Pour la deuxième fois au cours des dix dernières années, les économies à faibles revenus doivent surmonter une crise macroéconomique qu’elles n’ont pas déclenchée et pour laquelle elles disposent de capacités de réaction disproportionnellement faibles par rapport aux pays à revenus élevés. Dans ce contexte, les institutions de financement du développement (IFD) ont un rôle important à jouer, tant pendant la crise qu’après. Certaines d’entre elles ont déjà fait des annonces. Mais le rôle des IFD ne peut être celui qui préexistait, qui supposait que la solvabilité et la capacité d’emprunt augmenteraient en même temps que la croissance soutenue du PIB. La croissance du PIB s’est arrêtée en conséquence de la crise, ce qui doit amener les IFD à réviser leurs plans. Ce billet de blog de Tancrède Voituriez (chercheur IDDRI) formule certaines recommandations clés pour ces nouveaux plans, en particulier pour les IFD européennes, dans un contexte géopolitique où d’autres pays sont déjà plus visibles par leurs interventions de secours et d’urgence.