Pour accélérer leur industrialisation face une rude concurrence mondiale, les pays d’Afrique de l’Ouest doivent valoriser les avantages comparatifs et compétitifs dont ils disposent. Plusieurs stratégies s’offrent à eux. La première est celle de l’insertion dans les chaînes de valeur globales, qui consiste à d’abord développer les activités à faible valeur ajoutée et intensives en main d’œuvre, avant de monter progressivement en gamme dans la chaîne de valeur. Favorable à la création d’emplois, cette stratégie requiert toutefois des prédispositions industrielles, même si leur absence peut être dans certains cas compensée par la disponibilité immédiate de matières premières. Une deuxième stratégie mise sur la transformation de produits locaux, tels que la mangue, le karité, la noix de cajou et le textile. La structuration de ces filières permettrait de développer de nouveaux produits d’exportation à forte valeur ajoutée et favoriserait l’intégration régionale, en justifiant l’effort pour connecter les zones de production intérieures aux zones d’exportation côtières. Une troisième stratégie est celle des chaines de valeur régionale, qui vise à produire localement des biens destinés aux marchés régionaux. Elle s’apparente aux stratégies de substitution aux importations en vigueur dans les années 1970, mais contrairement à ces dernières, leurs chances de succès sont augmentées par la taille actuelle des marchés régionaux, par leur meilleure intégration et par la demande croissante pour des produits adaptés aux besoins locaux.
Lire l’article (en français) : http://www.afdb.org/fr/blogs/measuring-the-pulse-of-economic-transformation-in-west-africa/post/industrialisation-in-west-africa-2-global-or-regional-strategies-15911/
Lire l’article (en anglais) : http://www.afdb.org/en/blogs/measuring-the-pulse-of-economic-transformation-in-west-africa/post/industrialisation-in-west-africa-2-global-or-regional-strategies-15911/
