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Ceci est un article de la publication "46-47 : Répondre aux évolutions alimentaires, un défi majeur pour l’élevage africain", publiée le 5 septembre 2009.

Enjeux et contraintes des filières porcines en Afrique de l’Ouest

Vincent Porphyre

PorcAfrique de l’Ouest

En Afrique de l’Ouest, les cheptels porcins connaissent des croissances de l’ordre de 5 à 10 %. Bien que pratiqués majoritairement de façon extensive, on assiste toutefois à une certaine intensification des systèmes de production, se heurtant à des contraintes d’ordre économique, environnemental et sanitaire.

L’élevage porcin est en pleine expansion en Afrique de l’Ouest, avec selon les pays des croissances des cheptels de l’ordre de 5 à 10% (FAO, 2007). La production de viande de porc en Afrique subsaharienne est d’environ 800 000 tonnes, soit 1% de la production mondiale. Le Burkina Faso, le Nigeria et le Cameroun sont les principaux pays producteurs. Seul le Ghana montre une légère décroissance des effectifs. La viande de porc, qu’elle soit cuite au four comme au Burkina Faso ou à la braise comme au Cameroun, est très appréciée des populations non musulmanes, et de nombreux restaurants spécialisés se développent dans les centres urbains.

Des systèmes de production variés.
L’élevage porcin représente une source de protéines animales de qualité pour les foyers africains et surtout de revenus pour les paysans. La plupart des élevages porcins sont assurés par des petites unités familiales, selon des modes de production très diversifiés allant de l’élevage extensif jusqu’au mode de production industriel hors-sol.
L’élevage extensif où les porcs sont laissés en divagation dans les villages représente une activité de subsistance. Ces animaux jouent le rôle de compte d’épargne ou de police d’assurance en cas de besoins d’argent (par exemple pour acheter des semences ou des fertilisants, rembourser des soins médicaux, payer les frais de scolarité des enfants, faire face à une mauvaise récolte, ou lors des fêtes coutumières). Ce mode d’élevage requiert un minimum d’intrants et de travail, et très peu d’argent est investi dans l’alimentation ou les vaccins ; la productivité apparaît donc faible mais en contrepartie le risque financier l’est également. On estime à 400 000 t, soit 50% de la production totale de l’Afrique subsaharienne, la production de viande de porc issue de ce mode d’élevage. Au sud du Tchad et au Nord Cameroun, zones préservées de la peste porcine africaine, ce système d’élevage extensif a su prendre de l’importance en constituant la base des filières d’approvisionnement en viande de porc des villes du sud du Cameroun. La divagation pose cependant de nombreux problèmes notamment au niveau du contrôle des pathologies animales, de la transmission de maladies dangereuses pour l’homme, de la destruction des cultures ou des accidents que les animaux peuvent occasionner.
L’élevage paysan en système clos permet de mieux maîtriser les conditions d’élevage et de sécuriser les revenus. Cet élevage semi intensif fournit environ 40% de la production totale. Les porcs, qui permettent de valoriser les déchets ménagers (eaux grasses), les résidus de cultures (sons de riz, fruits) et les sous-produits des activités de transformation agroalimentaire (drèches, tourteaux) sont intégralement dépendants de leur propriétaire, en majorité des femmes, qui les nourrissent et les maintiennent dans des porcheries rustiques, construites à l’aide de matériaux locaux (banco). Les manipulations des animaux et les soins (vaccination, traitements) s’en trouvent facilités. Ces animaux, élevés parfois pour les besoins de la famille, sont surtout destinés à la vente.
Les élevages porcins de type hors sol industriels demeurent relativement rares en Afrique de l’Ouest. Ces systèmes se développent en ville ou à leur périphérie pour bénéficier de la proximité des centres urbains. Mais à cause du faible pouvoir d’achat des populations urbaines, la taille du marché reste faible. Ils fournissent à peine 10% de la viande produite.

Vers une intensification de l’élevage porcin…
Avec une demande en hausse en viande porcine, on assiste à un regain d’intérêt pour le développement de la production porcine en Afrique. Les programmes pour la sécurisation alimentaire, comme on a pu le voir au Burkina Faso, cherchent à soutenir l’intensification des systèmes artisanaux par l’amélioration de la génétique et de l’alimentation, la maîtrise des techniques d’élevage et le contrôle des maladies.
Sur le plan génétique, des croisements assez performants entre races porcines européennes (Large White, Landrace) et porcs locaux permettent d’améliorer les performances de croissance et de prolificité, et de bénéficier de la souplesse alimentaire des porcs locaux (bonne tolérance aux aliments volumineux et pauvres). Des animaux reproducteurs améliorés et de la semence congelée sont ainsi importés à grands frais, mais le réel défi consiste à proposer (et à financer) une politique nationale cohérente, accessible aux petits producteurs dans la durée.
Les performances des animaux sont en partie liées aux modes d’élevage et d’alimentation auxquels ils sont soumis. L’amélioration de l’alimentation avec des apports protéiques et énergétiques adaptés aux besoins physiologiques des animaux doit permettre à terme d’aboutir à une croissance plus rapide des animaux et à l’amélioration de la qualité des carcasses. Des efforts sont faits de la part du secteur de la recherche pour identifier et valoriser des matières premières bon marché et disponibles localement, mais souvent mal connues.
Dans ce processus d’intensification, les techniques d’élevage (déparasitage des animaux, vaccinations, etc.) évoluent et conduisent à mieux valoriser le potentiel des animaux et à garantir la pérennité de l’élevage par une bonne gestion financière et une bonne maîtrise de l’état sanitaire des troupeaux. Il s’accompagne ainsi d’une augmentation de la production, d’une rentabilisation de l’emploi d’intrants plus coûteux, d’une professionnalisation des éleveurs et de l’émergence de groupements de producteurs ; ceux-ci, outre l’intérêt d’acheter en commun et donc moins cher les matières premières alimentaires, sont une force de négociation face aux autres acteurs de la filière (abatteurs, commerçants) et aux services publics ; ces groupements coopératifs et interprofessions existent par exemple au Burkina Faso, au Cameroun ou à Madagascar, avec des résultats très variables.

… faisant face à de multiples défis.
De nombreuses contraintes pèsent sur ce processus d’intensification, notamment les problèmes de pollution par les effluents d’élevage, les ruptures d’approvisionnement et les problèmes de qualité des intrants, les pathologies, mais aussi les fluctuations des prix des intrants et la forte concurrence des viandes importées. Les capacités d’investissements sont encore faibles et l’organisation des filières se heurte aux difficultés économiques et sociales de pays largement affectés par la crise mondiale.
Face à ce constat et pour que ces filières en voie d’intensification puissent perdurer, il faut qu’elles soient performantes, protégées ou que les coûts de production soient faibles. La question est alors de savoir comment faire, en Afrique de l’Ouest, pour soutenir les éleveurs de porcs quand on importe la génétique, une bonne partie des matières premières, le matériel d’élevage, les médicaments vétérinaires et que l’agriculture n’est pas subventionnée. Favoriser la création d’entreprises (provenderie, fabricant de matériels) et l’installation de services à l’élevage (techniciens d’élevage, vétérinaires) s’avère essentiel, alors que les services de vulgarisation compétents dans le conseil et l’appui à l’élevage porcin restent encore rares.
Dans les zones périurbaines, même si elles demeurent loin des situations extrêmes que l’on peut rencontrer par exemple en Asie avec 1 400 habitants par km² dans les deltas, le manque de place et la croissance démographique pénalisent le développement ou la modernisation des bâtiments d’élevage. La présence de ces élevages porcins est déjà remise en question du fait des nuisances et des problèmes sanitaires dus à la concentration anarchique des élevages, des insuffisances en terme de biosécurité et de santé animale, d’autant que les pays d’Afrique de l’Ouest se trouvent confrontés à la perspective d’une réapparition de la peste porcine africaine. Au cours des dernières années, cette pathologie a été observée au Bénin, au Burkina Faso, au Cameroun, au Togo, en Côte d’Ivoire, au Ghana, au Nigeria ou encore au Sénégal où elle a décimé 66% du cheptel en 1996. Avec une mortalité de près de 100% dans les troupeaux, l’impact économique pour les éleveurs et l’ensemble du secteur de l’élevage porcin a été dramatique. Le renforcement des mesures de biosécurité dans les élevages s’avère donc essentiel.
En aval de la filière, les structures d’abattage, de contrôle sanitaire et de transformation de la viande demeurent insuffisantes. La qualité des viandes ainsi que l’hygiène à l’abattage sont encore faibles. La confiance des consommateurs africains vis-à-vis de la viande de porc reste à renforcer alors que les toxi-infections alimentaires ou la cysticercose sont fréquemment observées dans les populations africaines, notamment chez les enfants.
À moyen terme, on peut douter que de forts investissements et de nouvelles installations de porcheries industrielles viennent modifier radicalement le secteur porcin en Afrique de l’Ouest. Il apparaît plus vraisemblable que son développement sera progressif et se basera sur la professionnalisation des petits producteurs ainsi que sur l’émergence d’organisations coopératives et interprofessionnelles. En dehors de ces voies classiques de renforcement des filières d’élevage, des initiatives existent en Afrique et en Asie pour réfléchir à un accompagnement de la transition des éleveurs porcins au travers d’une valorisation alternative face aux produits importés de qualité standardisée. Sans négliger l’importance de proposer un produit sûr pour le consommateur, des expériences proposent de baser le développement des filières sur l’amélioration de la qualité des produits et la mise en place de guides de bonnes pratiques reconnaissant le savoir-faire des producteurs africains, ou encore par une meilleure considération de ces systèmes localisés, souvent économes en intrants et en énergie. Voilà autant d’initiatives qui constituent des pistes originales pour sécuriser ces filières porcines encore fragiles mais pourtant bien actives en Afrique de l’Ouest.

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