La Conférence des Nations Unies sur le climat, la COP22, accueillie sur le continent africain, avait pour objectif d’être la « COP de l’action » et ainsi de mettre en pratique l’Accord de Paris en insistant fortement sur les priorités africaines. S’il ne fait aucun doute que les problématiques africaines étaient au cœur des débats, en termes de réalisations concrètes, la COP22 n’a que peu répondu aux promesses de faire avancer les questions africaines. Presque tous les pays africains ont fait de l’agriculture leur priorité, la considérant comme un secteur d’adaptation et de mitigation dans leurs Contributions prévues déterminées au niveau national (CPDN) ou leurs plans d’action sur les changements climatiques post-2020. La question primordiale concernant les dispositifs de financement a été reportée à la COP23 qui se tiendra à Bonn, en Allemagne. À ce jour, le continent n’attire qu’environ 5 % des financements pour le climat et une infime partie des financements destinés à l’agriculture est dépensé pour l’agriculture intelligente face au climat. Des nouvelles initiatives ambitieuses ont cependant été lancées en marge de la COP22, notamment l’initiative « Adaptation de l’agriculture africaine » (AAA), soutenue par le gouvernement marocain et impliquant 25 pays africains, la CCNUCC et la FAO. L’initiative AAA vise à lever 30 milliards de dollars US en faveur des politiques innovantes, à renforcer les dispositifs de financement et les capacités de développement en Afrique.
En savoir plus sur l’initiative AAA : http://www.aaainitiative.org/initiative
En savoir plus sur les résultats de la COP22 : http://www.rfi.fr/cop22/20161119-maroc-environnement-terre-cop-22-afrique-accord-climat-paris-rechauffement