En 2000, Hernando de Soto publiait The Mystery of Capital, traduit en français en 2005 (De Soto 2005). S’interroger, plus d’une décennie après, sur les hypothèses et le cadre méthodologique de cet ouvrage pourrait paraître surprenant si les thèses présentées n’avaient rencontré un étonnant succès auprès de nombreux décideurs et de responsables politiques dans des pays du Nord et du Sud, d’institutions financières internationales et d’agences de coopération. Les hypothèses et le cadre méthodologique proposés dans cet ouvrage peu connu dans les milieux de la recherche – en particulier dans les pays francophones – et largement ignorés dans le débat économique méritent donc une attention particulière.
Cet article met l’accent sur un aspect de cet ouvrage, peu abordé par ceux qui, dans le monde anglophone, en ont fait la critique : l’analyse des sources auxquelles H. de Soto renvoie pour étayer sa démonstration et donner une justification scientifique à ses choix en matière de politiques de développement.