The content bellow is available only in French.

Ceci est un article de la publication "45 : Economies rurales : au-delà de l’agriculture…", publiée le 5 mars 2009.

Investir dans la transformation de céréales locales

Afrique verte

Agroalimentaire - AgroindustrieCéréalesAfrique de l’Ouest

“Les Sahéliens peuvent nourrir le Sahel ” : réaliser cette ambition implique d’adapter l’offre à l’évolution des modes de consommation, notamment en milieu urbain. Pour y répondre, Afrique Verte International appuie les actrices de la transformation des céréales locales.

Le Burkina Faso, le Mali et le Niger sont de grands producteurs et consommateurs de céréales locales avec plus de 4 millions de tonnes par an et par pays. Cette production céréalière, essentiellement pluviale, est très variable et inégalement répartie dans le Sahel : elle est globalement excédentaire dans la zone soudanienne du sud des pays et déficitaire dans les régions septentrionales. On estime que seule une faible part de la production de céréales locales approvisionne les villes.

Des parts de marchés pour les céréales locales à reconquérir en milieu urbain.
En milieu urbain, les modes de consommation changent : les femmes sont de plus en plus amenées à travailler en dehors du foyer pour améliorer leurs revenus, et elles n’ont plus le temps de préparer les repas traditionnels à partir des céréales locales nécessitant 4 à 6 heures de préparation. Elles recherchent par conséquent des produits de qualité et prêts à cuire, et se sont donc tournées vers des produits importés plus rapides à préparer (riz, pâtes alimentaires, pain, couscous de blé…). Parallèlement la restauration hors foyer se développe.
Pour Afrique Verte, dans un contexte d’évolution des modes de consommation alimentaire en milieu urbain et d’explosion démographique des villes, la reconquête de parts de marché pour les céréales locales en milieu urbain passera par leur transformation et la commercialisation de produits semi préparés.
L’objectif est triple :

  • offrir un débouché aux producteurs pour améliorer leurs revenus en réhabilitant l’image des céréales traditionnelles dans la consommation ;
  • promouvoir des activités génératrices de revenus pour les transformateurs et transformatrices en fournissant aux consommateurs des produits « modernes », diversifiés, faciles et rapides à cuisiner ;
  • offrir à la clientèle des produits locaux de qualité à un prix abordable, compétitifs par rapport aux produits importés.

Des actions complémentaires dans la région des Hauts Bassins au Burkina Faso. Pour satisfaire le consommateur urbain de plus en plus exigeant, les activités d’Afrique Verte International visent à accompagner les transformatrices en vue d’augmenter les quantités et la qualité des céréales transformées, ainsi que la présentation des produits finis.
Dans la région des Hauts Bassins au Burkina Faso, APROSSA et Afrique Verte International appuient une vingtaine d’unités de transformation à plusieurs niveaux : formations technique et financière, appro- visionnement en matières premières et emballages, recherche de financement, recherche d’équipements appropriés, et promotion des produits auprès des consommateurs.

Un ensemble de formations pour la professionnalisation de la transformation.
Des formations en gestion et comptabilité permettent d’améliorer la présentation et la fiabilité des pièces comptables, d’enregistrer des opérations comptables, de calculer les prix de revient et de fixer les prix de vente.
Elles sont accompagnées de formations en planification de la production, pour accroître la rentabilité des productions en maîtrisant mieux les systèmes d’approvisionnement en matières premières de qualité et la gestion des stocks par l’élaboration de plans de production.
Des formations en bonnes pratiques d’hygiène de production ont pour objectif d’apporter les connaissances théoriques et pratiques nécessaires à l’amélioration de la qualité des céréales transformées.
Des formations en spécialisation « produits » et « maîtrise de la qualité » sont destinées à satisfaire des consommateurs urbains de plus en plus exigeants : Afrique Verte International préconise ainsi de maîtriser les techniques de production et de commercialisation d’un nombre limité de produits phares afin de mieux se positionner sur le marché des produits transformés.
Aujourd’hui, les groupements féminins sont unanimes : ces formations leur ont permis d’améliorer leur connaissance de cette activité à tout point de vue. Tout d’abord en termes de qualité et de diversification des produits proposés. Traditionnellement la transformation se résumait à réduire le mil et le sorgho en farine, ou à transformer le maïs brut en brisure. Dorénavant, les recettes se sont multipliées : grumeaux de petit mil pour la bouillie ou le deguè, couscous sucré, spaghetti de petit mil, couscous de riz, semoule de maïs, fonio précuit, farine infantile, etc. font partie de la gamme proposée par de nombreuses unités de transformation (UT) au bénéfice du consommateur final.

L’information du consommateur.
Au cours de l’année 2008, APROSSA a diffusé 1 000 affiches dans des points de vente de produits alimentaires et des spots TV et radio en langues locales. De plus, un site internet commercial de promotion des céréales transformées a été développé au profit des UT membres du Réseau national des transformatrices de céréales du Faso (RTCF).
Afrique Verte et le RTCF organisent également des déjeuners de presse à l’intention des médias nationaux et des autorités administratives. Les transformatrices y présentent une gamme variée de produits tout en démontrant comment les produits transformés localement peuvent contribuer efficacement à freiner la dépendance des consommateurs burkinabé aux produits importés.
Depuis quelques années, des efforts sont fournis pour faciliter la participation des UT aux manifestations commerciales. En 2008, lors de la Semaine Nationale de la Culture (SNC) à Bobo Dioulasso en mars et du Salon International de l’Artisanat de Ouagadougou (SIAO) en novembre, de nombreuses transformatrices de la région des Hauts Bassins ont pu : (i) sensibiliser le public sur les valeurs naturelles, nutritives et pratiques des produits transformés, (ii) promouvoir les produits locaux transformés à travers la diffusion des spots, l’organisation des séances de dégustation, l’exposition de nombreux produits à base de céréales, (iii) favoriser les contacts commerciaux entre UT et d’autres opérateurs nationaux, et (iv) améliorer leur chiffre d’affaire par la vente directe de produits aux consommateurs. Ces participations aux foires commerciales relayées par des campagnes publicitaires leur permettent de rassurer les consommateurs et d’expliquer les intérêts de leurs produits en levant les préjugés sur la qualité (respect des normes d’hygiènes, conservation, date de péremption…).
Enfin, les transformatrices sont invitées à participer aux bourses céréalières organisées par Afrique Verte avec un double objectif : faire connaître et vendre leurs produits transformés, et s’approvisionner en céréales brutes auprès des producteurs ruraux à qui elles offrent de nouveaux débouchés.
En 2008, lors de ces manifestations (SNC, SIAO, foire de la Cedeao…), l’ensemble des 20 UT de la région des Hauts Bassins a vendu un total de plus de 6 000 kg de céréales transformées pour un montant de 4 800 000 FCFA (soit 7 680 euros). Au total avec une gamme de 16 produits transformés commercialisés, le chiffre d’affaire 2008 de l’ensemble du réseau s’élève plus de 27 000 000 FCFA (environ 41 220 euros), soit une augmentation notable par rapport à l’année précédente.
Selon les dernières analyses de marché, il semble que l’effet cumulé de l’amélioration de la gamme de produits et de l’information du public sur les produits transformés ait déclenché une insertion progressive des céréales transformées dans les habitudes alimentaires de certains consommateurs sahéliens.

De nécessaires mesures au niveau politique.
Si Afrique Verte a réussi à démontrer à une petite échelle qu’il était possible de gagner des parts de marchés par la transformation de céréales locales, son impact restera limité tant qu’il n’y aura pas de relais, d’appui et d’accompagnement à un niveau politique.
La majorité des transformatrices fait part de points de blocage persistants, les empêchant de vivre intégralement de cette activité. L’accès à un type de crédit adapté aux activités de transformation (taux d’intérêt, échéanciers) fait défaut. Les transformatrices demandent également la défiscalisation des équipements et un accès facilité aux laboratoires d’analyses. Les emballages de qualité et aux normes pour l’agroalimentaire sont difficiles à trouver. Il existe des problèmes d’étiquetage des produits. Les infrastructures de stockage et de conservation sont limitées. Les unités de transformation demeurent artisanales et peu « professionnelles ». Des mesures politiques accompagnées par les institutions de financement et les bailleurs permettraient un véritable changement d’échelle, renforçant ainsi sécurité et souveraineté alimentaire au Sahel.

Plaidoyer d’Afrique Verte International présenté au Réseau de prévention des crises alimentaires en novembre 2008
Afin de soutenir les entreprises locales, les structures de financement doivent revoir leurs conditionnalités afin de faciliter l’accès du crédit ; les États sahéliens doivent défiscaliser certains équipements spécifiques nécessaires à l’amélioration de la transformation agroalimentaire ; les tarifs des laboratoires nationaux doivent baisser afin de garantir la sécurité des consommateurs ; des emballages répondant aux normes agroalimentaires sont indispensables ; la création d’infrastructures de stockage et de conservation est prépondérante. Afin de résoudre ces points de blocage de manière homogène, nous attendons des bailleurs de fonds qu’ils octroient des financements multi pays pour répondre à cette problématique sous régionale.

Restez informé⸱e !

Abonnez-vous à nos publications et bulletins pour les recevoir directement dans votre boîte mail.

  • Ce champ n’est utilisé qu’à des fins de validation et devrait rester inchangé.

Autres articles qui pourraient vous intéresser

Grain de sel n°45 : Economies rurales : au-delà de l’agriculture…

30 à 40 % des revenus des ruraux des pays du Sud proviennent d’activités non agricoles. Eh oui, « économie rurale » n’est pas synonyme d’« économie agricole », loin de là ! Cette diversité d’activités n’est pas sans lien avec le caractère saisonnier de l’agriculture : en saison sèche, les agriculteurs ne sont pas inactifs ! Elle témoigne aussi de la stratégie des ruraux à diversifier leurs revenus pour faire face à divers aléas (économiques, agro-climatiques…). Pour…

Lire
De nécessaires approches plurisectorielles pour aborder le devenir des agricultures familiales des Andes
Michel Vaillant

Pour survivre, les paysanneries des Andes australes de l’Équateur ont toujours été contraintes à combiner différentes activités. Aujourd’hui, elles continuent de faire le pont entre exploitations agricoles minifundiaires et marché du travail. Une réalité qui impose des approches renouvelées.Une agriculture familiale performante, « moderne », n’est-elle pas encore aujourd’hui perçue par les sociétés occidentales et leurs politiques publiques comme devant reposer sur des exploitations agricoles spécialisées, conduites à temps complet par un couple d’agriculteurs professionnels ? Cette norme…

Lire PDF
Rencontres, réactions

Quelques rencontres, parmi tant d’autres… Nous avons eu le plaisir d’accueillir dans nos locaux le président d’honneur du Réseau des organisations paysannes et des producteurs agricoles de l’Afrique de l’Ouest (Roppa), Mamadou Cissokho lors de son passage à Paris le 9 mars 2009. Il était en particulier venu à l’occasion de la sortie de son livre « Dieu n’est pas paysan ». Il nous a parlé du processus de renforcement de la Plateforme paysanne africaine qui regroupe les…

Lire PDF
Dieu n’est pas un paysan (Mamadou Cissokho)
Jean-Claude Devèze

Dieu n’est pas paysan Mamadou Cissokho Préface d’Abdou Diouf Ed Présences africaines/Grad 2009, 295 p., 20 euros, ISBN : 978-2-7087-0797-9 Quelle joie de voir publier l’ouvrage d’un leader paysan africain qui a contribué à l’émergence des organisations agricoles et rurales du Sénégal, puis d’Afrique de l’Ouest, puis de l’Afrique toute entière! Ce livre retrace les combats de toute une vie consacrée à la défense et à la promotion des agricultures familiales, mais aussi souligne l’importance d’oeuvrer dans la…

Lire PDF
Un nouveau site Internet pour Inter-réseaux

Les visiteurs affluent déjà sur le nouveau web d’Inter-réseaux, mis en ligne fin avril 2009. Nouveau look, réorganisation des rubriques, recherche avancée par mots-clés, fil de syndication performant B, meilleure gestion éditoriale, plus d’interactivité, plus d’informations disponibles. Ce sont l’ensemble des données qui ont été réorganisées de manière à offrir plus de confort de navigation et un meilleur accès à l’information. Ce site se veut au cœur de l’animation du réseau. Il répond à deux enjeux : 1)…

Lire PDF
Kiosque GDS 45

État des résistances dans le Sud – 2009. Face à la crise alimentaire Alternatives sud En 2008, des « émeutes de la faim » ont eu lieu un peu partout dans les pays du Sud, conséquence du renchérissement des biens de première nécessité. Face à la crise alimentaire, les sociétés civiles du Sud ont réagi. Si les mobilisations ont été différentes, selon les villes, les pays, partout les pouvoirs ont été interpellés, et leurs réactions à ces appels…

Lire PDF
La vidéo toute seule ne suffit pas !
e_performances

Jocelyne Yennenga réagit à l’article « Initiatives et réflexions d’acteurs autour de la vidéo pour le développement » du Grain de sel nº44 : http://www.inter-reseaux.org/revue-grain-de-sel/44-les-organisations/article/initiatives-et-reflexions-d “Il paraît que pour savoir jusqu’où on peut aller, il faut se lever et marcher”. Jocelyne partage un bout de chemin personnel et des réflexions sur les outils de communication et d’animation en milieu rural. Du vécu et des idées incarnées par le vécu qui ne laisseront pas indifférents les grands marcheurs. En…

Lire PDF
Investir dans la transformation de céréales locales
Afrique verte

“Les Sahéliens peuvent nourrir le Sahel ” : réaliser cette ambition implique d’adapter l’offre à l’évolution des modes de consommation, notamment en milieu urbain. Pour y répondre, Afrique Verte International appuie les actrices de la transformation des céréales locales. Le Burkina Faso, le Mali et le Niger sont de grands producteurs et consommateurs de céréales locales avec plus de 4 millions de tonnes par an et par pays. Cette production céréalière, essentiellement pluviale, est très variable et inégalement…

Enjeux des activités rurales non agricoles dans le développement d’économies locales diversifiées
La rédaction de GDS

Les activités rurales non agricoles se développent dans les campagnes africaines et pourraient être un tremplin pour le développement des zones rurales. Mais les contraintes sont nombreuses. Aussi, comment appuyer et accompagner ces activités pour qu’elles aient un réel effet d’entraînement sur les économies rurales ? Les récentes crises alimentaires (flambée des prix en 2008) ont surtout frappé les populations les plus dépendantes du marché pour leur approvisionnement, notamment les ménages ruraux acheteurs nets de produits alimentaires et…

Lire PDF
Le renforcement des filières vivrières par l’aval : le cas de la Guinée Conakry
Sébastien Subsol

Est-il possible de renforcer l’agriculture et la commercialisation sans prendre en compte l’aval des filières ? Un exemple autour du riz en Guinée Conakry montre que l’économie rurale en Afrique subsaharienne compte une grande variété de métiers et d’acteurs complémentaires. La Guinée est un pays qui produit et consomme essentiellement du riz, dans les quatre régions « naturelles » qui composent le pays : Guinée maritime, Guinée forestière, plateau du Fouta Djalon et savanes de Haute Guinée. Chaque…

Lire PDF
Une expérience intéressante de gestion de pistes rurales par des producteurs au Laos
Bounmi Rattanatray

Des pistes en bon état facilitent le développement économique des villages et l’accès aux services sociaux en zone rurale. Malheureusement dans de nombreux pays du Sud, elles sont souvent mal entretenues. Bounmi Rattanatray nous décrit une expérience intéressante de gestion de pistes rurales au Laos. Grain de sel : Pouvez-vous nous décrire le système d’entretien des pistes rurales mis en place ? Bounmi Rattanatray : À la suite de la réhabilitation de plusieurs pistes dans le cadre de…

Lire PDF
Vision et démarche d’une fédération d’OP sur les exploitations familiales rurales
Daouda Diagne

En étudiant les économies des exploitations familiales, la Fongs et ses associations paysannes membres se sont rapprochées des réalités et des logiques paysannes du monde rural sénégalais. Les familles et les économies rurales sont diverses, incluant des stratégies autour d’activités non agricoles, et pour les appuyer, il faut d’abord les comprendre. Jusqu’au milieu des années 1990, les associations liées à la Fongs établissaient, comme beaucoup d’organisations paysannes à cette époque, des « programmes » basés sur l’expression des…

Lire PDF
Zoom sur des activités diversifiées et en évolution dans un village malien
La rédaction de GDS, Samba Sylla

Dans les villages africains, même si la plupart des ruraux se considèrent agriculteurs, beaucoup n’ont jamais été uniquement des agriculteurs à temps plein. Depuis des siècles, ils tirent aussi leurs revenus d’autres activités. Pour illustrer ces dynamiques, Samba Sylla nous raconte l’histoire de son village au sud Mali, dans la commune de Maréna. La vie économique d’un village africain ne se résume pas seulement aux activités agricoles. De nombreux métiers y sont développés afin que les ruraux puissent…

Lire PDF
Changer le regard sur les activités non agricole en milieu rural
Loic Barbedette

L’économie rurale africaine ne se résume pas à l’économie agricole. Les ruraux vivent de nombreuses autres activités. Cette réalité diverse dépasse les concepts et outils aujourd’hui mobilisés, et reste difficilement reconnue. Et pourtant, n’y a t- il pas urgence à intégrer les activités non agricoles dans la construction de nouvelles économies rurales ? Le regard porté sur les activités non agricoles des agriculteurs et des pasteurs africains est le plus souvent superficiel et statique : on les considère…

Lire PDF
Malédiction cacaoyère et une difficile diversification des revenus en Côte d’Ivoire
François Ruf, Roger Tanoh

Dans les années 80, les revenus monétaires des planteurs de cacao dépendaient à 95 % du cacao. Depuis les années 2000, ces planteurs tentent de diversifier leurs revenus. Mais les effets restent limités de par l’étroitesse du marché et d’une politique économique de court terme aux effets tristement classiques. «Mon père est originaire d’un village près de Bouaké, il est arrivé en 1969 dans notre village de Zamblekro. Il est devenu grand planteur de cacao, avec plus de…

Lire PDF
Quel avenir pour le coton des pays africains de la zone franc ?
Pierre Henri Texier

“Culture pluviale en petit paysannat”, telle est la spécificité de la production cotonnière d’Afrique de l’Ouest et du Centre. Si cette culture a été jusqu’à un passé récent qualifiée de « success story », depuis quatre années elle traverse la crise la plus grave de son histoire au point que sa disparition peut être sérieusement envisagée. L’histoire d’une dynamique. De 100 000 tonnes de coton graine en 1950, la production de coton s’est rapidement développée dans les pays…

Lire PDF
Introduction du dossier
Estelle Deniel (Inter-réseaux)

30 à 40 % des revenus des ruraux des pays du Sud proviennent d’activités non agricoles. Eh oui, « économie rurale » n’est pas synonyme d’« économie agricole », loin de là ! Cette diversité d’activités n’est pas sans lien avec le caractère saisonnier de l’agriculture : en saison sèche, les agriculteurs ne sont pas inactifs ! Elle témoigne aussi de la stratégie des ruraux à diversifier leurs revenus pour faire face à divers aléas (économiques, agro-climatiques…). Pour…

Lire PDF
Le « Violet de Galmi » est-il menacé ?
Patrick Delmas

Le plus célèbre des oignons ouest africains, le Violet de Galmi, a été ces derniers mois au cœur de nombreux débats. Retour sur la longue histoire de cette variété et éclairages sur les enjeux actuels. Début mars 2009, à la foire internationale sur les semences paysannes de Djimini (Sénégal), un membre du Réseau semences paysannes (France) révèle que l’oignon « Violet de Galmi » a fait l’objet d’une demande de certificat d’obtention végétale (COV) par une société sénégalaise…

Lire PDF
La quête des terres agricoles en Afrique subsaharienne
hodrago

C’est une véritable ruée sur les terres agricoles du continent qui se développe silencieusement sous nos yeux. Le phénomène est suffisamment inquiétant pour attirer l’attention de nombreuses organisations. Bien que peu d’informations précises soient encore disponibles, il importe de lancer la réflexion afin d’alimenter un débat objectif et serein. Des États en manque de terres agricoles — via des fonds souverains ou des entreprises publiques —, des fonds d’investissements privés, des groupes agro-industriels ou spécialisés dans les agrocarburants,…

Lire PDF
Editorial : Révolution agricole et citoyenneté rurale
coba

Depuis plus de 40 ans, les agricultures ouest africaines connaissent une crise structurelle. Elles n’arrivent pas à remplir leurs fonctions principales : nourrir les populations, assurer des revenus aux paysans, exporter pour assurer des devises à l’économie nationale, créer des emplois et préserver les ressources naturelles. Une révolution verte en Afrique est donc nécessaire et urgente, mais elle ne peut pas être identique à celle que l’on a connue en Asie dans les années 70. Il faut forger…

Lire PDF
L’invité de Grain de sel : Pierre Herry
Pierre Herry

Pierre Herry est membre de l’Association ouest africaine pour le développement de la pêche artisanale (Adepa) depuis sa création, et siège au conseil d’administration de ce réseau. De passage en février à Paris, il nous a présenté l’association ainsi que le « Forum régional permanent des acteurs professionnels de la pêche artisanale en Afrique de l’Ouest » (FRP). Site Internet de l’Adepa : www.adepawadaf. org Grain de sel : Qu’est ce que l’Adepa ? Pierre Herry : L’Association…

Lire PDF
Actualité d’Inter-réseaux (GDS45)

Adamou Bagna, président du collège des jeunes de la PFPNiger Groupes de travail Inter-réseaux anime depuis plusieurs années un groupe de travail sur le thème « Accès au marché et commercialisation de produits agricoles : initiatives d’OP ». Vous êtes plusieurs centaines de personnes à y avoir contribué. Un riche document de 160 pages rassemble les enseignements de cette démarche de réflexions collectives et est à présent disponible. Nous vous en dirons plus dans notre prochain numéro. Récemment,…

Lire PDF
Repères : Les OGM, c'est quoi ?
La rédaction de GDS

Cet article est directement issu de la conférence de Christian Velot, maître de conférences en génétique moléculaire (Paris Sud XI) et chercheur à l’Institut de génétique et de microbiologie (Orsay). Retrouver la présentation complète et originale de C. Velot à Toulouse : https://www.youtube.com/watch?v=5BEW6qnaBYQ  Définition : Qu’est ce qu’un OGM ? Un organisme génétiquement modifié (OGM) est un organisme vivant (micro-organisme, végétal, animal) ayant subi une modification non naturelle de ses caractéristiques génétiques initiales, par ajout, suppression ou remplacement…

Lire PDF