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publié dans Agenda du développement rural le 6 mai 2011

24 mai 2011, Montpellier (France) – L’impact de la crise de 2008 sur la sécurité alimentaire et sur les marchés rizicoles en Afrique de l’Ouest ?

Cirad

RizAfrique de l’OuestConférence, colloque, séminaire

6 mai 2011

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Dans le cadre des séminaires “sécurité alimentaires” de l’UMR Moisa du Cirad:

  • Sujet: L’impact de la crise de 2008 sur la sécurité alimentaire et sur les marchés rizicoles en Afrique de l’Ouest ? Rapport Programme Alimentaire Mondial et Comité Inter-états Lutte contre la Sécheresse au Sahel ? Patricio Mendez (Cirad, Umr Tetis)
  • Date: Mardi 24 mai : 10h-12h.
  • Lieu: Cirad Lavalette, 73, rue JF Breton, Montpellier. Bâtiment 15, salle 2

Résumé:
La crise mondiale de 2008 sur les marchés internationaux du riz aura fortement touché l’Afrique de l‘Ouest. Elle a eu des conséquences néfastes sur le niveau d’insécurité alimentaire des ménages, en particulier en milieu urbain. La crise s’est répercutée vers l’Afrique de l’Ouest, mais avec des effets variables selon les politiques, les disponibilités locales et les taux de change. Si les prix mondiaux du riz ont triplé en début 2008, ils n’ont augmenté « que » de 50 à 80% dans la région, et souvent avec un décalage de quelques mois. Les importations se sont soit maintenues (Nigéria), soit ont été réduites (Sénégal). Pour les commerçants, il n’y a pas eu d’effet d’aubaine : ils ont souvent été amenés à réduire leurs marges, voire vendre à perte. Les consommateurs, pour leur part, ont dû souvent s’endetter, réduire leurs volumes d’achats de riz, ou encore chercher des substituts, tels que les céréales sèches ou les dérivés du manioc. Les gouvernements ouest africains ont répondu en adoptant des mesures d’urgence, particulièrement onéreuses, notamment pour le Liberia et le Sénégal où le coût de la défiscalisation des importations alimentaires a dépassé 1% du PIB. Ces mesures n’ont pas été coordonnées et nombre d’entre elles sont toujours en vigueur. Le Liberia, par exemple n’a toujours pas réinstauré les droits de douane sur le riz. Le commerce régional de riz continue aussi à faire l’objet de trop nombreuses entraves. En revanche, des mesures plus structurelles traduisent la volonté des États à augmenter l’autosuffisance alimentaire. Les donateurs ont, pour leur part, offert un soutien accru aux initiatives de sécurité alimentaire et d’appui à l’agriculture dans les pays ouest africains. Ces nouvelles mesures structurelles vont dans le sens d’un transfert de ressources vers l’agriculture de la part du secteur public et privé. Dans la région on constate aussi l’émergence de filières intégrées, où les acteurs de la transformation industrielle fournissent les semences aux producteurs et organisent la commercialisation d’un riz local de haute qualité. L’ État intervient également dans la commercialisation par le biais des offices et sociétés d’État. Les achats institutionnels de riz local ont ainsi augmenté depuis 2008, y compris par le biais des programmes d’achats ciblant directement les organisations paysannes. Ces évolutions témoignant de la volonté des partenaires à améliorer l’accès au marché des producteurs. Mais, si les mesures prises ont temporairement permis de stabiliser l’accroissement des importations entre 2008 et 2010, ces dernières sont à nouveau en augmentation à la faveur de la baisse des cours mondiaux. Le différentiel de prix entre riz local et riz importé est revenu à son niveau pré-crise. Trois ans après, la dynamique de 2008 tend à s’essouffler. En conclusion, la région demeure tributaire du marché international pour son approvisionnement. Les populations urbaines pauvres des pays à forte consommation de riz restent particulièrement exposées aux aléas du marché international du riz. Sous l’effet de l’accroissement démographique et des problèmes d’accès au foncier, une paupérisation des riziculteurs est déjà visible et tend à s’accélérer notamment à l’Office du Niger et dans la Haute vallée du Fleuve Sénégal. En revanche, les producteurs du bassin nigérian pourraient profiter d’une augmentation de leurs revenus s’ils parviennent à s’intégrer au marché régional, compte tenu, notamment, du dynamisme du marché du riz au Nigéria.

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