Plusieurs groupes socioculturels ou ethniques du Sahel sont décrits comme “pastoraux”, dans le sens où le pastoralisme est la pratique de subsistance principale parmi ces groupes et joue un rôle influent dans leur identité culturelle et leurs rapports avec les Etats centraux de la région. Ces populations sont largement impactées par le changement climatique, la gouvernance des espaces sylvopastoraux, la montée de l’insécurité dans les zones frontalières. Les déficits de la gouvernance des ressources naturelles, aggravés par les effets du changement climatique, créent des tensions dues aux difficultés d’un arbitrage serein et durable entre production alimentaire et mouvements transfrontaliers. Dans un contexte de l’expansion de l’extrémisme violent, ces conflits sont instrumentalisés à des fins de recrutement surfant sur les vulnérabilités socioéconomiques, les griefs politiques et les frustrations accumulées.