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publié dans Ressources le 9 juillet 2014

Opportunités et défis pour une croissance inclusive et résiliente: Recueil de notes de politique pour Madagascar

Banque Mondiale

MadagascarEtude, rapport

Madagascar est un pays doté de nombreux avantages: une biodiversité inégalée, un grand potentiel pour l’agriculture, des ressources minérales et une main-d’oeuvre abondante. Avec une complémentarité assurée entre capital physique et humain, ainsi qu’une bonne gouvernance, il serait un pays prospère. En effet, Madagascar a montré sa capacité à être performant lorsque ses ressources sont déployées de manière efficace, mais ces périodes ont été ponctuées de crises politiques récurrentes. Les perturbations ont laissé la majorité de la population vivant sous le seuil de l’extrême pauvreté. C’est une tâche urgente pour la nouvelle administration de mettre en oeuvre des politiques pour inverser le cours de l’accroissement de la pauvreté.

Ayant émergé d’une longue crise politique de cinq années, le pays a besoin de reprendre le chemin de la croissance, car la redistribution seule ne peut pas apporter la prospérité à la la majorité de la population dont les trois quarts vivent en dessous de la pauvreté absolue. Toute reprise économique sera bénéfique pour de nombreuses personnes, mais nous nous faisons l’avocat en faveur de politiques qui visent à rendre la croissance inclusive partout où cela sera possible. Le large partage des dividendes de la prospérité est un moyen de réduire la fragilité qui a frappé le pays depuis l’indépendance, parce qu’il donne un enjeu dans la poursuite de la stabilité et une croissance bénéficiant à un plus grand segment de la population. L’économie a aussi besoin de travailleurs et des consommateurs en bonne santé disposant de pouvoir d’achat. Nous avons donc choisi la croissance et la prospérité partagées comme premier thème de cette collection de notes de politique.

La recherche de la croissance et de la prospérité partagée est plus performante lorsqu’elle est conduite par le secteur privé et facilitée par des actions complémentaires du gouvernement. Le rôle du gouvernement comprend le maintien de la stabilité macroéconomique et d’autres éléments constituant un environnement propice aux activités du secteur privé, tels qu’un cadre règlementaire adéquat ainsi que l’ordre. Il a également un rôle dans fourniture de biens publics à des degrés divers de collaboration avec le secteur privé et les partenaires extérieurs ; par exemple, un accès fiable à l’électricité, une connectivité physique et virtuelle, la collecte et la diffusion d’informations essentielles pour la prise de décision et des services sociaux de base tels que l’éducation et la santé. Là encore, nous préconisons que les autorités visent à prioriser les interventions qui profitent à une part importante de la population, surtout ceux qui en ont le plus besoin. Par conséquent, notre deuxième thème est la prestation de services inclusifs.

Il ne fait aucun doute que Madagascar est capable d’avoir de la croissance, mais ce qu’il n’a pas pu faire historiquement est de la soutenir sans interruption. Pourtant, ses nombreux avantages intrinsèques montrent que Madagascar devrait être en mesure de concevoir un décollage économique, tel que ceux vécus par les pays d’Asie orientale. Pour que Madagascar puisse s’inspirer de leurs réussites, quelques ajustements sont nécessaires. Ces pays ont construit leur succès sur leur dotation en main-d’oeuvre abondante et productive, complétée par une accumulation rapide de capital. Madagascar construirait son 2 succès sur ses ressources naturelles riches, renforcée par des apports complémentaires. À cet égard, les recommandations suivantes pour les économies riches en ressources naturelles peuvent être utiles:

Pour réussir, les économies axées sur les ressources devront faire ce que les développeurs ayant réussi en Asie de l’Est et en Europe centrale ont fait: s’intégrer avec le reste du monde par le commerce extérieur et l’investissement étranger. C’est la condition sine qua non pour le développement économique. Mais tout comme la République de Corée avait besoin de faire plus que d’augmenter les exportations, le succès des [économies riches en ressources] nécessitera plus que l’ouverture au commerce. Le plus important peut être de développer leurs institutions à un stade inhabituellement précoce de croissance, une tâche particulièrement ardue s’il y a un «effet de voracité 1” de l’abondance des ressources …. Ce dont [les économies riches en ressources] ont le plus besoin est ce que les Asiatiques avaient identifié comme une priorité pour eux-mêmes, il y a plus d’une décennie – un changement dans la gouvernance en passant par la «règle de l’homme» à la «règle du droit» (Diversified Development Banque mondiale 2013).

Un changement dans la gouvernance passant de la «règle de l’homme» à la «règle de droit» nécessite de nombreux ingrédients, dont l’un est la concurrence avec un terrain de jeu uniforme dans divers domaines économiques et politiques. Les règles doivent être claires, s’appliquer de manière égale à tous, et devraient être mises en place à travers des débats des parties prenantes. La bonne gouvernance permet au pays de tirer le meilleur parti des ressources disponibles. Elle inspire aussi la confiance chez les investisseurs, ce qui stimulera de meilleurs rendements pour les ressources disponibles. Et surtout, la bonne gouvernance est de nature à contrecarrer les tendances historiques de Madagascar selon lesquelles la prospérité croissante déclenche des crises. Pour ces raisons, nous avons choisi la gouvernance comme notre troisième thème.

Les trois thèmes se retrouvent dans les dix-huit notes de politique dans cette collection. Les notes ne sont pas présentées par ordre d’importance, mais organisées autour des types d’actifs, regroupés en quatre catégories: les institutions, le patrimoine naturel, le capital physique et le capital humain. Chaque note est rédigée en tant que pièce autonome, avec des recommandations de politique 2 pour améliorer la performance de ce secteur particulier.

Lire le recueil (324p., 5,6Mo):
http://www-wds.worldbank.org/external/default/WDSContentServer/WDSP/IB/2014/07/07/000350881_20140707114006/Rendered/PDF/883230REPLACEM00Box385221B00PUBLIC0.pdf

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