose une série d’études originales sur le conseil agricole dans différents pays. La page jointe affiche le sommaire du numéro, ainsi que les liens hypertexte permettant de consulter gratuitement les articles :
http://www.cahiersagricultures.fr/

Atelier OP&Search : les vidéos des interventions

Collectif Stratégies Alimentaires (CSA), 29 septembre 2011
Le 29 septembre 2011, le CSA a organisé un atelier consacré aux relations entre OP et recherche. Les thèmes abordés dans la première session ont été le rôle des OP et leur complémentarité avec les autres acteurs dans les domaines suivants :

  • traduction des besoins des producteurs en questions de recherche ;
  • diffusion des résultats de la recherche ;
  • capitalisation et échanges autour des savoirs endogènes.
    Les interventions des 12 participants sont disponibles sur le site du CSA en format PDF, mais aussi en vidéo. La deuxième session a été consacrée à la formalisation des partenariats entre OP, chercheurs et autres acteurs et aux mécanismes de financement, de gouvernance et de choix des thèmes. Enfin, quatre initiatives internationales autour de la mobilisation des acteurs et de la capitalisation d’innovations ont été présentées.
    http://www.csa-be.org/?page=art-seminaire&id_mot=187&id_article=828

Secteur agricole au Mali

Évaluation du secteur agricole du Mali 2011

MSU, 21 novembre 2011
Cette étude de 263 pages, préparée par l’université du Michigan pour le compte de l’USAID, dresse un tableau très complet et détaillé du secteur agricole malien. Elle se décompose de la manière suivante :

  • performance des principales chaînes de valeur depuis 1990
  • défis intersectoriels et éléments constitutifs du développement agricole
  • principaux investissements et engagements nécessaires à l’amélioration de la sécurité alimentaire et la stimulation de la croissance par l’agriculture au Mali.
    Une introduction d’une dizaine de pages résume de manière analytique les principaux éléments de l’étude. L’accent est mis sur la nécessité d’éviter les effets de rejet des nouveaux programmes ; les auteurs recommandent également un développement concerté avec les autres pays de la région, dans la perspective d’une croissance forte de la demande alimentaire nationale au cours des prochaines années.
    http://www.aec.msu.edu/fs2/promisam_2/Ag_Mali_Report_Finalized_Fre_Translation_final_formatted_Nov8%202011_noField.pdf
    Télécharger uniquement le résumé (15 pages) : http://www.inter-reseaux.org/IMG/pdf/Resume_Secteur_agricole_Mali_MSU.pdf

Mode de coopération – agriculture

La Fondation Gates lève le voile sur sa nouvelle politique agricole

Agrobiosciences, 10 novembre 2011
La Fondation Gates, l’un des plus grands donateurs au monde pour la recherche agricole internationale pour le développement, a annoncé par la voix de Prabhu Pingali (directeur adjoint de la Division de développement de l’agriculture) un nouveau ciblage de ses financements, jusqu’ici axé sur la petite agriculture en Afrique subsaharienne. Prabhu Pingali a dévoilé les trois cibles désormais prioritaires :

  • en Afrique, le Burkina Faso, l’Ethiopie, le Ghana, le Mali, le Nigeria, la Tanzanie et l’Ouganda ;
  • en Inde, le Bihar et l’Orissa ;
  • le Bangladesh, objet d’un programme spécial.
    Le deuxième volet de l’approche de la formation reposera sur « la recherche, la politique et le plaidoyer au niveau international, et l’augmentation du financement mondial pour l’amélioration de la collecte et l’analyse de données sur la production et l’amélioration agricoles ».
    http://www.agrobiosciences.org/article.php3?id_article=3239

Nouveau site web

Le CFSI lance son centre de ressources sur internet

CFSI, 18 novembre 2011
Le Comité français pour la solidarité internationale met en ligne “Nourrir le monde avec une agriculture familiale durable” (www.alimenterre.org), un centre de ressources collaboratif et interactif sur les enjeux agricoles et alimentaires, afin de fournir une information pertinente, riche, actualisée et accessible à tous. Le centre de ressource est un lieu de partage où chacun pourra s’identifier et trouver une série de documents mis à disposition tels que des études, des témoignages, des guides pratiques, des informations sur les films documentaires, des moyens d’agir ensemble,… C’est aussi un lieu d’échange où il est possible d’apporter une contribution en partageant ses expériences professionnelles.
Le site s’articule autour des trois activités du pôle Agriculture et Alimentation du CFSI :

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