Les éléments du dossier ont été rassemblés par Anne Lothoré (Inter-Réseaux). Ils sont issus (sauf mention spécifique) de la synthèse[[Loïc Barbedette, « Chemins d’apprentissage paysans » in Kwan Kaï Hong : Jeux et enjeux de l’autopromotion ; vers d’autres formes de coopération au développement. – Paris, PUF. Genève, Cahiers de l’IUED, 1991, p. 153-176.
Formations professionnelles rurales en Afrique subsaharienne. Prendre en compte les modes d’apprentissages paysans : synthèse de Denis Pesche et de Loïc Barbedette. – Paris, Inter-Réseaux, 2003, 78 p.]] du groupe de travail sur les apprentissages paysans, de Denis Pesche[[Chercheur au Cirad, Centre international de recherche agronomique pour le développement, ancien secrétaire exécutif à l’Inter-Réseaux.]] et de Loic Barbedette[[Consultant auprès d’organismes de développement et d’organisations paysannes]].
L’Inter-Réseaux anime depuis 2002 un groupe de travail sur la question de la mise en place de dispositifs de formation rurale dans les pays en développement, en particulier dans les pays d’Afrique subsaharienne. Le groupe a choisi, comme préalable aux réflexions sur les réformes des dispositifs de formation rurale, de commencer autour de la question : « comment les paysans apprennent-ils ? ».
Cette réflexion, centrée sur les apprentissages paysans, se différencie des approches dominantes, axées d’emblée sur la question : « comment former les paysans ? ». Celles-ci, souvent focalisées sur la seule rénovation de méthodes pédagogiques, ne remettent pas en cause le système de formation dominant actuel, fondé sur une offre de formation décidée sans implication des principaux intéressés : les paysans.
Pourtant, une véritable réforme des dispositifs de formation rurale est nécessaire dans beaucoup de pays africains, pour permettre aux paysans d’acquérir effectivement des compétences leur permettant de faire face aux changements nombreux et rapides auxquels est soumis le milieu rural. Les enjeux sont immenses !