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Ceci est un article de la publication "43 : Hausse des prix agricoles", publiée le 7 novembre 2008.

Boum du maïs dans un pays de cacao : Sulawesi, grenier de l’Indonésie

François Ruf

CacaoCommercialisation - MarchésVolatilité et flambée des prixAsie

Le Boum du Maïs à Sulawesi (Indonésie), dans une région où le cacao a apporté beaucoup de richesses, s’il est remarquable, pose question. Pourquoi ? Comment les agriculteurs de Sulawesi ont-ils pu répondre aussi rapidement à la flambée du cours mondial ? Y a-t-t’il des enseignements à en tirer pour d’autres pays?

L’île de Sulawesi, plus connue sous son ancien nom des « Célèbes », domaine des fameux Bugis, peuple de marins et des romans de Conrad, a connu des évolutions remarquables de son agriculture. Dans les années 80, l’île est un des grands succès de la révolution verte, exportant du riz dans toutes les îles de l’archipel indonésien et au-delà. Dans les années 90, elle révèle un des boums cacao les plus spectaculaires de l’histoire. Makassar, la capitale économique de l’île, prospère. De Cargill à Mars, tous les grands noms du cacao s’y sont installés, au moins pour importer les fèves. En juillet 2008, nous visitons l’entrepôt de cacao local du premier broyeur de cacao au monde. Mais loin des fèves de cacao, les silhouettes de manœuvres s’activent autour de dizaines de tonnes de maïs séchant sur les aires cimentées de l’usine. Apparemment le broyeur de cacao se rappelle qu’il est aussi le premier mondial dans les céréales.

© F. Ruf, Cirad : Séchage du maïs

Comme bien d’autres produits agricoles, le cours mondial du maïs a flambé. En soi, il n’est pas étonnant que les Bugis, non seulement marins mais aussi excellents agriculteurs et commerçants, s’adaptent en triplant ou quadruplant leur tonnage de maïs. Néanmoins, ce boum du maïs dans une région où le cacao a apporté beaucoup de richesses, génère des questions. Ainsi dans les années 90, beaucoup de cultivateurs de riz et de maïs ont quitté leurs villages du sud de l’île pour migrer vers les forêts un peu plus au nord et se lancer dans le cacao. Alors pourquoi ce développement en force du maïs ? Pourquoi particulièrement le maïs plutôt que le riz ou le soja également produits localement ? Comment les agriculteurs de Sulawesi ont-ils pu répondre aussi rapidement à la flambée du cours mondial ? Y a-t-il des enseignements à en tirer pour d’autres pays ?

À Pongka, un de ces villages du sud, où le maïs était déjà cultivé depuis plusieurs années, en grande partie pour la consommation familiale, avec un maigre surplus vendu les bonnes années, on trouve tous les éléments de réponse. Comme dans bien des histoires de diversification ou reconversion des cultures, tout un processus a préparé le boum.

Une densité de population encore forte. Malgré les nombreux cas d’émigration pour le cacao, les villages du sud, dans les collines, restent encore peuplés, pauvres, et à l’affût d’opportunités de travail. Ainsi un village comme Pongka voit encore une partie des hommes compléter leurs revenus par de migrations saisonnières pour récolter le riz dans les plaines irriguées, voisines.

Émergence d’un marché local. Dans les années 2000, le développement d’unités d’élevages de poulets génère un marché local et national qui attire l’œil de commerçants, lesquels commencent à rechercher des zones de production, dont Sulawesi.

Un réseau de commerçants bugis. Dès qu’un produit agricole semble annoncer un marché, il se trouve toujours des dizaines de commerçants bugis pour se lancer dans sa promotion et des dizaines de « non-commerçants » se saisissant de cette opportunité pour s’installer comme commerçants. Ceux-ci s’appuient sur des réseaux familiaux pour se faire connaître et créer la confiance avec les agriculteurs, y compris à travers les circuits d’émigration du sud vers le centre-sud et le centre de l’île.

Progrès technique: hybrides, engrais et machines. Ces commerçants et parfois aussi les services de vulgarisation jouent leur rôle d’information et de diffuseur de progrès technique. Ils introduisent l’hybride de maïs jaune. À partir de 2003, sans abandonner leur maïs blanc, préféré pour la consommation familiale, les agriculteurs adoptent rapidement cet hybride pour ses rendements, très élevés. Lorsqu’un maïs jaune commun produit 100 fois la quantité de semence, l’hybride offre un ratio de 400 à 500 fois la semence. Dès 2002, est également introduite une petite machine, facile à transporter à travers champs, assurant la séparation des grains de maïs du rachis. Le gain de productivité du travail est si important que les paysans n’hésitent pas à la démonter et à la transporter en pièces détachées jusqu’aux champs les plus reculés dans les collines.

Crédit et transactions assurées par le réseau de commerçants. L’adoption peut être très rapide car les commerçants réduisent les coûts de transaction au minimum : ils assurent la promotion du nouveau matériel végétal, de l’engrais, prennent les commandes des agriculteurs et apportent le « paquet » dans les villages. Surtout, ils se débrouillent toujours pour rassembler un capital et proposer ce matériel à crédit aux planteurs. Cette capacité des commerçants à fournir un crédit sur 3 mois, le cycle du maïs, joue un rôle clé dans la force de l’adoption. Bien entendu, le transport et le crédit ne sont pas gratuits. Si le commerçant achète les semences 30.000 Rp/kg, il les revend aux paysans 32.500 Rp/kg payé au comptant ou 35.000 Rp/kg si remboursé 3 mois plus tard. Si le commerçant réussit ses 2 ou 3 premières opérations, il peut progressivement auto-financer ses opérations de crédit.

Pionniers et effet d’imitation. À Pongka comme dans les autres villages, il faut toujours un ou deux pionniers qui prennent le risque. Les autres observent et s’engouffrent dans l’innovation s’ils sont convaincus. C’est ce qui s’est passé à Pongka, au vu de la récolte mirifique obtenue lors du premier essai d’un planteur, sur 0,5 ha. Les voisins ont commencé à adopter l’hybride et à augmenter le nombre de cycles dans l’année, allant jusqu’à 3 cycles consécutifs, dûment fertilisés, permettant de produire plus de 8 tonnes par hectare. Il est encore trop tôt pour évaluer la durabilité de systèmes monoculturaux aussi intensifs mais cette combinaison d’intensification et d’adoption massive explique la force du boum maïs.

Prix relatifs, déclin du prix du tabac. En définitive, comme souvent dans un boum de matière première agricole, la hausse soudaine du prix du maïs à partir de 2006/07 s’avère très efficace parce que préparée par tout un ensemble de facteurs autres que le prix. Ceci étant, les paysans raisonnent en partie en prix relatifs, entre produits. En l’occurrence, la maïs a pu profiter du déclin du prix du tabac (document ci-joint, fig.1). En revanche, l’évolution comparée des prix du maïs et du cacao ne semble pas très convaincante. Grâce à une très faible taxation du cacao, les planteurs indonésiens ont pu bénéficier d’une hausse de prix également très significative sur le cacao (document ci-joint, fig.2). Alors comment expliquer que les dirigeants de l’interprofession du cacao en Indonésie évoquent le désintérêt croissant des planteurs envers le cacao, au profit du maïs ?

Changement biologique et revenus relatifs. Les planteurs de cacao ne sont pas seulement sensibles à la hausse du prix du maïs. Grâce à l’introduction de l’hybride et des engrais, ils sont aussi fort attirés par les gains de rendement, et donc au final par une progression très rapide des revenus du maïs. Or dans le même temps, ils subissent une aggravation des dégâts et de maladies sur cacaoyer, s’ajoutant à un vieillissement de leurs arbres, d’où une baisse dramatique de leurs rendements. Champions absolus en termes de rendements en cacao au début des années 90, avec des moyennes supérieures à 2000 kg/ha en plaine, de l’ordre de 1000 à 1500 kg/ha dans les collines, ils sont en train de s’écrouler. Des régions entières tombent à 500 kg/ha, voire moins. Malgré ou à cause leur chance de bénéficier pleinement de la hausse du cours mondial, ils parviennent à maintenir les revenus cacao en monnaie courante. Mais sur la même période 2001-2008, les revenus du maïs sont multipliés par 7 ou 8 (document ci-joint, fig.3).

Danger pour le cacao ou rebond ? À court terme, l’industrie du chocolat et les dirigeants de l’interprofession du cacao en Indonésie ont donc quelques soucis à se faire. Au cours des mêmes enquêtes conduites dans un « village typiquement cacaoyer », Noling, un de ces villages inondés de migrants dans les années 80 et 90, dépendant du cacao à 90%, il y a bien adoption massive de maïs en 2008, et le plus souvent par abattage des cacaoyers. Mais à moyen terme, le danger peut se transformer en opportunité. En effet, c’est grâce à la hausse du prix et du revenu du maïs que les planteurs commencent à avoir le courage d’abattre une partie de leurs vieux cacaoyers. Ils peuvent compter sur un revenu du maïs se substituant avantageusement à celui du cacao, pour 1 à 2 ans. C’est donc l’occasion et une chance pour tenter simultanément la replantation de cacaoyers, associés au maïs. En définitive, tout se passe comme si la hausse des prix du maïs pouvait déclencher et financer la replantation, cette fois avec du matériel végétal sélectionné.

S’il se confirme, le boum du maïs va-t-il accélérer le déclin du secteur cacao à Sulawesi ou contribuera t-il à sa modernisation ? Il est encore trop tôt pour trancher, d’autant que les maladies du cacaoyer se multiplient et peuvent décourager la replantation. Par ailleurs, un danger plus grand que le maïs se nomme palmier à huile, du moins dans les plaines où il est facile à installer. Le cycle de cacao de Sulawesi est clairement arrivé à la phase critique. En même temps, sur le maïs, malgré l’engrais, des questions se posent sur la durabilité de rotations monoculturales aussi intensives.

En attendant, cette expérience du boum du maïs à Sulawesi suscite déjà l’intérêt à bien des titres. Les Bugis de Sulawesi nous rappellent quelques clés de la réussite pour répondre à la hausse rapide d’un prix : progrès technique, crédit, réseau d’information et de commerçants, mais aussi problèmes et déclin de revenus sur des cultures existantes. Ils nous rappellent aussi que les agriculteurs raisonnent plus en termes de revenus relatifs que de prix. Ils nous rappellent enfin le jeu de concurrence et complémentarité entre les cultures dites vivrières, annuelles, et les cultures dites pérennes.

© F. Ruf, Cirad : Figures 1, 2 et 3

L’économie agricole indonésienne témoigne d’un beau foisonnement d’innovations et de dynamisme dans lequel le Centre international en recherche agronomique pour le développement (Cirad) a joué et joue un rôle d’expertise en partenariat avec le secteur public et privé, notamment sur les cultures pérennes. À Sulawesi, avec une équipe indonésienne, un observatoire des dynamiques locales a été monté depuis plusieurs années, susceptible d’alimenter une forme de conseil au plan des politiques publiques et des actions de partenariat public/privé.

François Ruf, économiste Cirad (francois.ruf@cirad.fr) et Yoddang, ingénieur agricole Cirad (cirad@idola.net.id)

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