The content bellow is available only in French.

Ceci est un article de la publication "58 : Valorisation des produits locaux : face aux défis, une diversité de solutions", publiée le 24 juin 2012.

Les transformateurs de fruits du Bénin plaident pour un soutien de l’État

Dieu-Donné Alladjodjo/sjnounagnon

Produits locauxFruits et légumesAgroalimentaire - AgroindustrieBénin

Dieu-Donné Alladjodjo est président d’une coopérative et Directeur général de PromoFruits Bénin, une société créée par la coopérative pour gérer l’unité industrielle de transformation de l’ananas en jus IRA vendu en cannettes. Il nous parle ici de son parcours et nous dévoile quelques conseils.

23
23 Joachim N. Saizonou : Avant d’être Directeur général de la société PromoFruits Bénin, vous avez commencé comme producteur d’ananas. Pouvez-vous nous présenter votre parcours ?
Dieu-Donné Alladjodjo : Originaire de Sékou, dans la Commune d’Allada, je suis fils de paysan et l’ananas était produit pour les besoins de la famille. Quand j’ai intégré le lycée technique à Cotonou, j’ai commencé des réflexions sur cette culture et, de mes contacts avec d’autres producteurs de la région, il ressort qu’on pouvait bien gagner sa vie avec même un demi-hectare si on respecte bien l’itinéraire technique. Avec d’autres jeunes de la localité, j’ai pu suivre des formations, et en 1997 je me suis installé comme producteur d’ananas. En 1998, nous avons créé la coopérative IRA. Étant l’un des rares lycéens à revenir à la terre, mes collègues ont placé leur confiance en moi pour les représenter dans les différentes organisations de producteurs. C’est donc ainsi que je suis devenu Président de la Chambre départementale d’agriculture Atlantique-Littoral, poste auquel j’ai été reçu dans l’ordre du mérite agricole.

Fiche technique

Zones de production : l’ananas est produit au sud du Bénin, principalement dans six communes. Les variétés cultivées sont le Cayenne lisse (variété produite essentiellement pour l’exportation) et le Abacaxi (ou pain de sucre) qui se produit pour les marchés locaux et régionaux.
La production au Bénin : la culture de l’ananas couvre une superficie totale de 2 200 ha (2007) pour une production de 150 000 tonnes. Cette activité occupe 1 055 producteurs individuels ou regroupés en coopératives. Les rendements moyens atteignent 58 tonnes/ha.
Le jus IRA en cannette : Issu de l’unité de transformation située au coeur de la zone de production d’ananas, le jus d’ananas IRA est tiré de l’ananas pressé, pasteurisé et mis en cannettes. Il n’y a pas d’eau, pas de sucre, pas de colorant et pas de conservateur ajoutés. C’est seulement la pasteurisation qui permet au jus d’assurer sa conservation.
Distribution/Prix : Les cannettes de jus d’ananas IRA se retrouvent presque partout au Bénin et dans la sous-région ouest-africaine. Deux formats de cannettes sont proposés : 25 cl à 250 FCFA et 42 cl à 500 FCFA. En comparaison, la boisson gazeuse classique est vendue à Cotonou à 300 FCFA pour 33 cl et 550 FCFA pour 66 cl. Le jus IRA est contrôlé et certifié par la Direction de l’alimentation et de la nutrition appliquée (Dana) et a obtenu les agréments de l’UEMOA et de la Cedeao.

JNS : Comment s’est alors passé le passage à la transformation ?
DA : À l’époque, la production d’ananas était confrontée à de sérieux problèmes de débouchés pour de nombreux producteurs. Vendre localement revenait tout simplement à brader sa production. Du côté de l’exportation, les exigences des marchés ne permettent pas aux producteurs du Bénin d’exporter une grande quantité : seulement 2 % de la production nationale est exportée. Face à cette situation, la transformation est la seule alternative. Au départ, nous n’avions pas envisagé la transformation par nous-mêmes de nos produits. Nous avons mené des actions de plaidoyer en faveur de l’utilisation des fruits locaux par la plus grande brasserie du Bénin pour la fabrication des boissons gazeuses. Malheureusement toutes les démarches entreprises dans ce sens ont échoué. On nous a dit que l’État ne pouvait pas imposer à la Sobebra (Société béninoise de brasserie) l’utilisation de telle ou telle matière première. Nous avons alors décidé de prendre notre destin en main. Lors de l’Assemblée générale de la coopérative en 2003, la décision fut prise d’aller vers la transformation. J’ai alors été nommé Directeur général de la société à créer pour assurer la gestion de cette fonction.

JNS : Aujourd’hui PromoFruits Bénin est une véritable industrie. Comment en êtes-vous arrivé là ?
DA : Avec les premiers équipements que nous avions acquis sur des fonds propres, on ne pouvait transformer que 200 kg d’ananas par jour. Avec le temps, étant en plus membre de l’Union départementale des producteurs (UDP) de l’Atlantique Littoral, la coopérative IRA a été reconnue au plan national et ses membres ont bénéficié de nombreuses formations et d’une assistance technique. Face à l’intérêt grandissant pour nos produits, il a été jugé nécessaire d’aller au crédit bancaire pour renforcer les équipements. Aujourd’hui nous avons définitivement tourné le dos aux procédés artisanaux. Nous disposons d’une chaîne de transformation ultramoderne qui permet un traitement automatique des fruits jusqu’à la mise en cannettes Une fois les tranches introduites dans la machine, ce sont les cannettes qui sortent pour le processus d’emballage (mise en carton). Au départ c’était aussi des bouteilles de récupération qu’on utilisait. Aujourd’hui nous avons personnalisé notre emballage avec les cannettes. Nous transformons plus de 80 tonnes d’ananas par jour.

JNS : Quels sont vos rapports avec vos partenaires notamment les producteurs ?
DA : Pour PromoFruits Bénin, les premiers partenaires sont les fournisseurs de matière première, donc les producteurs. On distingue ceux qui sont membres de la Coopérative IRA — depuis la création de PromoFruits Bénin, toute la production de la coopérative est livrée à l’usine pour la transformation et les coopérateurs en sont actionnaires — et les autres : une dizaine d’autres coopératives et quelques producteurs individuels. Pour garantir cet approvisionnement, PromoFruits Bénin achète les intrants (engrais et fongicides) et les distribue à crédit auprès des coopératives et producteurs partenaires. Le remboursement se fait aussitôt après livraison des fruits. Le prix de cession des fruits est convenu d’un commun accord et donc inscrit sur la convention de partenariat avec les coopératives. Actuellement nous achetons les fruits à 90 FCFA le kilo. Pour ce que je sais, étant moi-même producteur, c’est idéal d’avoir un partenariat qui permette l’écoulement rapide des fruits qui sont avant tout une denrée périssable. Autrement, le producteur est obligé de travailler avec les commerçants et ne peut que brader ses fruits.
Nous avons également de très bonnes relations avec les partenaires techniques et financiers qui ont soutenu l’initiative de transformation des fruits par diverses formations : entrepreneuriat, techniques de transformation des fruits et légumes, respect des normes de qualité, etc. Les véritables levées de fonds ont été opérées avec les banques de la place et pour en arriver là, il a fallu que notre dossier de prêt soit déjà partiellement accompagné par le Millénium Challenge Account (MCA).

JNS : Quelle démarche faites-vous pour assurer l’écoulement de vos produits ?
DA : Les relations avec les grossistes datent du temps où nous mettions le jus dans des bouteilles de récupération. Avant la création de PromoFruits Bénin, la production était orientée vers le marché local. Seulement une infirme partie était exportée. En 2010, peu après le lancement des cannettes, nous avions fait diffuser des spots publicitaires sur plusieurs chaînes de télévision au niveau national et dans certains pays de la sous-région. Dès lors les distributeurs habituels venant du Mali, du Niger, du Burkina Faso, du Nigéria et du Sénégal ont été séduits par le conditionnement et se sont fait réserver des lignes d’approvisionnement. De ce fait, IRA est plus connue dans la sous-région qu’au Bénin. Pour ce que j’observe au Bénin, la forte présence des jus de fruits naturels sur les différents marchés n’empêche pas l’écoulement des boissons gazeuses notamment le Coca-Cola. À mon avis il reste encore beaucoup d’actions à mener pour tenter de bousculer les habitudes des consommateurs.

JNS : Quelles sont ces actions et quel est votre message en direction des autorités du pays ?
DA : Pour nous producteurs et transformateurs artisanaux des produits agricoles, l’État doit s’engager sur deux fronts. D’une part, encourager effectivement la production locale en limitant ou en supprimant (selon les cas) l’importation des produits qui ont leur équivalent au Bénin (oeufs, volaille, riz, etc.). Concernant les fruits, il faudra aussi imposer aux brasseries implantées chez nous l’utilisation d’au moins 50 % de matières premières locales. Cette action courageuse, si elle est faite, pourra réduire considérablement le chômage des jeunes et doper la croissance économique de notre pays. D’autre part, donner aussi la priorité aux produits locaux dans les cocktails et manifestations officielles où les ressources du pays sont engagées. Si ces deux actions sont effectivement menées et donc si les promoteurs ont l’assurance d’écouler leurs produits, ils investiront facilement pour se conformer aux normes de qualité. PromoFruits Bénin a fait l’option d’investir dans la qualité, mais il a, pour longtemps encore, les banques sur le dos.

24
24

  • Dieu-Donné Alladjodjo est producteur d’ananas, originaire de Sékou (Bénin). Aujourd’hui, il est président de la coopérative IRA et Directeur général de PromoFruits Bénin.
  • Créée en 1998, la coopérative IRA (Initiative pour la relance de l’ananas) est située à Allada et rassemble 28 exploitants agricoles producteurs d’ananas. Leur superficie moyenne est de 2,5 ha par membre soit au total 70 ha. La production avoisine les 4 000 tonnes par an.
  • Société anonyme créée en 2003 pour la production et la mise en bouteille de jus d’ananas, PromoFruits Bénin ne transformait à sa création que 200 kg de fruits par jour et le jus était mis en bouteilles recyclables de 25 cl vendues exclusivement sur le marché local. Depuis 2010, PromoFruits Bénin transforme jusqu’à 80 tonnes de fruits par jour et vend un produit conditionné en cannettes.
Stay informed⸱e!

Subscribe to our publications and newsletters to receive them directly in your mailbox.

" * " indicates required fields

This field is used for validation purposes only and should remain unchanged.

Other articles that might interest you

Au Sénégal, promotion du sésame via la formation professionnelle
Caroline Amronm

Le développement de la filière sésame pose la question de sa promotion auprès des sénégalais, le produit n’entrant pas traditionnellement dans les habitudes de consommation. L’Ugan s’associe aux centres de formation professionnels afin de promouvoir son utilisation dans l’enseignement des métiers de la restauration. Situation au Sénégal : Pourquoi introduire une nouvelle culture ? Voilà plusieurs années que le sésame a attiré l’attention du gouvernement sénégalais et ce pour plusieurs raisons : ses avantages agronomiques (faible demande en…

Lire PDF
Le potentiel de développement des micro et petites entreprises agro-alimentaires
Cécile Broutin, Fanny Grandval, Patrick Delmas

Si elle ne prend pas en compte le secteur de la transformation qui la connecte aux marchés, l’agriculture vivrière commerciale ne sera pas en mesure de relever les défis de sécurité et de souveraineté alimentaires des pays ouest-africains. Tour d’horizon du potentiel du secteur agro-alimentaire et des effets de leviers à activer pour son développement. Le rôle de l’agriculture vivrière commerciale est essentiel pour dynamiser les marchés locaux et prémunir les populations contre les hausses des prix alimentaires…

Lire PDF
Valoriser une céréale traditionnelle africaine, le fonio
Djibril Dramé, Famoï Béavogui, Jean-François Cruz

Le fonio est certainement la plus ancienne céréale cultivée en Afrique de l’Ouest. Malgré de bonnes qualités nutritionnelles, sa valorisation a longtemps été freinée par la pénibilité de sa transformation artisanale. Des recherches récentes ont permis de mécaniser plusieurs étapes de sa transformation pour mieux le valoriser. Dans la cosmogonie du peuple Dogon, au Mali, la graine de fonio, appelée pô, est considérée comme «le germe du monde ». Le fonio (cf. encadré) donne des grains minuscules, de…

Lire PDF
Introduction aux enjeux de valorisation des produits locaux en Afrique de l’Ouest
Cécile Broutin, Fanny Grandval, Patrick Delmas

Si le fort potentiel de contribution de l’agro-alimentaire au développement économique et social a été démontré, ce secteur demeure confronté à de nombreuses contraintes aussi bien techniques que liées à l’environnement des services nécessaires à son essor. Autant de défis à relever pour valoriser les produits locaux. La part des produits locaux et régionaux dans la consommation urbaine des pays ouestafricains est importante, et le panier de la ménagère dans cette région est suffisamment diversifié pour constituer un…

Lire PDF
Les transformateurs de fruits du Bénin plaident pour un soutien de l’État
Dieu-Donné Alladjodjo, sjnounagnon

Dieu-Donné Alladjodjo est président d’une coopérative et Directeur général de PromoFruits Bénin, une société créée par la coopérative pour gérer l’unité industrielle de transformation de l’ananas en jus IRA vendu en cannettes. Il nous parle ici de son parcours et nous dévoile quelques conseils. 23 Joachim N. Saizonou : Avant d’être Directeur général de la société PromoFruits Bénin, vous avez commencé comme producteur d’ananas. Pouvez-vous nous présenter votre parcours ? Dieu-Donné Alladjodjo : Originaire de Sékou, dans la…

Investir dans les boissons naturelles, les pistes artisanales à explorer
Cécile Broutin

En Afrique de l’Ouest, si la transformation industrielle en jus naturels est souvent considérée comme la meilleure possibilité de valorisation des fruits, d’autres pistes de production de boissons locales via des procédés artisanaux améliorés ont le vent en poupe et sont à explorer. Grain de Sel : Pouvez-vous nous présenter un aperçu de l’offre et de l’appréciation par les consommateurs des jus naturels locaux disponibles sur les marchés ouest africains ? Cécile Broutin : Les données sur la…

Lire PDF
Face aux défis de la valorisation des produits locaux, une diversité de solutions
Inter-réseaux

La première partie de ce dossier tente de planter le décor de l’état du marché et de la consommation alimentaire en Afrique de l’Ouest d’une part, du secteur clé de la valorisation des produits locaux que constituent les micro et petites entreprises agro-alimentaires (MPEA) d’autre part, puis des différentes catégories d’enjeux et défis à relever pour une valorisation effective et efficace des produits alimentaires locaux à destination des consommateurs ouest-africains. Si les politiques publiques ouest-africaines et les politiques…

Lire PDF
Des membres d’Inter-réseaux agissent sur le thème de la valorisation des produits locaux
Inter-réseaux

Les actions des membres institutionnels d’Inter-réseaux sur le thème de la valorisation des produits locaux sont nombreuses et variées. De la publication d’articles spécialisés, à la capitalisation d’expériences, en passant par la mise en oeuvre de projets de développement ou l’animation de débats, en voici un échantillon. Projet L’Iram et la valorisation du Jatropha pour les besoins énergétiques Le projet vise à développer une filière courte d’huile de Jatropha en production paysanne, afin d’alimenter l’électrification et les services…

Lire PDF
Perspectives, limites et éléments de débats concernant la valorisation des produits locaux
Cécile Broutin, Fanny Grandval, Patrick Delmas, Sébastien Subsol

Au regard de l’ensemble des informations et expériences rassemblées dans ce dossier, et suite au bilan dressé dans l’article précédent, voici quelques perspectives, éléments d’analyse, pré-requis relevés quant au thème de la valorisation des produits locaux. Quelles perspectives pour le développement des micro et petites entreprises agro-alimentaires (MPEA) ? Les perspectives de la demande alimentaire sont favorables au développement du secteur agro-alimentaire (extrait étude MSU). Dans la sous-région ouest africaine, il existe un important marché pour les filières…

Lire PDF
Enjeux de la filière huile de palme en République de Guinée
Floriane Thouillot, Jacques Koundouno, Kerfalla Camara, Pierre Ferrand

Ces dernières années, la République de Guinée a connu une extension rapide des surfaces plantées en palmiers améliorés. L’arrivée prochaine en production de ces dernières, avec pour conséquence d’importantes quantités d’huile de palme produites, fait peser d’importants enjeux sur le développement de cette filière. L’huile de palme est la première huile produite, consommée et échangée en Afrique de l’Ouest. Toutefois, cette production est de plus en plus menacée par les importations d’huiles de palme asiatiques et les autres…

Lire PDF
Inter-réseaux et ses membres s’investissent au Burkina Faso pour la valorisation des produits locaux
Inter-réseaux

Dans le cadre du programme « Promotion de l’agriculture familiale en Afrique de l’Ouest » porté par le Comité français pour la solidarité internationale (CFSI) et la Fondation de France (cf. interview page 45), la Confédération paysanne du Faso (CPF), le Gret et Inter-réseaux se mobilisent depuis fin 2011 au Burkina Faso pour conduire un projet pilote de renforcement des stratégies d’acteurs valorisant les produits locaux en lien avec les consommateurs urbains. Ce projet vise à identifier, capitaliser,…

Lire PDF
Rova, pour des produits laitiers de qualité accessibles à tous
Kasprzyk Marta, Randriamahaleo Alexandre

À Madagascar, la consommation moyenne de lait est bien inférieure aux recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (5 contre 60 kg/habitant/an). L’union de coopératives laitières Rova a décidé de relever le défi en produisant et commercialisant des produits de qualité destinés au marché local, et accessibles aux différentes catégories sociales. Professionnalisation des éleveurs et commercialisation de produits de qualité, tels sont les objectifs de Rova qui développe des services en amont (appui technique et conseil aux producteurs)…

Lire PDF
Le beurre de karité à la conquête des marchés locaux
Azara Nfon Dibié, Fanny Grandval, Martine François

_ Avec près de 20 ans d’existence, l’Association Rimtereb Som et sa « petite soeur », la marque « Takam Cosmétiques », ont bel et bien réussi à investir aujourd’hui le marché local du Burkina Faso pour la vente de produits cosmétiques au karité. Retour sur le parcours de leur responsable, Martine Kaboré, une femme entreprenante. Lorsqu’elle créa Rimtereb Som en 1994, Martine Kaboré avait en tête de rassembler des femmes veuves et nécessiteuses autour d’activités génératrices de…

Lire PDF
Comprendre la demande des villes pour valoriser les produits locaux
Cécile Broutin, Fanny Grandval, Patrick Delmas

Ces dernières décennies, la croissance démographique rapide des villes d’Afrique de l’Ouest a entraîné l’essor d’un véritable marché pour des produits locaux diversifiés et de plus en plus transformés. Présentation illustrée des caractéristiques de cette consommation alimentaire urbaine en pleine mutation. D’après les statistiques des Nations unies, la population urbaine en Afrique subsaharienne (ASS) atteint aujourd’hui environ 313 millions d’habitants, soit 37,6 % de la population totale. Si l’Afrique de l’Ouest ne comptait que 15 % d’urbains en…

Lire PDF
Réintroduire des produits délaissés : les légumes feuilles
Marine Raffray

Longtemps restreint à l’autoconsommation, le légume feuille est devenu un produit destiné au marché pour de nombreux producteurs kenyans ayant bénéficié de soutiens spécifiques. Ceux-ci touchaient en particulier à l’organisation collective et à la recherche de débouchés. Retour sur les enseignements de cette expérience Les légumes feuilles sont un produit à double avantage : ils sont peu exigeants en termes d’itinéraire technique et sont vendus à des prix abordables pour les populations les plus vulnérables. Leurs bienfaits nutritionnels…

Lire PDF
L’essor des produits dérivés du manioc en Afrique de l’Ouest
Fanny Grandval

La production de manioc a connu une hausse importante ces 30 dernières années, en partie dynamisée par le secteur de la transformation en plein essor. Une grande diversité de produits transformés, par voies traditionnelles ou industrielles, existe et leur développement s’accompagne de technologies et de politiques performantes. L’Afrique est le premier producteur de manioc au monde. Les principaux pays producteurs sont le Nigeria (35 % de la production africaine totale et 19 % de la production mondiale), la…

Lire PDF
Répertoire des acteurs-témoins mobilisés pour cette publication

enda graf Enda Graf Sahel Objectif de la structure : appui aux initiatives populaires et aux politiques publiques Thèmes d’expertise : appui au développement des micros et petites entreprises agro-alimentaire (MPEA) Contact : BP: 13069 Cité Millionnaire, grand Yoff, Dakar. Tél. : + 221 33 827 20 25 Fatou Ndoye Fatou N’Doye Fonction : coordinatrice du Pôle agro-alimentaire à Enda Graf Sahel Spécialité : sociologue fatouassndoye@yahoo.fr Pape Seck Pape Seck Fonction : chargé de programme Filières agricoles et…

Lire PDF
Soutenir les initiatives des exploitations familiales et des petites entreprises à la conquête des marchés urbains
Bénédicte Hermelin, Freddy Destrait

À l’horizon 2025, les 15 pays de la Cedeao compteront prés de 400 millions d’habitants. Ce contexte de très forte croissance démographique s’accompagne déjà actuellement d’un développement urbain sans précédent qui risque de bouleverser les rapports villes – campagnes en particulier au niveau de la répartition spatiale des populations en faveur des villes. Ce scénario pose des problèmes de sécurité alimentaire dans la mesure où les « urbains » sont des importateurs nets de produits alimentaires. Par ailleurs,…

Lire PDF
Les transformatrices de céréales du Faso en réseau
Fanny Grandval, Philippe Ki

De nombreuses transformatrices du Faso se sont constituées en réseau national avec l’appui de l’Aprossa. Elles ont en commun la recherche de la qualité, et unissent leurs efforts pour relever le défi de la distribution. Au Burkina Faso, tout comme chez ses voisins sahéliens, l’explosion démographique des centres urbains et le changement des modes de vie entrainent de nouvelles demandes et exigences des citadins concernant leur alimentation. Ils sont non seulement à l’affût de produits de qualité mais…

Lire PDF
Des membres d’Inter-réseaux agissent sur le thème de la valorisation des produits locaux
Inter-réseaux

Les actions des membres institutionnels d’Inter-réseaux sur le thème de la valorisation des produits locaux sont nombreuses et variées. De la publication d’articles spécialisés, à la capitalisation d’expériences, en passant par la mise en oeuvre de projets de développement ou l’animation de débats, en voici un échantillon. PROJET L’Iram et la valorisation du Jatropha pour les besoins énergétiques iram Le projet vise à développer une filière courte d’huile de Jatropha en production paysanne, afin d’alimenter l’électrification et les…

Lire PDF
Ce que les expériences de terrain nous enseignent
Cécile Broutin, Fanny Grandval, Patrick Delmas, Sébastien Subsol

Suite à cette revue d’un échantillon d’expériences et d’initiatives de valorisation des produits locaux en Afrique de l’Ouest et dans d’autres pays du continent, voici un bilan des enseignements que l’on peut en tirer, au regard des défis introduits à la page 12. Sur le thème de la valorisation des produits locaux, et des stratégies possibles à mettre en oeuvre pour mieux connecter les acteurs des filières agro-alimentaires aux marchés, voici, au regard des défis énumérés préalablement, quelques…

Lire PDF
Nourrir les villes par la production familiale locale
Jean-baptiste Cavalier

Suite aux émeutes de la faim de 2008, le Comité français pour la solidarité internationale (CFSI) et la Fondation de France se sont associés pour lancer, en 2009, un programme de renforcement de l’agriculture familiale en Afrique subsaharienne, recentré depuis 2010 sur l’Afrique de l’Ouest. Présentation de cette initiative. Grain de Sel : Quels sont les appuis que le programme « Promotion de l’agriculture familiale en Afrique de l’Ouest »apporte aux acteurs du développement rural ? Jean-Baptiste Cavalier…

Lire PDF