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publié dans Ressources le 8 janvier 2010

Le zaï, qu’est-ce que c’est?

Inter-réseaux

Agriculture de conservationMécanisation - Motorisation

Ces derniers temps, Inter-réseaux a eu plusieurs fois l’occasion d’évoquer la technique du zaï, notamment à travers le dossier du dernier Grain de sel sur « Mécanisation et motorisation agricole en Afrique: entre mythe et réalités ».

De nombreux documents étant disponibles sur ce sujet, mais dispersés dans différents articles et sites internet, il nous a semblé utile d’en rassembler les références dans ce dossier thématique.

N’hésitez pas à réagir et à envoyer d’autres références pour le compléter !

La technique du zaï

La technique du zaï – Fiche technique n°5
Association Sahel People Service
Dans l’ensemble des pays du Sahel, les aléas climatiques ainsi que les actions de l’homme ont entraîné une dégradation sévère des terres agricoles.
Depuis les années 80, les agriculteurs sahéliens ont expérimenté diverses techniques de conservation des sols et de l’eau en vue de reconstituer, de maintenir ou d’améliorer la fertilité du sol. Une des techniques les plus appréciées des agriculteurs du nord du Burkina Faso a été le système des trous à semis ou “zaï” dans la langue locale. Cette technique a été importée du Mali, de la région des Dogons, et a été adoptée et améliorée par les agriculteurs du nord du Burkina Faso après la sécheresse des années 80.
Cette fiche technique de l’association Sahel People Service présente dans leurs grandes lignes les techniques de zaï traditionnel (manuel) et de zaï mécanisé, ainsi que les avantages et limites de ces pratiques.

Mécaniser le zaï pour réduire la pénibilité et le temps de travail

Etude de cas sur la récupération des sols dégradés dans le plateau central du Burkina Faso : un chemin vers une agriculture durable
Albert Barro, Robert Zougmoré, Florent Maraux, Patrick Dugué
Dans les régions Centre et Nord du Burkina Faso, les superficies de sol dégradés et dénudés sont considérables. La recherche (Inera) diffuse la mécanisation du zaï par le canal des paysans innovateurs. Cette technique pourrait permettre d’atteindre dans bien de cas l’autosuffisance alimentaire et un accroissement des revenus des producteurs. L’action devrait concerner 104 villages en 2007 (7 pages, 250 Ko).

Mécanisation de la technique du zaï manuel en zone semi-aride
Albert Barro, Robert Zougmoré, Jean-Baptiste Sibiri Taonda
Au Sahel, le zaï est un système traditionnel de réhabilitation de la productivité des terres pauvres et encroûtées qui consiste à creuser manuellement des trous pour y concentrer les eaux de ruissellement et les matières organiques.
En raison du temps de travail élevé en réalisation manuelle (plus de 300 heures homme/ha), une étude de la mécanisation du zaï en traction animale a été conduite sur des sols ferrugineux tropicaux au Burkina Faso (Saria, Pougyango).
Les résultats de cette étude montrent que le zaï mécanisé a de nombreux avantages : il permet d’améliorer la perméabilité des sols, d’augmenter la production de grains et de paille, et ainsi d’accroître les revenus pour les petits agriculteurs. Par ailleurs, la réduction du temps de travail qu’il engendre (par rapport au zaï manuel) permet de libérer la main d’oeuvre pour la réalisation d’autres activités.
Cette pratique constitue donc une alternative intéressante, à la fois pour la restauration et la préservation de l’écosystème sahélien, mais aussi pour la lutte contre la pauvreté.

Le travail du sol en sec au coutrier. Fiche technique n°17
Aboubakary Abakar, Eric Vall
Les sols des savanes d’Afrique centrale, souvent de type ferrugineux tropical, présentent de bonnes aptitudes culturales mais leur faible teneur en argiles et en bases les expose à une érosion et un lessivage rapides. Les labours mal réalisés accentuant les phénomènes érosifs, et des alternatives moins agressives sont recherchées.
Cette fiche technique présente le coutrier (pointe réversible en acier), un outil de travail du sol en sec qui permet d’améliorer l’enracinement des cultures et d’améliorer la production, sans risquer d’accélérer l’érosion puisque le sol est peu touché en surface.

Le zaï, une solution pour la récupération des sols dégradés

Une méthode traditionnelle de restauration des sols: le zaï au pays Mossi (Burkina Faso)
Eric Roose
Quelles sont les causes de la dégradation des sols ? Les sols dégradés sont-ils récupérables ? Comment s’y prennent les paysans en milieu traditionnel ? Avec la croissance démographique, la dégradation des terres est-elle inéluctable ?
Pour introduire le thème de la dégradation et de la restauration des sols, l’auteur revient sur ces 4 questions. En particulier, l’exemple du zaï, méthode traditionnelle Mossi développée sur le plateau central du Burkina Faso pour restaurer les terres dégradées, est développé.

Études Sahel Burkina Faso. Un plaidoyer pour l’investissement dans la gestion durable des terres
Cilss
Le Cilss a lancé en 2006 une série d’études, appelées “Études Sahel”, visant à évaluer les investissements réalisés dans les années 80/90 à travers une approche économique.
Au Burkina Faso, une équipe de chercheurs a ainsi réalisé des analyses comparatives entre zones aménagées et non aménagées en gestion des ressources naturelles, selon une approche statistique rigoureuse.
Dans ce document, le Cilss présente les principaux résultats de cette étude, et en particulier la rentabilité, les impacts sur la sécurité alimentaire et la biodiversité des techniques de cordons pierreux, de demies lunes et de zaï.

Des témoignages

Au Sahel, de petits trous contre l’érosion
Zaï – chroniques agricoles sahéliennes
A Soulou, à quelques 20 kilomètres de Ouahigouya, au Burkina Faso, le sol est sec, craquelé. Le long du chemin s’alignent des kilomètres de terre rouge, lisse, où rien ne pousse. Mais plus loin, près des habitations, l’herbe et les plantes resurgissent. Entourées de petits murets, et prises dans des trous. Ce sont les poquets du zaï, cette technique ancestrale oubliée par les hommes et les femmes du sahel, et qui a resurgi il y a plus de 40 ans, lorsqu’un sociologue, Bernard Lédea Ouédraogo, est venu avec ses idées et sa méthode à la rencontre des populations du Yatenga…

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