The content bellow is available only in French.

Ceci est un article de la publication "52-53 : Les semences : intrant stratégique pour les agriculteurs", publiée le 10 avril 2011.

« Accaparement des semences » et nouveaux enjeux en Afrique de l’Ouest

Mamadou Goïta

SemencesAfrique de l’Ouest

Cet entretien vise à mettre en lumière les constats, évolutions et positionnements des institutions, comportements du secteur privé, et risques pour les agricultures familiales dans le secteur des semences en Afrique de l’Ouest. Retour sur le point de vue d’un expert du sujet, occupant aujourd’hui une place stratégique au sein de l’Afrique de l’Ouest.

Grain de sel : Quels constats faitesvous sur l’évolution du secteur des semences en Afrique ?

Mamadou Goïta : La question des semences, au même titre que la question des terres, est une question extrêmement brûlante dans toute l’Afrique, particulièrement en Afrique de l’Ouest. Face à une offensive combinée des acteurs du secteur privé et de la poussée des États pour élaborer des lois semencières qui répondent en fait à la privatisation du patrimoine semencier, on peut mesurer combien cet enjeu devient majeur dans les discussions sur tout ce qui concerne l’agriculture, l’élevage, la pêche et la foresterie. Même le secteur des semences animales, longtemps épargné, est aujourd’hui concerné, dans l’ignorance la plus totale. Depuis 1995 et la mise en place de l’OMC, la question des Droits de propriété intellectuelle* (DPI) est au programme des discussions internationales. Dès lors, on a pu observer une ruée des multinationales non seulement sur la production des semences, sur l’organisation de la distribution à travers des circuits commerciaux, mais aussi sur la recherche.

Les règles du jeu ont changé. En théorie, la convention internationale sur la biodiversité donne la propriété de la biodiversité au pays qui l’abrite. Même si l’aspect de bien commun transparaît dans ce fondement, une contradiction émerge car on peut, au travers de ce patrimoine là, imposer des règles de fonctionnement (via des lois) qui prennent une forme de privatisation. Cela se fait en général en avançant l’argument que ce dispositif permettrait à davantage de paysans d’accéder à des semences de qualité. Au niveau de l’Afrique de l’Ouest, on a constaté que les multinationales, auparavant discrètes dans la production semencière, ont investi de plus en plus les villages reculés afin d’explorer les savoirs et savoir-faire paysans en vue de satisfaire à court et moyen termes des demandes locales.

Or le paysan est le plus grand chercheur ! Il est déjà habitué à utiliser ses semences et à faire de la recherche sur celles-ci. Avec ses propres observations, il pose les mêmes questions scientifiques que le chercheur en laboratoire. Pourtant, le chercheur s’approprie souvent le niveau de qualité de semence obtenu par le paysan, en tant qu’entité génétique, mais aussi avec toutes les connaissances qui y sont associées. Car c’est là un autre enjeu : on ne se limite plus à une privatisation de la semence en tant que tel, mais aussi à une privatisation de toutes les connaissances qui y sont associées.

La semence est rentrée dans une logique de privatisation, avec des règles imposées au niveau international — via l’OMC — mais aussi avec des règles qui sont en train d’être imposées au niveau de la sous région. Ainsi, ces 3 dernières années, les institutions régionales, telles le Comité permanent inter-États de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (Cilss) et l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA), ont pris le relais du niveau international et sont arrivées à transférer une partie de cette responsabilité aux États, ce qui a été fortement contesté. Ainsi, le Cilss tente d’imposer aux États membres l’idée que les OGM constituent une solution pour la faim dans les pays du Sahel. Ils parlent d’une « harmonisation » des lois sur les semences et on en arrive en réalité à une « homogénéisation ». Pourtant, ce sont 2 concepts différents : pour harmoniser des lois qui existent, on se base sur leurs forces. Or aujourd’hui nous sommes confrontés à des pays qui, soit n’ont pas de loi semencière, soit ont des lois semencières qui n’ont jamais été utilisées de façon intelligente. Par conséquent, ces pays se voient imposer un dispositif juridique en porte-à-faux avec les règles dominantes de fonctionnement de leurs agricultures.
Par ailleurs, les institutions sous régionales opèrent avec l’appui des multinationales, qui les financent, en vue d’obtenir un environnement propice aux affaires dans le secteur des semences. Mais les semences sont un bien commun ! Et quand on parle de bien commun, il doit faire l’objet de débats publics dans des espaces publics. Or ces institutions se sont appropriées les débats et les ont confiné dans des cercles d’initiés pour imposer des lois homogénéisées.
Il en va de la même logique au niveau de l’UEMOA qui a voulu, au travers les questions de biosécurité, favoriser l’introduction de biotechnologies.

Le problème est que c’est le Nord qui finance la recherche… Plus de 80 % des financements de la recherche dans la plupart des pays de l’Afrique de l’Ouest provient des multinationales ou des pays qui soutiennent leurs multinationales dans la production des semences, comme par exemple les États-Unis. Mais une diversité d’autres acteurs sont impliqués : des ONG et des fondations telle que IFDC (International fertilizer development center), qui est par ailleurs soutenue par Crop life, la fondation de l’ensemble des multinationales spécialisées dans les industries semencières…

… et que les chercheurs du Sud bradent leur patrimoine. Le problème tient également du fait que les chercheurs africains sont aujourd’hui capables de donner ce bien commun, un bien public, à n’importe quelle institution étrangère en échange de bourses de recherche ou autres avantages financiers ou en nature. À titre d’exemple, c’est ainsi que le riz sauvage du Nord- Mali a été donné par les chercheurs de l’Institut d’économie rurale (IER), qui le reconnaissent d’ailleurs. Ils ont donné cette variété locale spécifique de notre pays en toute connaissance de cause, et au nom du peuple malien, ce qui fait qu’aujourd’hui, on n’a plus les moyens juridiques d’attaquer !

La question semencière, un enjeu de souveraineté nationale, régionale et continentale. La question semencière va au-delà de la semence physique en tant que tel, c’est aujourd’hui une question de souveraineté nationale, sous régionale, continentale. Le risque est présent tant que les lois criminalisent l’utilisation des semences traditionnelles, donnent la propriété des semences aux multinationales et permettent à des institutions sous régionales comme AfricaRice (avec le Nerica) de faire des produits qui visent à homogénéiser la production semencière et à terme à en verrouiller l’utilisation.
À l’heure où de nombreux pays ont déjà appauvri considérablement leur biodiversité semencière (par exemple en Inde), l’Afrique est en train de prendre le même chemin et de rétrécir son patrimoine génétique, d’homogénéiser ses semences (maïs, riz, oseille rouge), particulièrement sur les produits stratégiques. Et cela est en totale contradiction avec tous les combats que les gens mènent pour faire face aux changements climatiques. Car la première réponse aux changements climatiques dans nos pays est la biodiversité des semences : la biodiversité permet aux paysans du Sahel de semer deux types de variétés dans leurs champs afin de minimiser les risques : on n’est pas dans une logique de maximiser les profits mais de minimiser les risques.

GDS : À l’heure où les biotechnologies sont brandies telles des armes de destruction de la faim via une nouvelle révolution verte, quelle réponse donnez-vous à ceux qui considèrent l’intensification, notamment via des semences améliorées, comme seule solution ?
MG : La question de la semence est fondamentale, mais elle doit être liée aux autres facteurs de production. La configuration de nos pays et de nos modes de production font que nous sommes tous autosuffisants en production alimentaire (je parle des pays qui ne sont pas en guerre, et cela excepté les poches attaquées par les criquets pèlerins en 2003). Par exemple, le Mali a, ces 10 dernières années (sauf en 2003/4), été excédentaire : il est même passé de 2 à 6 millions de tonnes. Il y a donc un fort potentiel qui n’est pas seulement lié aux subventions des intrants, mais aussi au potentiel d’amélioration des semences qui est réalisé dans nos pays. Car le potentiel génétique de nos ressources semencières est énorme. Avec le potentiel de production de nos pays, l’intensification s’y fait de façon progressive et raisonnée, avec des méthodes et techniques existantes et que l’on améliore sans utiliser les biotechnologies.

La privatisation, telle qu’elle se dessine, risque de compromettre l’avenir de l’agriculture sur le continent africain. L’enjeu aujourd’hui sur les OGM et les semences hybrides va au-delà de la question des semences : c’est l’agriculture familiale qui est menacée. Car si l’on modifie la structure de production d’accès aux semences, la grande majorité des producteurs va disparaître. Mais où iront-ils ? Comme on ne peut pas développer un tissu agro-industriel absorbant cette main d’oeuvre, ils choisiront de migrer.
L’enjeu concerne surtout la déstructuration du processus de production, de valorisation des produits via la transformation et l’accès au marché. Tout le travail réalisé notamment par le Roppa et par Afrique Verte sur la transformation et la valorisation des produits locaux, sont des initiatives vouées à l’échec si la question des semences n’est pas réglée.

GDS : Quel avenir voyez-vous dans ce panorama plutôt sombre ?
MG : Les organisations paysannes (OP) continuent à se former, à s’informer, à mieux appréhender les enjeux pour pouvoir agir : c’est un motif d’espoir. Rassemblées dans des instances sousrégionales sur le continent, elles se battent et profitent des espaces d’apprentissage mutuel qu’elles représentent. Le Roppa est pas mal avancé sur ces questions. Le combat va être dur et l’on gagnerait à mutualiser nos efforts avec les autres espaces sous régionaux du continent afin de porter les préoccupations au niveau de l’Union africaine. Autre point plus pratique, nous avons des structurations de filières de productions semencières que les OP ont contribué à développer dans de nombreux pays. Les multinationales peuvent se battre longtemps, mais ces circuits développés autour des semences traditionnelles vont continuer à exister soutenues par la population.
Aujourd’hui, la position politique des OP fait qu’elles peuvent avoir une influence politique. Malgré l’accaparement des terres, les courbes de production augmentent, en utilisant des technologies maîtrisées et maîtrisables. On voit qu’il y a encore de l’espoir. L’enjeu dépend de l’organisation du monde rural, de la manière dont il noue des alliances avec des cadres nationaux et internationaux, mais aussi de la manière dont la recherche sera un outil de souveraineté nationale avec des relations fortes entre paysans et chercheurs.

Stay informed⸱e!

Subscribe to our publications and newsletters to receive them directly in your mailbox.

" * " indicates required fields

This field is used for validation purposes only and should remain unchanged.

Other articles that might interest you

Grain de Sel n°52-53 : Les semences: intrant stratégique pour les agriculteurs
Inter-réseaux

Les semences sont essentielles dans les systèmes agricoles. Elles sont la première étape vers la production d’aliments et sont donc cruciales pour assurer la sécurité alimentaire des populations. De leur qualité, leur accessibilité et leur diversité, dépend le succès des agriculteurs dans leurs activités de production. Les semences sont ainsi au cœur de multiples enjeux, et suscitent beaucoup d’attention et de débats, notamment en Afrique. Du fait de la complexité à traiter de façon exhaustive un sujet si…

Lire
Grain de sel vu par ses lecteurs
Ghita Aouami

Pour les seize ans de sa revue Grain de sel, Inter-réseaux a réalisé une enquête auprès de ses lecteurs. Il s’agissait de comprendre en quoi Grain de sel intéresse les lecteurs et de mesurer leur satisfaction sur les aspects formels. En voici les principaux résultats. Grain de sel, la revue d’Inter-réseaux. Vous connaissez majoritairement Inter- réseaux de nom (96 % des réponses), l’association qui publie Grain de sel, mais connaissez très peu l’association en tant que telle et…

Lire PDF
Semences et biodiversité: les grandes déclarations ne suffisent pas!…
Inter-réseaux

En 2001, le Traité international sur les ressources phytogénétiques pour l’alimentation et l’agriculture (Tirpaa, appelé aussi « Traité des semences ») est adopté par les États membres de la FAO. Entré en vigueur en 2004, après ratification par une centaine d’États (les États-Unis ne l’ont pas ratifié), il vise à soutenir la conservation exsitu et in-situ de la biodiversité cultivée. Il reconnaît la contribution des agriculteurs dans la conservation et la mise en valeur des ressources phytogénétiques. Il…

Lire PDF
L’invité de Grain de Sel: Sylvestre Ouedraogo
Sylvestre Ouedraogo

Grain de sel : Pouvez-vous nous présenter votre parcours, ainsi que votre association Yam Pukri ? Sylvestre Ouedraogo : Yam Pukri est une association basée au Burkina Faso et spécialisée dans la formation, l’information et le conseil en nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC). Chez nous, la micro-informatique et le réseau Internet sont considérés comme un luxe. C’est pour faciliter l’accès à ces technologies, notamment pour des publics de jeunes ou de ruraux, que Yam…

Lire PDF
Les risques de crise liés à la nouvelle hausse des prix internationaux
Nicolas Bricas

La récente hausse des prix agricoles apparaît pour le moment de moindre ampleur qu’en 2008 dans les risques qu’elle fait courir aux consommateurs. Mais elle intervient dans un contexte de plus grande vulnérabilité de la population. Décryptage. Les prix agricoles internationaux connaissent depuis début 2011 une flambée historique, comparable à celle de 2008. L’indice FAO des prix des produits alimentaires a atteint 236 points contre 213,5 au moment des records de mars et juin 2008. Celle-ci s’accompagne d’une…

Lire PDF
Genèse de l’organisation panafricaine des producteurs agricoles
Elisabeth Atangana, Igor Besson, Souleymane Traoré

L’organisation panafricaine des producteurs agricoles (PAFO, de l’anglais Pan African Farmers Organisation) a été créée en octobre 2010 à Lilongwe au Malawi. Mme Atangana, présidente fondatrice, explique le processus qui a engendré la constitution de cette plateforme continentale et indique les grands défis à relever. Grain de sel : Pourriez-vous nous parler de la genèse de la PAFO, que vous présidez depuis fin octobre dernier ? Elisabeth Atangana : Je voudrais d’abord souligner que la création de la…

Lire PDF
Courrier des lecteurs
Loic Barbedette

Commentaires de Loïc Barbedette, sociologue, sur le numéro 50 de Grain de sel consacré aux leaders paysans J’ai eu l’occasion d’échanger avec l’équipe d’Inter- réseaux pendant la préparation du numéro spécial de Grain de sel sur les leaders paysans, et je souhaiterais apporter quelques commentaires pour enrichir la réflexion. « Leader » ou « responsable » ? Un premier point concerne le terme de « leader ». Un « responsable » n’est pas automatiquement un « leader »…

Lire PDF
Tribune: pour un véritable commerce intra-africain
Marc Levy, barisp

Les vertus de l’intégration régionale dans une économie globalisée ne sont plus à prouver, en Afrique comme ailleurs. Pourtant aujourd’hui, pas plus de 10 % des échanges commerciaux du continent africain ne se font entre nations africaines. Présentation de quelques bonnes raisons de promouvoir un véritable commerce intra-africain. Par deux fois en moins de quatre ans, la flambée des prix attaque les pays africains en dépendance alimentaire. Le prix du riz a triplé et celui du maïs a…

Lire PDF
Evolution des dispositifs de services agricoles au Nord-Cameroun
Bourou, michelhavard

Au Nord-Cameroun, les dispositifs de services agricoles se sont fortement diversifiés ces dernières années. Ils s’efforcent de mettre en oeuvre des démarches de plus en plus participatives. Demeurant fragiles en termes de gouvernance et de financement, la question de leur pérennité reste encore posée. Depuis vingt ans, le contexte socio-économique de l’agriculture au Nord-Cameroun (désengagement de l’État, libéralisation de l’économie, responsabilisation des agriculteurs) a entraîné l’évolution des dispositifs de services agricoles. En plus de l’offre traditionnelle de services…

Lire PDF
Introduction du dossier GDS 52-53

LE DOSSIER Les semences: intrant stratégique pour les agriculteurs Les semences sont essentielles dans les systèmes agricoles. Elles sont la première étape vers la production d’aliments et sont donc cruciales pour assurer la sécurité alimentaire des populations. De leur qualité, leur accessibilité et leur diversité, dépend le succès des agriculteurs dans leurs activités de production. Les semences sont ainsi au cœur de multiples enjeux, et suscitent beaucoup d’attention et de débats, notamment en Afrique. Du fait de la…

Lire PDF
Quelques définitions clés pour aborder ce dossier « semences »
Fanny Grandval

Voici présentées les définitions des mots et expressions du dossier « semences » (pages 12- 34) identifiés par un astérisque * Semences La semence est la matière première de l’agriculture. Elle influence fortement le rendement d’une culture. Que ce soit pour une variété paysanne ou de sélectionneur, l’emploi de semences de mauvaise qualité peut entraîner une réduction qualitative et quantitative des récoltes. Dans les schémas des obtenteurs de variétés et des organismes officiels de multiplication, la production de…

Lire PDF
Les semences, un intrant stratégique concentrant beaucoup d’enjeux
Fanny Grandval, Valentin Beauval

Cet article présente l’évolution des dispositifs publics et privés en matière de sélection végétale. Il vise à mettre en lumière, au regard des dispositifs et contraintes existantes dans les pays riches, les enjeux associés à la sélection, la multiplication et la diffusion des semences dans les PED, notamment en Afrique. La semence est un élément stratégique des systèmes de production agricole : sans semences de qualité et adaptées aux évolutions des contextes pédoclimatiques, la survie des sociétés rurales…

Lire PDF
Droits des agriculteurs sur leurs semences: le long chemin entre la conservation in et ex situ
Didier Bazile, Enrique A. Martinez, Harouna Coulibaly

La complémentarité entre les formes de gestions ex situ et in situ pour les plantes cultivées ne fait plus aujourd’hui débat mais l’analyse des savoirs et des pratiques mobilisés dans chacun de ces registres permet de repositionner chaque acteur et sa fonction dans la conservation de la biodiversité agricole. À chacun sa conservation. Si nous nous plaçons sur les enjeux de la conservation de la bioversité à l’échelle mondiale et que nous considérons la question de l’intérêt de…

Lire PDF
Enjeux de la préservation des « semences paysannes » de sorgho en Mauritanie
Mamadou Sow, Yvan le Coq

En Mauritanie, face à un environnement climatique aléatoire et à des conditions de production contraignantes, les producteurs de sorgho cherchent avant tout à préserver une certaine hétérogénéité du matériel végétal pour garantir une récolte au moindre coût, fut-elle de faible niveau. Si la Mauritanie est très largement excédentaire en viande rouge, elle importe en revanche 70 % de sa consommation céréalière. Pourtant, suite au déficit pluviométrique des années 1970-1980, l’État a consenti de très importants moyens pour le…

Lire PDF
OGM, où en est-on ?
Fanny Grandval

Cet article fait un état des lieux de la place des plantes génétiquement modifiées dans l’agriculture mondiale, avec un focus sur le continent africain. Face aux nouveaux enjeux liés aux filières semencières notamment privées, il propose aussi des éléments pour alimenter le débat « OGM et sécurité alimentaire ». L’année 2010 est la quinzième année de commercialisation des cultures « génétiquement modifiées » (GM) sur notre planète. Quelle a été la progression de la mise en culture de…

Lire PDF
Violet de Galmi, après la marque, l’IG !
Fanny Grandval

Éléments introductifs Les informations contenues dans le présent article sont issues d’un entretien avec Moumouni Assane Dagna (m.dagna@yahoo.fr), docteur en développement rural et ingénieur agroéconomiste au ministère de l’Agriculture et de l’Élevage du Niger. Cet article fait écho à celui paru dans la revue Grain de sel nº 45 de début 2009 : Télécharger l’article : « Le Violet de Galmi est-il menacé ? » Nous recommandons au lecteur de lire cet article dans un premier temps afin…

Lire PDF
Sélection variétale au Burkina Faso : un nouveau type de partenariat entre chercheurs et agriculteurs
Gilles Trouche, Kirsten vom Brocke, Nonyeza Bonzi, hocde

Voici une expérience originale de sélection variétale de sorgho, conduite via une étroite collaboration entre chercheurs et agriculteurs au Burkina Faso. Présentation du principe, de la méthode, des résultats et de quelques recommandations. Dans la Boucle du Mouhoun, au Nord-Ouest du Burkina Faso, le sorgho est la culture dominante, surtout pour les exploitations ne cultivant pas de coton et ayant de ce fait peu accès aux engrais. Ces 40 dernières années, des conditions climatiques plus erratiques (sécheresse, début…

Lire PDF
Le Resopp et ses filières semencières : du producteur au producteur
Elodie Bonnefin, Mamadou Mactar Thiam

Depuis 2002, le Réseau des organisations paysannes et pastorales du Sénégal (Resopp), l’un des plus grands réseaux de coopératives rurales du pays, a mis en place un modèle original et audacieux dans la production de semences vivrières. Le Réseau des organisations paysannes et pastorales du Sénégal (Resopp) est un réseau de coopératives rurales au Sénégal qui compte aujourd’hui 6 coopératives, composées de 28 antennes réparties sur l’ensemble du territoire national et représentant plus de 30 000 membres (cf….

Lire PDF
Production et écoulement des semences certifiées dans la zone d’intervention de l’Office Riz Mopti
ahmedbdiakite

L’organisation de la production et de la distribution de semences certifiées dans la zone de l’Office Riz Mopti (ORM) a connu plusieurs évolutions organisationnelles. Un exemple concret de la façon dont les acteurs se sont adaptés aux différentes contraintes. Durant la dernière décennie, suite au désengagement de l’État malien de nombre d’activités liées à l’agriculture lors des Programmes d’ajustement structurels, la production et la distribution des semences certifiées de riz ont connu différentes évolutions dans la zone d’intervention…

Lire PDF
La production de semences dans une filière organisée : le cas du coton au Bénin
Emmanuel Sekloka

Dans un contexte de réformes importantes de la filière coton béninoise, cet article cherche à décrire l’organisation actuelle de la production de semences dans le cadre de cette filière, les acteurs impliqués et leurs rôles respectifs, et à en dégager l’intérêt et les limites. L’Association interprofessionnelle du coton (AIC) regroupe les trois familles professionnelles en charge de la filière coton du Bénin : Les producteurs, désormais réunis au sein de Coopératives villageoises de producteurs de coton (CVPC), les…

Lire PDF
« Accaparement des semences » et nouveaux enjeux en Afrique de l’Ouest
Mamadou Goïta

Cet entretien vise à mettre en lumière les constats, évolutions et positionnements des institutions, comportements du secteur privé, et risques pour les agricultures familiales dans le secteur des semences en Afrique de l’Ouest. Retour sur le point de vue d’un expert du sujet, occupant aujourd’hui une place stratégique au sein de l’Afrique de l’Ouest. Grain de sel : Quels constats faitesvous sur l’évolution du secteur des semences en Afrique ? Mamadou Goïta : La question des semences, au…

Quelques éléments de conclusion
Fanny Grandval

Au regard des expériences et témoignages rapportés dans ce dossier, quels éléments clés retenir, quels autres aspects du sujet convient-il d’explorer et quelles pistes pour une évolution durable et constructive des systèmes agricoles au Sud, dans un contexte où l’agriculture demeure au centre de tous les débats ? Sélection variétale et biodiversité cultivée : le rôle central des agriculteurs. Comme le constate Didier Bazile, « pour de nombreuses raisons, les champs paysans constituent une “mine d’or” pour la…

Lire PDF
Echos de la recherche internationale sur l'agriculture familiale
Denis Pesche

Pour renouveler les pratiques d’accompagnement et les modes de pensée de l’agriculture familiale, il importe de suivre les résultats de la recherche et notamment celle du monde anglophone. Dans cette interview, Denis Pesche attire l’attention sur certaines zones d’ombres et questionne les argumentaires des ONG de plaidoyer. Grain de sel: Quel regard porte aujourd’hui la recherche sur l’agriculture familiale ? Denis Pesche : Je souhaiterais partager quelques doutes et zones d’incertitudes que la recherche met en relief dans…

Lire PDF
Actualité d’Inter-réseaux (GDS 52-53)

_ Légende: Rencontre-débat à Ouagadougou autour du Grain de sel no 50 sur les leaders paysans Actualité d’Inter-réseaux Bulletin de veille et site Internet Une charte graphique pour les publications d’Inter-réseaux est en cours de réalisation : les bulletins de veille (BDV) auront donc bientôt un nouveau look ! Une nouvelle série de bulletins de synthèse va prendre la suite des BDV sur la souveraineté alimentaire qui paraissaient depuis 2008. Les premiers numéros seront sur les thèmes suivants…

Lire PDF