Adrienne Gnandé vend du riz sur le marché Gouro, un marché très animé d’Abidjan, en Côte d’Ivoire. Ce riz provient de l’ouest du pays où elle est elle-même agricultrice. « C’est fait en Côte d’Ivoire, c’est moins cher et ça a meilleur goût, » explique t-elle aux gens qui passent devant son stand.1
La concurrence des importations bon marché signifie que les marges sont bien réduites pour les producteurs de riz et les petits négociants ivoiriens comme Mme Gnandé. Vers le milieu des années 70, la Côte d’ivoire était auto-suffisante en riz, mais sous la pression des donateurs internationaux, l’entreprise rizicole nationale a été privatisée, le soutien public à la production démantelé et le marché ouvert aux importations. Il n’aura fallu qu’une vingtaine d’années pour que les deux tiers du riz consommé dans le pays proviennent d’Asie