Introduit comme une nouveauté au Burkina Faso par le pouvoir politique il y a de cela une décennie, le concept d’agrobusiness est aujourd’hui à la croisée des chemins. Plutôt que de contribuer à l’amélioration de la sécurité alimentaire du pays par la modernisation de son agriculture, le concept d’agrobusiness peu ou mal compris a causé dans certaines zones du pays une quasi-disparition des réserves foncières lignagères, réduisant ainsi les possibilités d’action des nouvelles communes rurales dans le domaine de l’aménagement du terroir et celles des familles dans l’emploi des jeunes ruraux. C’est le constat fait par le Groupe de recherche et d’action sur le foncier (GRAF) à travers des études réalisées dans les provinces du Houet (Ouest) et du Ziro (Centre-sud).