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Ceci est un article de la publication "43 : Hausse des prix agricoles", publiée le 29 octobre 2008.

Entretien avec Hammou Haïdara, consultant en développement des entreprises et organisations, Président de la fondation Mahamane Alassane Haïdara

Hammou Haïdara

Mali

Grain de sel (GDS) : Pouvez-vous vous présenter ?

Hammou Haïdara (HH) : Consultant indépendant dans le secteur de l’appui aux entreprises, la formation professionnelle et la micro finance dans tout secteur, je travaille avec différents bailleurs de fonds (coopération Suisse, la coopération belge, danoise, luxembourgeoise, allemande, etc.) pour la formulation de projets, l’identification, l’évaluation, l’audit organisationnel, etc. J’ai auparavant travaillé durant 6 ans au service du programme Boutique de gestion d’échanges et de conseils (BGECO) en tant que directeur (4 ans) puis directeur des services techniques (2 ans) en appui à la Fédération nationale des artisans du Mali (Fnam), créée en 1992. Cette dernière a été la première organisation malienne privée à se positionner sur le segment de l’appui budgétaire ; intégrer l’ensemble des projets ou programmes à l’intérieur de services techniques et recevoir un appui budgétaire global de ses partenaires techniques et financiers (dont le plus important est la Coopération suisse). Dernier des enfants de Mahamane Alassane Haïdara (ancien Sénateur du Mali, Soudan français à l’époque et par la suite, premier président de l’assemblée nationale du Mali et député maire de Tombouctou), j’ai créé il y a 1 an, une fondation qui porte son nom. Sa mémoire est perpétuée dans la galerie d’exposition (photographies et souvenirs). La fondation a pour but poursuivre son travail pour le développement de Tombouctou, et un peu plus tard, des localités telles que Gao, Niafunké etc.

GDS : Quelles sont les activités et les financements de la fondation ?

HH : A ce jour, j’ai obtenu des financements de la coopération suisse (50% environ) pour un premier projet : le projet de création d’une école des Arts et métiers à Tombouctou. La ville de Tombouctou, au delà de son histoire, de son mythe, a un certain nombre de métiers très spécifiques et assez exclusifs comme la broderie manuelle. Tombouctou et Djenné sont les seules villes au Mali qui font encore des boubous entièrement brodés à la main, demandant plusieurs mois de travail. Aussi, on trouve la bijouterie, la menuiserie, la vannerie à base de tiges de blé, la cordonnerie et la maroquinerie. L’école vise à revaloriser ces métiers pour qu’ils ne disparaissent pas mais aussi à mettre en place un vrai dispositif d’apprentissage digne de ce nom, en faisant l’analyse des métiers, faire des modules, former des formateurs. Un système de « formation par apprentissage » (introduit au Mali par la fondation Swisscontact dès 1989), sera mis en place, basé sur le système traditionnel de la transmission du savoir, 80 % du temps est passé dans l’atelier et 20 % dans un centre de formation théorique complémentaire (pour savoir lire, écrire, compter et connaître la sécurité du travail, le sida etc.) Il s’agit de travailler avec les organisations professionnelles de ces différents métiers. L’objectif est qu’après 4 à 5 ans, le centre de formation accueille l’ensemble des métiers en commençant par la broderie la 1ère année, puis idéalement, pour la deuxième année, passer au métier de la vannerie exclusivement féminin. Les 12 tailleurs-brodeurs de Tombouctou manquent d’organisation pour gérer les clients, construire une politique commerciale marketing pour se diversifier et trouver de nouveaux débouchés. Ils auront besoin d’un dispositif d’appui conseil. Parce que c’est un produit de luxe, les boubous brodés trouvent des opportunités auprès des touristes et de la diaspora de Tombouctou très importante à Bamako et en dehors du Mali. Aussi, à Tombouctou on fête chaque année la fête du Maouloud, devenue un vrai pèlerinage de tombouctiens, la population est alors multipliée par 3 et tous portent le boubou. Le potentiel est énorme ! Donc au programme : formation des apprentis, formation des maîtres formateurs, amélioration de leur savoir et appui conseil pour améliorer le fonctionnement des entreprises, des ateliers.

Un 2ème projet, que j’ai soumis aux coopérations belge et canadienne, concerne la bourse scolaire d’excellence pour le Lycée de Tombouctou (lycée Mahamane Alassane Haïdara), vrai pôle d’excellence par le passé. L’école malienne a aujourd’hui de sérieux problèmes. Le niveau général de l’enseignement a baissé y compris au Lycée de Tombouctou. Pour inverser cette tendance-là, l’idée est d’offrir aux meilleurs bacheliers du lycée la possibilité d’obtenir une bourse d’étude à Bamako ou dans la sous-région, en Europe, en Amérique du Nord, etc. Pour compléter les services des structures, coopérations canadiennes, belges ou autres qui octroient des bourses, le projet vise à mettre en place un dispositif non seulement de sélection de bons dossiers, mais aussi à assurer un suivi tout le long de la période de formation sur le choix des filières d’études. Nous instaurerions une relation permanente avec les boursiers. Par exemple tous les 2, 3 mois, les boursiers transmettent une note sur leur formation. Après leurs études, la fondation les accueillerait pour une période de stage pratique au cours de laquelle on pourra les aider à explorer le marché du travail, à trouver un moyen de s’insérer professionnellement. Dans un premier temps, l’objectif sera d’avoir à peu près 4 à 5 bourses par an toutes disciplines confondues en prenant le meilleur bachelier de chaque discipline et d’élargir aux 3 premiers, pour en gros une dizaine de bourse par an.

GDS : Selon vous, est-ce que l’artisanat représente vraiment une alternative à l’activité agricole ?

HH : Le Mali a tenté de construire, en vain, un système industriel basé sur l’agriculture depuis l’indépendance. L’ensemble du développement économique du Mali sur le plan stratégique pour autant qu’il y ait une stratégie, est basée sur des facteurs dont le pays n’a pas la maîtrise, c’est le climat, le coût des matières premières qui sont décidés ailleurs, etc. C’est un pays qui retient son souffle en espérant que les choses aillent bien et la croissance est tributaire de… Incha Allah. A mon avis il n’y a que le secteur de l’artisanat et des micro-entreprises qui puissent participer à une stratégie de croissance et de développement économique basée sur des facteurs qu’on maîtrise, en ayant une politique véritablement volontariste appuyée sur ces entreprises. La création d’un environnement économique, administratif, fiscal pour ces entreprises est importante pour qu’elles puissent s’épanouir, parce que l’artisanat et la petite entreprise de façon générale occupent de plus en plus de monde. Nous pourrions faire de ce secteur informel, une alternative crédible en le formalisant et en l’encadrant de mieux en mieux. Je crois qu’artisanat et micro-entreprise pourraient être un domaine dans lesquels effectivement le pays pourrait faire quelque chose. Dans micro-entreprise, je mets aussi les exploitations agricoles familiales, pas nécessairement subventionnées, soutenus par des fonds mais se développant dans un environnement favorable à l’exercice de leur activité économique. Ceci présuppose de faciliter les procédures de création d’entreprise, alléger la pression fiscale, faciliter l’accès aux financements, améliorer les dispositifs de formation professionnelle etc. Ainsi, de petites entreprises mais à forte valeur ajoutée peuvent créer un cycle de croissance qui soit plus serein, plus motivé. Pour le reste, si on a une bonne saison des pluies, si le cours de l’or monte considérablement, c’est un plus, mais que ces éléments là ne soient pas la base du développement économique malien.

GDS : La fédération a t-elle des relations avec les organisations paysannes ?

HH : Nous faisons la même chose sur des segments différents, donc il est intéressant que l’on puisse se parler de temps en temps. Nous échangeons beaucoup plus avec la chambre des métiers qu’avec la chambre d’agriculture. La Fnam, c’est 935 associations représentant entre 40 et 45 000 entrepreneurs membres, un bureau exécutif au niveau national. Les associations de base adhèrent aux unions locales présentes dans les 49 cercles du pays, un groupe d’unions va former une coordination régionale et l’ensemble des coordinations forme la Fédération nationale. La fédération a organisé pendant 2 ans pour sa réforme institutionnelle une grande concertation à l’échelle nationale pour faire remonter à la fois les diagnostics des problèmes et les pistes de solutions de ces bases. Pendant 14 mois, des ateliers ont permis de faire monter les informations, avec l’appui de 2 consultants suisses, pour se doter d’un document de politique général avec des orientations stratégiques sur une période de 5 années validé par une assemblée générale. La Fnam est une organisation de la société civile malienne qui a pris conscience de son rôle, de son poids et qui a décidé de se prendre en main pour se développer en tant qu’organisation privée, mais aussi pour essayer d’intervenir sur le développement du secteur de l’artisanat de façon générale. Des dynamiques internes ont conduit à un certain nombre d’avancées significatives au niveau du secteur de l’artisanat, au niveau de cette fédération. Cette fédération était une des organisations la mieux et la plus décentralisée du pays avant même que le processus de décentralisation ait suffisamment avancé au Mali.

GDS : L’artisanat c’est le secteur informel, cela pose-t-il problème ou est-ce une richesse ?

HH : Le secteur de l’artisanat relève de plusieurs dimensions. Les gens se mettent dans l’informel parce qu’il n’y a pas d’autres alternatives. Si aujourd’hui toutes les entreprises au Mali étaient obligées de passer par la formalisation pour exercer leur activité, au moins 1/3 d’entre elles ne le ferait pas. Ceci parce qu’il y a un lien très fort entre scolarisation/alphabétisation et proximité avec les démarches administratives. Un analphabète qui doit faire une demande à l’administration avant d’exercer son activité, est vite découragé. Mais, il ne faut pas voir la formalisation que du point de vue de l’élargissement d’une assiette fiscale. Très souvent il y a des micro entreprises en activité, sensibilisées à la formalisation et ouvertes à l’idée de se formaliser, qui ont tout simplement peur de la démarche parce qu’ils pensent que se formaliser signifie donner son adresse à l’administration fiscale. Donc, si au niveau de l’État on comprend que « trop d’impôts tue l’impôt », et qu’on peut formaliser ou aider progressivement la formalisation sans agresser fiscalement les petites entreprises, je pense que progressivement, les gens créent des richesses pour eux-mêmes. Aussi, il est quand même utile que l’État puisse vivre. Je pense que l’Etat a compris cela, il a mis en place le système de contribution forfaitaire, qu’on appelle aussi impôt synthétique, initié par la Fnam. Ce système simplifie les procédures de paiement de l’impôt des entreprises de très petites tailles qui ne doivent payer une contribution qu’une fois l’an, ceci permettant de sortir complètement du harcèlement des services fiscaux. Il faut dans un premier temps donner aux gens la possibilité d’exercer une activité même dans l’informel, d’ailleurs le Mali n’a pas les moyens d’empêcher cela et progressivement par la pédagogie, par l’information et aussi par des mesures d’incitation pour amener progressivement les gens à se formaliser.

Entretien réalisé par Anne Perrin (Grain de sel) à Bamako en juin 2008, dans le cadre de la préparation du dossier de Grain de sel sur les activités rurales non agricoles.

Rédaction : Sarah Bouziri (Grain de sel).

Hammou Haïdara, Consultant, BP 1921, Bamako, Mali, h.haidara@orangemali.net

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