Plusieurs synthèses de ce numéro sont consacrées à la dynamisation des micro et petites entreprises du secteur informel. Ces entreprises jouent en effet un rôle prépondérant dans la création de richesse et d’emploi dans les pays en développement, notamment en Afrique subsaharienne, et méritent en cela que l’on s’interroge sur la façon d’accompagner au mieux leur développement.
Plusieurs efforts ont été réalisés en ce sens. C’est le cas des collectivités de pays tels que l’Afrique du Sud, le Kenya, le Mali, le Rwanda ou encore la Tanzanie qui mettent en œuvre des programmes visant à mieux intégrer ces entreprises dans leur politique de développement économique local. On peut également citer l’initiative de l’Association des gouvernements locaux d’Afrique du Sud qui a élaboré un guide pratique à l’intention des communes pour concevoir une politique inclusive du secteur informel. D’autres actions telles que le programme Enable au Nigeria se sont intéressées au rôle que peuvent jouer les organisations professionnelles dans l’émergence de politiques publiques qui prennent mieux en compte les intérêts des petites entreprises et à la façon dont ces organisations professionnelles peuvent être renforcées en ce sens. La GIZ et le ministère ghanéen du Commerce et de l’Industrie ont quant à eux testé la mise en place de zones d’industrie légère ciblant les micro et petites entreprises et se sont appuyés sur les radios locales pour favoriser le dialogue public-privé et l’appropriation de l’initiative par les bénéficiaires.
La synthèse « Gazelles restreintes » vous propose enfin une typologie d’entreprises, distinguant les entreprises à fort potentiel mais limitées par leur environnement (les gazelles restreintes) des petites entreprises de survie et des entreprises performantes axées sur la croissance, afi n de permettre des efforts plus ciblés et appropriés.
Ce 24e numéro a également été l’occasion de poursuivre les réflexions sur l’emploi des jeunes. Nous nous sommes notamment intéressés aux initiatives visant à accompagner l’insertion des jeunes sur le marché du travail, à l’image des outils de l’employabilité élaborés par le BIT, actuellement utilisés au Sénégal et en Mauritanie, ou encore à la boîte à outils de l’Overseas Development Institute conçue pour faciliter l’adaptation des initiatives d’appui à l’entrepreneuriat des jeunes au contexte dans lequel elles s’inscrivent.
Une étude commanditée par la Banque mondiale offre enfin un panorama des politiques et initiatives existantes en matière de protection sociale et d’appui à l’emploi et s’interroge sur la façon d’assurer leur compatibilité.
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