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publié dans Ressources le 10 juillet 2009

Libéralisation, cycles politiques et cycles du cacao : le décalage historique Côte-d’Ivoire-Ghana

François Ruf/John Libbey Eurotext

CacaoCôte d’IvoireGhana

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Au cours des années 1990, sous le même mot de « libéralisation », des réformes économiques de nature très différentes, presque opposées, ont été mises en place dans les deux premiers pays producteurs de cacao. Dans le cas du Ghana, le second producteur, la libéralisation est partielle, se limitant à l’ouverture du marché domestique (l’achat aux planteurs), tout en conservant le principe d’un prix d’achat fixé par l’État. S’agissant du premier producteur, la Côte-d’Ivoire, la libéralisation est, en principe, pleine et entière – le marché domestique était d’ailleurs déjà ouvert avant la libéralisation –, puisque l’État abandonne sa prérogative de fixer un prix. Mais derrière ces principes, le critère de différenciation entre les deux politiques ne consiste pas dans la libéralisation mais dans la politique de taxation qui l’accompagne, en réduction rapide au Ghana, en augmentation en Côte-d’Ivoire. Or, 10 à 15 ans plus tard, les critères de production nationale et de lutte contre la pauvreté montrent un succès de la libéralisation au Ghana et des ambiguïtés et inquiétudes pour la Côte-d’Ivoire. Au-delà du discours sur la libéralisation des secteurs cacaoyers, on peut interpréter cette opposition des politiques comme une continuité de l’histoire entre les deux pays voisins : celle d’un décalage historique des cycles du cacao s’imbriquant dans un décalage des cycles politiques, intimement liés.

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