CREE EN 2003, le réseau SOA, qui rassemble 10 OP régionales, toutes filières confondues, vise avant tout à représenter, défendre et faire valoir les droits des paysans malgaches. Il regroupe des OP de différente nature, on y trouve ainsi des producteurs de produits vivriers (riz, maïs, légumes secs, tubercules), des producteurs de cultures de rentes (cacao, miel, litchi), des pêcheurs, regroupés en OP généralistes. Afin de mieux promouvoir la profession paysanne, le réseau SOA met en oeuvre des activités variées : échanges, visites, formation, concertation entre acteurs. Information et communication sont au coeur de son activité avec notamment, un bulletin d’information par E-Mail (Mahasoa). En Malagasy, « Soa » signifie « bien » et « Mahasoa », « utile ». À en juger par la détermination de ses représentants le réseau porte bien son nom.
Statutairement syndicat d’organisations agricoles, le réseau SOA ne mène pas encore, à proprement parler, d’action syndicale, mais il est souvent consulté pour des réflexions d’ordre politique (politique agricole, foncier, etc.). Il est l’une des 5 organisations faîtières regroupant les OP malgaches, qui se retrouvent dans la chambre d’agriculture où elles mènent, depuis peu, une réflexion commune sur la place et l’identité de chacune, les synergies et complémentarités possibles.
Appui aux membres. Le réseau accompagne ses membres « à la demande ». Les OP s’adressent à lui sur des thèmes aussi variés que la recherche de financement ou la demande d’appui technique.
Partager des expériences de commercialisation : la participation au forum de Bamako. Au sud ouest de l’île, la Maison des paysans est l’un des membres du réseau Soa. Créée en 1998 et forte de ses 3000 foyers membres, elle vise à représenter le monde rural, professionnaliser le métier, apporter un appui et une assistance structurelle aux paysans de la zone. Président de l’une des huit zones de la Maison des paysans, Evondraza va présenter son expérience de commercialisation de produits agricoles en vente groupée et individuelle au forum IR/CTA de Bamako.
David est représentant du Cercle régional des agriculteurs de Manakara (Cram), fédération régionale regroupant 5 unions de groupements d’intérêt économique (GIE), représentant cinq filières (cultures de rente, miel, cultures maraîchères, riz, artisanat). En préparation au forum de Bamako, il a rédigé des documents de présentation illustrés à visée pédagogique sur les enseignements de l’expérience de son réseau.
La sécurité alimentaire : un problème endémique à Madagascar. Concernant la sécurité alimentaire, nombre de paysans malgaches n’arrivent pas à nourrir leur famille de façon régulière tout au long de l’année. Pour Fidy, les paysans ne produisent pas suffisamment. Souvent, la qualité n’est pas au rendez-vous, et la variété nutritionnelle laisse beaucoup à désirer. Coût des intrants, flou dans la politique foncière, politique de développement agricole peu développée, dépréciation de la monnaie sont quelques-uns des facteurs aggravants des difficultés des paysans. Dans certaines régions, l’autosuffisance alimentaire n’est atteinte que la moitié de l’année. Depuis 2003-2004, Madagascar a défini son plan d’action national de sécurité alimentaire qui bénéficie des appuis de différents partenaires (Fed, Pam, FAO…). Au programme notamment : renforcement des capacités des producteurs agricoles et mise en place de centres de rééducation nutritionnelle. Vous souhaitez entamer le dialogue avec le réseau SOA ? une adresse : reseausoa@netclub.mg